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Animosity tome 1 sur 4
EAN : 9782360140572
Snorgleux Editions (22/09/2017)
3.42/5   38 notes
Résumé :
C'est un jour d'une banalité accablante où chacun vaque à ses occupations. Tout va très normalement dans le plus normal des mondes... Enfin presque, car ce matin, c'est le matin de l'éveil.
Les animaux se retrouvent capable de réfléchir, de parler et bientôt c'en sera fini de la domination de l'humanité. Pour autant, chaque animal réagit selon ses propres sentiments. Des poules vont massacrer le coq qui les a opprimés si longtemps. Des pandas vont se suicide... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Le pitch de départ est intéressant... des animaux qui, soudain, s'éveillent et peuvent parler. Leur conscience sera plus ou moins, bienveillante selon l'animal et la façon dont elle a été élévée. Ca donne tour à tour des scènes drôles, mais surtout d'horreur. Donc la griffe de sang sur la couverture est bien un avertissement, ce n'est pas juste un comics sur des animaux venus taper la causette. Il y a des affrontements (sanglants donc) et ce n'est pas si simple qu'une guerre d'animaux contre des hommes. Les dessins servent bien l'histoire, très colorés, les bêtes sont facilement reconnaissables.
Peut-être un peu trop sombre pour moi et certaines consciences animales m'ont dérangés, trop calquées sur le modèle humain. Je suis tout de même curieuse de connaitre la suite.
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Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il comprend les épisodes 1 à 5, ainsi que le numéro spécial The Wake, initialement parus en 2016/2017, écrits par Marguerite Bennett, dessinés et encrés par Rafael de Latorre (par Juan Doe pour l'épisode The Wake), avec une mise en couleurs de Rob Schwager. le tome s'ouvre avec une introduction en texte, rédigée par Marguerite Bennett, évoquant sa mère, à la fois comme être humain ayant pris soin d'elle lors de son enfance, à la fois comme personne dont elle s'occupe. Il se termine avec les 25 couvertures alternatives dont celles réalisées par Kelsey Shannon, Michael Gaydos, Mike Rooth, Reilley Brown, Szymon Kudranski, John McCrea, Tony Harris, Kyle Strahm, Brian Stelfreeze, Francesco Francavilla.

À San Francisco, dans une clinique vétérinaire, Joe vient effectuer une opération de dératisation, sous les yeux d'Oscar, l'un des vétérinaires. Joe se fait agresser physiquement par des rats qui en plus lui adressent des injures avec des mots humains. Les 4 pages suivantes montrent différents animaux : un chien allant être euthanasié sur la table du vétérinaire, une vache allant être exécutée dans un abattoir, un ours polaire s'apprêtant à mordre dans un phoque, un iguane dans un vivarium, un coq s'accouplant avec une poule, un orque dans un parc maritime, un chat dormant sur le lit de ses propriétaires, des paresseux dans leurs arbres, des biches regardant passer des voitures, des pandas en train de manger des pousses de bambou, un rat se nourrissant, une jeune fille jouant à la baballe avec son chien. D'un seul coup ils acquièrent tous une conscience de leur geste, puis ils sont capables de parler.

Dans un appartement, Jesse constate que son chien Sandor est doué de parole et de conscience. Elle court avertir sa mère Shannon, alors que rentre son père Oscar (vétérinaire). Ils sont attaqués par un oiseau vindicatif. Sandor demande au chat Mittens de guider ces 3 humains sur le toit de l'immeuble, pendant qu'il assure leurs arrières. La vue dégagée leur permet de comprendre que tout le règne animal a acquis une conscience et le don de parole et se sont révoltés contre l'hégémonie de la race humaine. Des goélands fondent en piqué sur Jesse qui trébuche et tombe à la renverse dans le vide. Sandor n'hésite pas un instant à se lancer lui aussi dans le vide pour la rattraper et la sauver. le sort de l'humanité vient de basculer en quelques instants, avec l'éveil des animaux qui à eux tous sont de très loin plus nombreux.

Le lecteur est attiré par ce titre ingénieux, un jeu de mot associant le règne animal avec l'animosité, ainsi que par le nom de Marguerite Bennett, auteure de comics chevronnée. Il découvre un postulat intéressant : le règne animal dans son ensemble vient d'acquérir les moyens de faire reconnaître ses droits, face aux êtres humains, un peuple qui les a asservis, qui les extermine, qui se nourrit d'eux, qui leur fait subir des expérimentations cruelles et douloureuses. Rafael de Latorre est également le dessinateur de SuperZero de Jimmy Palmiotti & Amanda Connor, paru chez le même éditeur. Il dessine de manière réaliste et descriptive. Il utilise un trait uniforme très fin pour détourer les surfaces, leur donnant une apparence un peu fragile, un peu évanescente, compensée par la mise en couleurs naturaliste qui rend chaque élément plus substantiel. Il utilise également des aplats de noir pour densifier ses cases, mais avec parcimonie et à intervalles espacés. Il s'en suit des dessins faciles à lire, vite assimilés, sans être creux ou superficiels.

