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EAN : 9782746746909
79 pages
Autrement (28/02/2018)
4.22/5   53 notes
Résumé :
«Cet été-là, alors que mon pays se divisait pour savoir si un adolescent noir non armé méritait de mourir, quelque chose a changé en moi. Cet été-là, je me suis réveillée.»

La ségrégation raciale fait désormais partie du passé. Officiellement. Pourtant, chaque jour, aux États-Unis et ailleurs, femmes et hommes noirs continuent d’être victimes de discrimination, voire bien pire.
Confrontée à la violence diffuse du racisme institutionnalisé, Brit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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JE NE SAIS PAS QUOI FAIRE DES GENTILS BLANCS ce sont neuf essais, de la révolte un peu, du chagrin beaucoup et autant de constats de la présence encore très active du racisme dans nos sociétés dites évoluées. La couverture est très forte et très parlante puisqu'elle représente une poignée de main, une noire et une blanche dont chacune est également un revolver avec un doigt sur la détente.

De l'obséquiosité des "gentils" blancs à la violence des actes et des propos des "faux gentils" blancs, les essais de Brit Bennett balaient quelques situations caractéristiques de ce racisme institutionnalisé.
C'est la succession sans fin de tout ces actes d'un racisme qui ne veut pas dire son nom qui ont déclenché son "réveil", sa prise de position. Trop de morts violentes d'enfants et d'adolescents qui n'ont commis que le crime d'être noir et à qui justice ne sera jamais rendue. Trop d'arrestations arbitraires, de regards condescendants. L'auteure évoque ainsi la naissance du mouvement Black Lives Matter en 2013 suite à l'acquittement du meurtrier de Trayvon Martin.
De même, l'esclavage nous semble loin mais elle constate que les romans sur ce thème dont les blancs étaient si friands au XIXe siècle et qui à l'époque en édulcoraient la violence sont aujourd'hui écrits d'une nouvelle manière (elle cite notamment "Beloved" et "Underground Railroad"). Ces romans au ton nouveau doivent aujourd'hui permettre d' "arracher le voile" sur la nature et l'intensité des violences commises. Ainsi, plus personne ne pourra se réfugier dans l'ignorance.
Elle aborde également brièvement sa condition de femme car à l'aune de ces actes racistes il devient difficile de ne pas ressentir sa vulnérabilité de femme encore plus fort en étant une femme noire. Et je dois dire qu'en tant que femme je crois pouvoir la comprendre à 100%.
Au final, c'est un cri de colère et d'appel à la prise de conscience que Brit Bennett nous lance à tous. Elle souhaite simplement que nous ouvrions tous les yeux, le racisme est toujours là, bien vivace, n'attendant que l'occasion de sortir de son trou. Je pense qu'il est facile de faire porter le poids des frustrations et des crises que traversent nos pays aux minorités qui les composent. Les préjugés, la peur de l'autre, de la différence, tout le monde a pu le ressentir à un moment ou à un autre. Brit Bennett a peur aujourd'hui car si sa mère "pensait que ce serait plus facile pour" elle, les choses changent et pas toujours dans le bon sens, notamment depuis de l'élection de Trump et la montée de l'extrême droite en Europe. La parole et la haine se libèrent sur les plus faibles qui n'ont aucune défense et souvent aucun pouvoir. Ce pouvoir qui, trop souvent aux mains de personnes mal qualifiées intellectuellement et psychologiquement mène trop fréquemment aux abus.