Les êtres humains disposent de morphologies et de proportions réalistes, avec des tenues vestimentaires adaptées à leurs occupations. Leur langage corporel est mesuré et plausible. Les expressions des visages sont justes, sans être forcées, sans être très nuancées. Néanmoins, l'artiste sait dessiner le visage d'un enfant dans son innocence et ses émotions franches, ce qui n'est pas donné à tous les dessinateurs. Rafael de Latorre fait le nécessaire pour que le lecteur puisse voir où se déroule chaque séquence. Les couloirs du cabinet de vétérinaires sont fonctionnels et très propres. Les rues de Los Angeles bénéficient d'aménagements urbains réalistes avec du caractère. La ferme investie par une communauté d'animaux dispose de plusieurs bâtiments, chacun avec leur aménagement propre. Rafael de Latorre dessine chaque race animale avec justesse et assez de précision pour que le lecteur puisse les reconnaître et y croire. Les postures animales sont fidèles à la réalité. Il fait de son mieux pour représenter avec conviction les moments les plus exagérés comme des koalas armés de fusil, ou des écureuils avec des armes automatiques calées sur les bois d'un orignal. Juan Doe (également dessinateur de American Monster de Brian Azzarello, publié par le même éditeur) réalise des dessins avec des formes plus épurées, des surfaces plus fluides, et plus d'aplats de noir. Il crée une atmosphère plus saisissante que Rafael de Latorre car ses simplifications lui permettent d'introduire un peu d'expressionnisme dans ses cases.

Ce tome commence très fort, avec l'introduction inattendue de Marguerite Bennett, puis cette attaque de rats intelligents doués de paroles, et un extrait de la Genèse (le passage où Dieu donne autorité aux hommes sur les animaux), complété par une estimation du nombre d'individus dans le règne animal (environ 20 milliards de milliards, toute espèce confondue). En 3 pages, la scénariste a bien défini le rapport de force. La suite est un peu plus étrange puisque tous les animaux acquièrent une conscience de manière instantanée, et le don de la parole une seconde plus tard, et de manière tout aussi instantanée. Il n'y a bien sûr aucune explication de ce phénomène, et le lecteur constate que tous les animaux parlent la même langue, celle des humains de Los Angeles, c'est-à-dire l'anglais. Il en déduit que cette évolution brutale est à considérer comme un phénomène surnaturel, sans fondement rationnel. D'une certaine manière, cela place le récit dans la famille des contes. Au cours de sa lecture, il apprécie que l'auteure insère de discrètes références au film Les oiseaux (1963) d'Alfred Hitchock, ou au roman de science-fiction Des fleurs pour Algernon (1966) de Daniel Keyes. Il s'agit de clins d'oeil rapides, donnant un peu de profondeur au récit.

Le nombre de personnages principaux est assez restreint : Jesse (la petite fille), ses parents Shannon et Oscar, son chien Sandor. Jese & Sandor croisent d'autres personnages secondaires, surtout des animaux. Marguerite Bennett prend le temps de nourrir la relation qui unit la fillette et son chien avec quelques retours en arrière, en se servant de l'amitié indéfectible qu'un chien peut porter à son maître ou à sa maitresse. C'est là le seul développement réel du caractère d'un protagoniste. L'histoire repose donc avant tout sur l'intrigue. le point de départ est bien trouvé, le lecteur se demandant tout de suite comment le monde va évoluer du fait du bouleversement de l'ordre naturel du règne animal. Ce récit comporte une dimension s'apparentant à un récit de survie, Sandor s'étant fixé comme objectif d'emmener Jesse saine et sauve vers le Sud pour qu'elle puisse rejoindre son frère né de l'union de sa mère avec son précédent compagnon. Sandor joue donc le rôle de protecteur inconditionnel pour la demoiselle. Chemin faisant, ils interagissent avec différentes races animales, et sont témoin de quelques mouvements sociaux. de ce point de vue, l'intrigue progresse régulièrement, et les rencontres de Jesse & Sandor avec d'autres animaux permettent de constater que tous ne sont pas farouchement antihumains, ou revanchards contre les oppresseurs de toujours.