J'ai beaucoup aimé ce livre. Il suscite la réflexion, la remise en question et surtout il empêche de fermer les yeux sur ce que nous savons tous. Brit Bennett n'est pas une pasionaria, ses propos sont argumentés, mesurés, factuels. Elle ne juge pas mais elle a raison il faut que cela cesse et ce genre de livre peut faire bouger les choses. C'est pourquoi je lui mets 5 étoiles sans hésiter !
Un grand Merci à Babelio et aux éditions Autrement qui m'ont permis de découvrir ce livre.
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Ce livre de Brit Bennett regroupe en fait 9 petits essais autour du racisme aux Etats-Unis. L'auteur se base sur le passé de l'esclavage, de ségrégation qui a fortement imprégné les Américains. Ce climat a même fortement perduré puisque le Ku Klux Klan est assez récent et que des violences racistes ont encore lieu assez souvent.
L'image de la couverture est assez parlante : les mains, blanche et noire, sont en forme de pistolet, c'est dire la fragilité des relations entre Blancs et Noirs Américains. Le premier texte est assez surprenant car il parle de l'attitude de certains Blancs envers les Noirs. Mais les sujets sont variés car on parle d'Addy Walker, une poupée noire finalement retirée de la vente, de la relation entre Blancs et Noirs en milieu aquatique, du terrorisme blanc... Les conclusions de ses textes sont très percutantes. J'ai beaucoup aimé le chapitre Arracher le voile sur les romans sur la ségrégation (Beloved, Underground road rail...). Le dernier texte ouvre sur l'avenir incertain des Noirs aux Etats-Unis, cela peut-être vraiment s'améliorer (en connaissant le président américain actuel...) ? J'essaie de mettre en parallèle la situation des Noirs dans d'autres pays (exemple parlant : la France) et je ne vois pas la situation aussi sombre... En tout cas, Brit Bennett parle du sujet du racisme avec beaucoup de percussion, pointant les faits et les chiffres. J'ai vu qu'elle avait aussi écrit un roman, le coeur battant de nos mères que j'ai bien envie de découvrir.
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Dans la lignée de Colson Whitehead, Toni Morrison, Jesmyn Ward ou Harper Lee, Brit Bennett dénonce le racisme ordinaire dans ce grand pays des Etats-Unis d'Amérique mais il ne s'agit pas d'un roman. C'est un recueil de textes publiés dans différents journaux et rassemblés par les éditions Autrement. On y découvre les pratiques de la ségrégation, la manière dont les descendants d'esclaves afro américains sont conditionnés dès leur naissance pour être vus par les blancs somme une menace, si bien qu'un ami noir qui la raccompagne un soir lui dit : « Ne crains rien. Tu es avec moi. Je suis ce qu'il y a de plus effrayant dans les parages. » On y parle aussi des espoirs suscités par l'élection de Barack Obama, des années Trump, des suprémacistes et du Ku Klux Klan, du mouvement Black Lives Matter, des poupées blanches et non blanches, des femmes blanches qui ont une amie noire et qui s'en auto glorifient (coucou Nadine !), de la formule “Make America great again” en se demandant à quel moment l'Amérique a été grande et pour qui ? On y parle des clichés dans le cinéma, du film “Autant en emporte le vent”. Enfin, elle rend hommage à sa mère et à ses grand-mères qui lui ont transmis le sens de la lutte et la nécessité de garder espoir. “Quand j'écris, je pense toujours à ces générations de femmes noires qui m'ont précédée, qui ont affronté le racisme et le sexisme sans détour et qui, malgré tout, ont fait leur travail. Elles m'ont encouragée à ne pas désespérer”. Une petite lecture salutaire qui permet d'appréhender l'actualité récente dans sa dimension historique et qui montre combien les racines du mal sont profondément ancrées.

Challenge Multi-Défis 2022.
Challenge Riquiqui 2022.
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Brit Bennett, auteur d'un premier roman, s'interroge, à travers neuf essais publiés dans diverses revues sur qu'être noire, signifie de nos jours, dans l'Amérique et plus précisément celle de Trump.
Née en 1990, dans une famille aisée, Brit Bennett a grandi en Californie dans un cocon. Diplômée de l'université de Stanford, la jeune femme a publié son premier roman, le coeur battant de nos mères (The Mothers) en 2017. Mais elle « s'est réveillée » à la mort de Trayvon Martin, ou plus précisément lorsque son meurtrier a été acquitté. Soudainement, la jeune femme a pris conscience de sa différence et le nombre de victimes de violences policières n'a fait qu'accentuer son sentiment d'insécurité. Ses neufs essais ont été publiés dans diverses revues et réagissent à l'actualité.

J'ai trouvé ce recueil absolument passionnant et je l'ai lu d'une traite, ne cessant d'utiliser des marque-pages car j'ai trouvé toutes ses réflexions intelligentes et frappantes. le titre du recueil vient de la réaction d'une partie de la population blanche après les violences policières ou la tuerie de Charlotte. Sur les réseaux sociaux, ces Américains ont voulu se démarquer de leurs compatriotes racistes en créant un hashtag pour dire qu'ils étaient « bons « . Pour ma part, j'avais trouvé cette démarche fallacieuse et Bennett la trouve aussi très prétentieuse.

Brit Bennett répond donc aux « gentils Blancs » qui s'interrogent sur le fait que les gens de couleur ramènent « tout à la question de la race« , ce à quoi l'auteur répond très intelligemment qu'elle ne connaît jamais les intentions d'une autre personne, comme lorsqu'une femme blanche, à l'aéroport, la double honteusement au moment de l'enregistrement, les questions fusent « est-ce parce que je suis jeune ? Noire ? ou peut-être ne m'a-t-elle pas vue ? ». Brit Bennett revient longuement sur les violences policières qui ont mené à la mort de plusieurs hommes noirs ces dernières années. Plusieurs policiers ont dit qu'ils n'avaient pas l'intention de tuer, ce à quoi Bennett leur répond :
"Vos bonnes intentions sont-elles bonnes si elles nous tuent ?"