Par contre, le lecteur éprouve des difficultés à rester immergé dans le récit. L'acquisition d'une conscience par les animaux exige une forte suspension consentie d'incrédulité, mais dans le cadre d'un conte, le lecteur y consent bien volontiers. À deux ou trois reprises, il éprouve des difficultés à suivre une péripétie ou ses conséquences. En particulier, à la fin de l'épisode 2, Oscar frappe violemment et à plusieurs reprises Sandor, au point que le lecteur le croit mort. Pourtant dès la page d'après, le chien présente un état de santé parfait, sans séquelles de ce qu'il a subi, ce qui semble peu probable même quelques mois plus tard. Par ailleurs, Marguerite Bennett joue comme ça l'arrange avec les conséquences de l'éveil d'une conscience dans chaque animal. Par exemple l'ours polaire est pris de remords à l'idée d'avoir tué un autre animal pour s'en nourrir, du coup il ne se nourrit plus que de cadavres. Ce choix remet en cause le bon fonctionnement de la chaîne alimentaire, risquant de provoquer la surpopulation de certaines espèces (c'est indiqué pour les lapins dans l'épisode 2), et par voie de conséquence la disparition d'autres.

Ensuite, il semble bien que toutes les espèces parlent la même langue de la même manière, et qu'en plus aucune ne rencontre de difficultés pour prononcer à haute voix une langue conçue pour les cordes vocales humaines. Ceci exige encore plus de suspension consentie d'incrédulité. de plus, tous les animaux acquièrent le même code moral judéo-chrétien, indépendant de leur espèce, de leurs habitudes comportementales, de l'endroit de la planète où ils se trouvent. Pire encore, la scénariste a décidé que toutes les espèces animales allaient se servir des outils développés par les humains. le lecteur voit bien qu'il y a des impossibilités de préhension, de morphologie, et même d'usage. On ne voit pas du tout pour quelle raison un bison souhaiterait séjourner dans une cuisine, ou quel animal pourrait avoir l'idée crétine d'accrocher des grenades dans les bois d'un élan, pour s'en servir plus tard. Enfin, même s'il est rapidement question d'une forme de gouvernance pour le règne animal, elle ne voit pas le jour, comme si une coexistence pacifique de toutes ces espèces allait de soi, indépendamment de l'existence de prédateurs.

L'ensemble de ces énormités empêche le lecteur de rester immergé dans le récit, malgré l'originalité et les promesses de son postulat de départ. En outre, il se souvient peut-être de Rover Red Charlie (2014) de Garth Ennis & Michael Dipascale, histoire dans laquelle la forme de conscience des animaux et leur langage étaient modelés par les caractéristiques de leur espèce, plutôt que par la culture humaine. Il se dit alors que ce récit prometteur manque de rigueur, et de cohérence interne.
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"Animosity T.1" de Rafael de Latorre, Marguerite Bennett, Marshall Dillon et Rob Schwager chez @SnorgleuxComics

Synopsis : 

"Un jour, les animaux se sont éveillés. Ils ont commencé à penser. Ils ont commence à parler. Ils ont commence à se venger. le "réveil" des animaux a plongé le monde dans le chaos. Alors qu'une minorité d'entre eux cherchent une solution pacifique pour cohabiter avec les humains, d'autres engagent une guerre sans merci. New York ; au milieu de la tourmente, Jesse, une fillette de 11 ans, et son fidèle chien Sandor, partent à la recherche du frère de Jesse qui vit à San Francisco. Même si le voyage semble périlleux, rien n'aurait pu les préparer à ce qui allait arriver..."

Scénario : Rafael de Latorre et Marguerite Bennett ;
Dessins : Marshall Dillon et Rob Schwager ;
Editeur : Snorgleux Comics
Prix : 16.50 € ;

L'Apocalypse d'un nouveau genre vient de tomber en pleine figure de l'espèce humaine et pour une fois, ce n'est pas à cause des Zombies ou de Loup Garous. Eh, oui, cette fois-ci, ce sont nos chers animaux de compagnie, que dis-je, tout l'espèce animale, insectoïde, en gros, tout ce qui n'est pas un être humain, qui s'est (r)éveillé, qui a pris conscience que quelque chose avait changer et qui, maintenant, va se venger. Et ce n'est pas beau à voir. Jesse, petite fille de 11 ans, va en faire l'amère expérience et sa famille va en être plus qu'affectée. Elle se retrouve donc avec son fidèle chien, Sandor, sur les routes, qui devraient les mener de New-York vers San Francisco, afin de retrouver le frère de Jesse. Et ce ne sera pas un périple de tout repos, car ils vont devoir survivre à la guerre qui a éclaté entre les "animaux réveillés" et le reste de l'armée "humaine" Américaine. Nous voilà lancé, dans ce qui sera la plus grande expérience de leur vie.