Un de ses essais les plus passionnants est sur la différenciation que font les médias et le gouvernement lorsque le terroriste est « blanc et américain » et lorsque les victimes sont essentiellement noires. Brit Bennett s'appuie sur l'horrible tragédie de Charlotte, où un homme blanc raciste est entré dans une église et a abattu neuf personnes, toutes noires. le tueur portait un manteau faisant figurer le drapeau de l'apartheid, collectionnait les affiches et autres objets liés au KKK et affichait ouvertement des propos extrémistes (« il faut tuer tous les Noirs ») et pourtant les médias n'ont jamais lié son crime à un acte raciste car :
"Dans un cas comme l'autre, il n'est jamais le symptôme de quelque chose de plus vaste qui a trait à la couleur de sa peau, et ce n'est jamais un raciste ordinaire. Il ne représente que lui-même."


J'ai appris depuis que les policiers l'ont même emmené dans un fast-food manger, tout juste après on arrestation. Difficile d'imaginer le même traitement si l'assaillant avait été noir! J'ai immédiatement pensé au terroriste qui a tué plus de cinquante personnes et blessé plus de cinq cents autres à Las Vegas l'été dernier. Un homme blanc riche d'une soixantaine d'années. Les médias américains l'ont décrit comme dépressif, solitaire, désorienté. Il a semé la terreur pendant plus de trois heures mais les médias et même Trump ont refusé d'utiliser le terme de terroriste à son encontre. Car un terroriste est forcément une personne à la peau basanée d'origine étrangère….

Brit Bennett a de trouvé de précieux alliés et des voix majeures dans cette lutte avec Ta-Neshi Coates et Jesmyn Ward. J'aime l'angle dont elle a choisi de lire leurs écrits : celui de la place des femmes noires dans les romans et essais. Ainsi elles ne sont qu'accessoires et secondaires dans les textes de Coates, elles sont souvent essentiellement vues comme la mère ou la compagne éplorée d'un enfant ou d'un homme noir assassiné. Coates a avoué qu'il se sentait incapable de parler en leurs noms. A l'inverse de Jesmyn Ward qui met les hommes et femmes noirs sur un pied d'égalité. Pour étayer ses propos, Brit Bennett cite longuement les écrits majeurs de Toni Morrison avec Beloved ou de Colson Whitehead dans TheUnderground Railroad où les femmes noires subissent la violence de tous les hommes, qu'ils soient noirs et blancs. Ce qui les a poussé à adopter des comportements plus protecteurs, comme éviter de sortir seul le soir – moment privilégié hélas dans les meurtres d'hommes noirs par la police.

Que ce soit Morrison ou Whitehead, la question de l'esclavage est également largement abordée dans son recueil. L'auteur explique qu'aucune plaque commémorative n'existe sur l'esclavage, ni sur ses victimes et cite longuement Morrison. Les statues des généraux sudistes ont toujours leurs places, elles.

Brit Bennett aborde aussi la campagne de Trump et son désir de « Make America Great Again » (rendre sa grandeur à l'Amérique). Mais cette nostalgie est dangereuse. Leur référence du bonheur ? Une période où la ségrégation existait, où les Noirs n'avaient pas le droit de vote, où les autres minorités étaient persécutées, l'homosexualité un crime. Un temps où les Blancs avaient le pouvoir.

Et puis, fait émouvant, tout au long du livre, l'auteur cite sa mère, fille de métayers en Louisiane, et sa grand-mère maternelle qui parlait encore français et ne savait ni lire, ni écrire. Enfant, la mère de Brit Bennett cueillait le coton avant d'aller à l'école. Une école ségrégationniste. Elle allait s'asseoir à l'église dans les rangées réservées aux personnes de couleur. Et l'an dernier, elle a eu peur pour sa fille lorsque celle-ci a entamé une tournée dans le Sud. Mais sa mère a aussi voté pour le premier président noir. Selon Bennett, l'ouverture au monde et l'émergence des réseaux sociaux contraignent son pays à ne pas se replier dans l'isolement, tel que le souhaite Trump, et les poussent à aller de l'avant.