Qu'est-ce que j'en pense de ce tome 1 ? :

J'en ai entendu beaucoup parlé sur les réseaux sociaux de cette série "Animosity", éditée par @SnorgleuxComics et, vous commencez à me connaître, quand on en parle et que cela tombe dans mon oreille, c'est généralement là où je craque et si, en plus, les dessins me plaisent, c'est le jackpot. C'est ce qui vient d'arriver avec cet opus et j'en suis fort aise d'avoir pu le découvrir (et je remercie, au passage, @SnorgleuxComics, du partenariat que cette maison d'édition indépendante, a bien voulu créer avec moi). En effet, j'ai adoré l'idée de base : que ça soit l'espèce animale dans son ensemble qui, par un événement dont personne ne sait rien, se soit réveillée, ai pris conscience de ce que l'être humain leur a fait, dans le bon sens, comme dans le mauvais, et qu'elle se mette à se venger, c'est tout simplement jouissif. La première scène de ce comics est d'ailleurs très explicite et met bien en lumière l'expression : "la vengeance est un plat qui se mange froid". Cette scène met tout de suite dans l'ambiance et nous devinons aisément ce qui va se passer ensuite. Toutefois, cela n'enlève en rien le plaisir de découvrir comment l'espèce humaine va gérer ce problème et je dirais même plus, on a vite envie de tourner les pages afin de découvrir sa réaction face à ce "fléau". Et c'est là qu'intervient le talent des deux scénaristes, car ils développent d'une manière très intelligente et un chouias partisane, cette "nouvelle" société qui est entrain de se développer et où les rôles ont été quelque peu échangés. Ce qui pourra certainement finir de vous convaincre de découvrir cette série est que cette histoire est magnifiquement mise en lumière par les dessins de nos deux illustrateurs. C'est fluide, beau, simple et précis ! C'est exactement ce que l'on peut espérer trouver dans un comics, que la "bonne idée", soit mise en valeur à un tel point par les dessins, que l'ouvrage en lui-même sera un vrai régal à lire. Eh, vous devinez la suite, c'est ce que votre serviteur à trouver ici. Je vous conseille donc de lire "Animosity" de Rafael de Latorre, Marguerite Bennett, Marshall Dillon et Rob Schwager chez @SnorgleuxComics et j'ai, naturellement, hâte de lire la suite.

Note tome 1 : 18/20.

Comme toujours, suivez-moi sur les réseaux sociaux ou directement sur ce blog, pour échanger avec votre serviteur et/ou être les premiers avertis lorsque paraît une nouvelle #chronique. Je viens également d'ouvrir un #insta et un compte @Babelio pour ce blog à retrouver sous le #nametag : yradon4774 (insta) et Paul4774 (Babelio).

See you soon sur les ondes...


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Si vous êtes amateur·rices de comics, vous avez probablement déjà entendu parler d'Animosity puisque c'est l'une des premières publications inédites du tout nouvel éditeur Snorgleux Comics ! le sujet m'intéressait, j'adore Marguerite Bennett, et j'entends bien soutenir ce nouvel acteur du comics français, donc je me suis jetée dessus à sa sortie.

Le fait que les animaux non humains développent du jour au lendemain la capacité de parler avec les humains est vraiment très intéressante (même si tout le monde parle la même langue et que c'est un peu limite niveau cohérence). J'apprécie moins l'idée que leurs « consciences s'éveillent » puisque ça présuppose qu'ils ne sont pas conscients d'eux mêmes et de leurs vies, ce qui est affreusement faux… Mais passons ! Je suis prête à suspendre mon incrédulité. Et je pense que ça vaut vraiment le coup : dès les premières pages le comics mêle humour (la première chose que font les pandas est de s'entretuer ; un lézard avoue à son humain que son petit ami le trompe – point bonus parce que c'est une relation homosexuelle) et danger (une maman rat mange ses petits, la protagoniste se fait attaquer par un tigre). Cet équilibre va être bien maintenu au long de ce premier volume où Jesse et Sandor vont rencontrer d'autres personnes, humaines et non humaines, à qui ils vont parfois s'attacher et ce sont effectivement des relations touchantes.

Entre Sandor et Jesse d'abord, puisqu'il prend son rôle de protecteur très à coeur et n'hésitera pas à risquer sa vie pour la défendre. Inversement, Jesse a une confiance presque aveugle en Sandor et suit ses conseils ; même si elle n'hésite pas à insister pour se faire entendre parfois quand elle n'est pas d'accord. Un autre personnage m'a beaucoup touché : Bethany, Beth, Bessie ou Bethesdahm puisque ce·tte bison·ne oscille entre ces prénoms et j'aimerai beaucoup beaucoup en parler avec d'autres lecteurs parce que j'ai envie d'interpréter ce personnage comme non binaire, genderfluid. Ou alors c'est juste la question du prénom qu'iel est amené·e à choisir. Ou alors il y a des erreurs de traduction dans le genre de ce personnage…

En tous cas, Beth* s'attache très vite à Jesse et la prend sous son aile, notamment quand la jeune fille a… ses règles pour la première fois !! Doubles points d'exclamation parce que les menstruations sont tellement tabous dans notre société qu'elles sont rarement mentionnées dans la fiction… et encore moins montrées de façon aussi franche.

À la suite de l'« éveil », les animaux ont donc commencé à se révolter et à lutter contre l'oppression que leur font subir les humains. Certains se vengent sans diplomatie et décident de tuer les humains pour être tranquilles. D'autres prennent leur vie en main et refusent de continuer à appartenir aux humains. Bien sûr, même si le propos n'est pas complètement animaliste et anti-spéciste, le comics peut faire réfléchir sur les conditions de vie (ou de mort) qu'on impose aux animaux alors qu'on prétend les aimer. On retrouve aussi un contexte de monde dystopique qui n'a pas grand-chose d'original mais qui est bien mené me semble-t-il.

Ce premier tome n'est finalement qu'une introduction puisque tout en suivant les aventures de Jesse et Sandor, nous n'avons pas beaucoup de réponse : pourquoi l'éveil a-t-il eu lieu ? Qu'est-il arrivé aux parents de Jesse ?

Le tome se finit sur les nombreuses couvertures alternatives qui ont été publiées et c'est un régal pour les yeux !
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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Et si demain, au petit dej', ton chien, ton chat, ton flamant rose ou que sais-je encore se "réveillait"!
Et si demain, tous les autres animaux de notre écosystème étaient capable de penser, réfléchir, s'exprimer par la parole et peut-être même lire ! 
Et bien demain, nous nous trouverions tous confronté à ce que vit notre Jesse, témoins du "réveil" de Sandor, son chien domestique bien aimé ...
Dans ce monde, après la prise de conscience que nous vivons à travers les premières pages du comics, l'espèce animale a quelques revendications et souhaiterait désormais abolir la domination qu'elle subit, depuis de nombreux siècle, de l'espèce humaine. Vous vous en doutez, il n'a pas suffit de le dire pour se faire, auquel cas l'histoire se serait arrêtée là, après 20 pages de BD  ...

La relation qu'entretiennent Jesse, fillette d'une dizaine d'année, et son chien Sandor est plutôt facile à décrire, elle l'aime comme lui l'aime. Et dans cette guerre qui oppose les "animilitaires" et l'armée des Hommes, il la protégera au péril de sa propre vie et lors d'un affrontement qui coûtera la vie à ses deux parents, il ne restera plus qu'une solution, celle d'escorter la petite Jesse en Californie, où habite son grand frère.

Au milieu du conflit humano-animal, nous accompagnerons Sandor et ses acolytes dans leur périple à travers les USA afin de sauver Jesse, à qui ce toutou doit tout ...
Vont-ils y arriver ? Lisez Anomisity !

Ma note : 4 / 5

J'ai adhéré au concept rien qu'en lisant le résumé, donc c'était plutôt encourageant pour passer un bon moment de lecture. C'est typiquement une histoire que j'aurais eu envie d'inventer ! Les dessins sont très jolie et le rythme de l'histoire est parfait. On veut savoir la suite à la fin de ce premier tome, et pour moi, c'est un gros gage de qualité !
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critiques presse (3)
ActuaBD
11 mars 2019
Depuis La Planète des singes, le mythe d’un monde dominé par des animaux intelligents se retournant contre une humanité passée de chasseur à proie, a été exploité un certain nombre de fois, avec plus ou moins de bonheur. La série Animosity ne nous propose pas autre chose, mais la réussite est clairement au rendez-vous.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Bedeo
29 novembre 2017
La tragédie qui se joue là n’en est pas moins singulière et puissante et ce premier titre Snorgleux prometteur. Suffisamment pour qu’on ait envie d’y revenir même si le scénario doit encore gagner en épaisseur.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDZoom
23 octobre 2017
Récit dystopique traitant avec inventivité de notre relation au monde animal.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Est-ce que les animaux ressentent de l'amour ou agissent-ils par intérêt et instinct ? Et est-ce que les humains agissent différemment ? Qu'est-ce qui est apparu en premier... l'amour ou l'intelligence ?
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