"Le monde devient plus vaste en même temps qu'il se rétrécit ; il se contracte et gonfle comme nos poumons. Alors, respirons profondément et mettons-nous au travail."
Lien : http://www.tombeeduciel.com/..
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Brit Bennett aborde dans cet essai, à travers les stéréotypes qu'elle fait ressortir, les multiples facettes de la violence raciale et de l'expérience d'être noir(e) dans un monde qui ne vous laisse pas l'oublier. Bien qu'il soit constitué d'une collection de textes ayant été publiés en ligne et dans la presse, dans le New York Times et le New Yorker notamment, et si cela n'avait été de la retranscription d'une allocution prononcée au Sydney Writers' Festival en mai 2017, j'aurais pu croire à l'enchaînement des chapitres tant cela se lit fluidement. le propos sensibilise, éclaire, percute, je ne compte plus le nombre de citations que j'en ai extraites. Une voix que je vais définitivement suivre.
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critiques presse (1)
Bibliobs
18 avril 2018
La jeune romancière montre dans des textes d'une grande force que, s'il est moins frontal, le racisme est toujours présent aux Etats-Unis.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Toni Morrison l'a dit en 1989 : il n'y a pas "de mémorial approprié, de plaque, de couronne ou de petit banc au bord de la route" pour honorer la mémoire des esclaves. Ce qu'un pays décide de commémorer ou d'oublier n'est jamais un choix objectif ni apolitique. Les histoires que se raconte un pays reflètent les valeurs de son peuple. Les histoires qu'une nation décide d'oublier reflètent également ces valeurs.
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Pendant dix-sept ans, Addy fut la seule poupée historique noire, et la seule non blanche jusqu'en 1998. Si vous étiez une petite fille blanche et si vous vouliez une poupée historique qui vous ressemblait, vous pouviez vous imaginer dans la demeure victorienne de Samantha ou en train d'affronter les éléments dans les prairies avec Kirsten. Si vous étiez une fillette noire, vous étiez une esclave en fuite.
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[...] Le Wall Street Journal l'a qualifié de "solitaire" et le maire de Charlestown l'a traité de "voyou", mais les termes qui semblent pourtant s'imposer - assassin, malfrat, terroriste, tueur, raciste - n'apparaissent nulle part.
Tel est le privilège d'être blanc. Si un terroriste peut être blanc, sa violence ne repose jamais sur la couleur de peau. Un terroriste blanc possède des motivations uniques et complexes que nous ne comprendront jamais. Ca peut être un individu solitaire dérangé ou un monstre. Il peut être malade mental ou l'incarnation du Mal. Le terroriste blanc n'existe que comme la réunion de deux extrêmes. Soit il est humanisé jusqu'à la compassion, soit il est tellement monstrueux qu'il devient presque mythologique. Dans un cas comme dans l'autre, il n'est jamais le symptôme de quelque chose de plus vaste qui a trait à la couleur de sa peau, et ce n'est jamais un raciste ordinaire. Il ne représente que lui-même. Un terroriste blanc est toujours désigné comme une anomalie, située en dehors de la longue histoire bien remplie du terrorisme blanc.
Je suis toujours surprise par ces réticences à nommer non seulement le terrorisme blanc, mais également la couleur de peau des auteurs de ces actes de violence raciale. Dans un récent article du New York Times consacré à l'histoire du lynchage, les victimes sont fréquemment décrites comme noires. En revanche, pas une seule fois les auteurs de ces lynchages ne sont décrits tels qu'ils sont, à savoir blancs. Au lieu de cela, on parle simplement de "groupes d'hommes" ou de "horde". Dans un article qui traite de la violence raciale, ce gommage est absurde. La race des victimes a un sens, mais, bizarrement, la race des meurtries reste anecdotique. Si nous sommes prêts é admettre que la couleur de la peau est une des raisons pour lesquelles des Noirs étaient lynchés, pourquoi rechignons-nous à admettre que la couleur de la peau est une des raisons pour lesquelles les Blancs les lynchaient ?
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« La fonction du racisme est de détourner l'attention, a déclaré Toni Morrison en 1975 lors d'une conférence à l'université de Portland. Il vous empêche de faire votre travail. » Elle a exhorté son auditoire à éviter ce qu'elle appelle une « prison mortelle » : passer sa vie à essayer de prouver son humanité à ceux qui refusent de la voir. Durant toute cette année, j'ai tenté de trouver un équilibre entre, d'un côté, le désir de demeurer engagée politiquement et légitimement scandalisée, et, de l'autre, le besoin de préserver ma santé mentale et ma tranquillité. J'essaie de résister à la prison mortelle. J'essaie de faire mon travail. (p.107)
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Pendant des décennies, les nageurs blancs ont eu peur de partager une plage avec des Noirs car ils craignaient d'attraper des maladies, mais ils employaient des Noirs pour préparer leurs repas et s' occuper de leurs enfants. M. THURMOND protestait contre le mélange des races et pourtant, après sa mort, on a appris qu'il avait eu une fille avec une femme noire qui travaillait dans la maison de ses parents. Il y a une curieuse intimité dans le racisme, et l'eau fait apparaître le caractère inévitable de cette intimité. L'eau me touche, puis elle te touche.
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