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EAN : 9782746745728
370 pages
Autrement (30/08/2017)
3.65/5   585 notes
Résumé :
"Tous les grands secrets ont un goût particulier". Nadia a 17 ans et la vie devant elle. Mais quand elle perd sa mère et avorte en cachette, tout change. Elle choisit alors de quitter la communauté noire et religieuse qui l'a vue grandir. Boursière dans une grande université, Nadia fréquente l'élite. Elle a laissé derrière elle Luke, son ancien amant aux rêves brisés, et Aubrey, sa meilleure amie. Durant une décennie marquée des affres de la vie, les trajectoires d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (148) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 585 notes
Mon premier roman de Brit Bennet et son premier à elle, quand son dernier opus vient à peine de sortir. Une histoire qui se lit sans déplaisir mais qui m'a semblé tourner beaucoup en rond autour de ces trois personnages qui se lient et se délient.

Nadja a dix-sept ans quand elle flirte avec Luke un peu plus âgé qu'elle. Elle se retrouve malgré elle enceinte et souhaite avorter pour ne pas gâcher son avenir.
À la clinique, elle se retrouve seule. Un moment qui va la marquer profondément. Car ni là-bas ni après, Luke ne sera là.

De son côté, il y a la honte et l'amour malgré tout pour Nadja que Luke ne parvient pas à oublier. Suite à un grave accident sportif, il se retrouve dans une clinique de rééducation où il fera la connaissance de la meilleure amie de Nadja, Aubrey. Ces trois là vont s'approcher, s'éloigner, s'aimer, se détester. Il y a un petit quelque chose de l'amie prodigieuse ici j'ai trouvé.

Ce livre je l'ai lu sans ennui même s'il ne m'a pas plus passionnée que cela. Les affaires de coeur de jeunes entre je t'aime moi non plus m'ont semblé assez tiré en longueurs. C'est très bien écrit ce qui sauve tout de même l'histoire, mais bon, ça ne m'aura pas suffi pour en faire un bon grand moment de lecture.
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Nadia, 17 ans grandit à Oceanside, une banlieue ordinaire de San Diego, au sud de la Californie---aux côtés de son pére ----au sein d'une paroisse afro- américaine conservatrice.

Il y eut une mére sur la photo de famille Turner----famille noire de la classe moyenne ---mais elle n'est plus de ce monde , désormais.
Elle s'est donné la mort quelques mois auparavant ---une balle dans la tête ----- sans explication .
La jeune romanciére nous plonge dans le désarroi de cette jeune fille perturbée, intelligente, fine et belle .
Elle tente d'encaisser le coup, brisée, avant d'intégrer l'université du Michigan qui a accepté sa candidature ...
Anéanti, absent , mutique son pére Robert déposait désormais sa tristesse sur un banc d'église ...
Pour lui, tout tournait autour du Cénacle, église protestante et sa communauté de fidèles.....
En proie à son chagrin Nadia traîne un peu, désoeuvrée , s'entiche de Luke , le fils du pasteur.

Bîentôt enceinte elle ne gardera pas l'enfant ----encore une enfant elle même qu'en ferait - elle ?
" Elle avait eu une mére et maintenant elle n'en avait plus; elle avait été enceinte, mais elle ne l'était plus..." ..
Mille et une questions hantent Nadia sous le coup de cette double perte elle qui cherche sa voie ....Elle quittera la Californie pour le Michigan , rencontrera Shadi , plus tard Chicago en poursuivant de brillantes études puis ,...je n'en dirai pas plus...
Ce sujet difficile déchire les citoyens au sein d'une communauté religieuse : le poids d'une société
et son conformisme influencent les décisions à prendre et les chemins de vie ....
C'est un roman choral nourri par un coeur de femmes où nous suivrons les trajectoires de Nadia aprés son avortment , Aubrey, son amie et ses blessures héritées de l'enfance, Luke , ses rêves brisés d'amour et de gloire, Robert Turner, détruit par le chagrin...
Ces trajectoires se croiseront et divergeront de l'adolescence à la trentaine sous le regard insistant de la pieuse communauté du Cénacle, incarnée dans la narration par un choeur de femmes âgées qui commente et observe ...
Des sujets de société variés sont abordés : éducation, homosexualité, avortement , maternité, intense poids des croyances religieuses , intrusion constante dans le mode de vie des voisins ....inceste.....culture moralisatrice .....
Je me suis ennuyée à la lecture de ce roman un peu lent, sans jugement , facile à lire....que l'on me présentait comme une oeuvre extraordinaire ...
Ce n'est que mon avis bien sûr. Il n'engage que moi.....







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Révélation des plumes anglo saxonnes de cette rentrée, Brit Bennett n'a même pas la trentaine , et à la lecture de son tout premier roman "Le Coeur Battant de nos mères", qui a triomphé au Etats Unis lors de sa parution l'an passé ( à 27 ans exactement) on se dit qu'on aurait donné facilement vingt de plus tant sa plume et sa narration est en tous points maitrisée!

En même temps, diplômée de littérature à Stanford, miss Benett a eu la chance desuivre des cours de « creative writing », à Oxford, une discipline qui n'existe pas en France et qui prouve si besoin est que nos homologues américains prennent vraiment l'écriture très au sérieux

Classé dans les meilleures ventes de livres en 2016 aux Etats-Unis, l'intrigue de ce "coeur battant de nos mères" a pour toile de fond une communauté noire Califnornie strictement régie sous la religion, qui aura pour nom le Cénacle.

Une des belles idées du roman est que l'histoire va être racontée par un choeur de membres féminins d'un certain âge- les mères du titre- , occupant un role assez similaire à celui que tient, le choeur dans les tragédies antiques, conférant à cette histoire des relents de fatalité et de caprice du destins présents dans toute bonne tragédie que ce soient .

Les mères vont donc nous narrer le destin tragique de Nadia, 17 ans au moment du début du livre, dont la mère s'est suicidee de façon violente et inexplicable quelques mois plus tôt la laissant avec un père deboussolé, et qui va accidentellement tomber enceinte du fils du pasteur....

" Aubrey était frileuse, et il aimait bien ça ; il se disait qu'il lui incombait de la réchauffer. »

Faut il garder un enfant à 17 ans dans une communauté ou les rapports sexuels en dehors du mariage sont très mals vus et où les rumeurs et qu'en dira t- on priment sur tout le reste et où la crainte du racisme, même dans l'Amérique d'Obama ?

Voilà un des nerfs de l'intrigue du "coeur battant de nos mères", qui de manière plus large encore, va nous montrer les relations d'un triangle amoureux évoluer au fil des années...

Nadia , Aubrey et Luke vont être plongés dans des situations où la raison l'emporte souvent sur le coeur et où les regrets quant aux décisions ou aux non décisions prisent dans le passé ressurgissent sans crier gare...

Comme dans tout grand roman, un simple détail, un infime regard viendra troubler l'ordre établi, et Brit Bennett n'a pas son pareil pour dessiner des portraits d'individus qui semblent si proches de nous, enfouis dans les non dits et les secrets qu'on traine toute sa vie comme un boulet..

Le roman de Benett a aussi la particularité de jeter un regard plutot audacieux et nouveau sur lavortement en associant la douleur bien connue d'une mère à celle moins explicite d'un père..

Cette très belle histoire d'amour et d'amitié, écrite avec une plume élégante et intemporelle (le roman pourrait tout à fait se situer dans les années 60/70 comme on le pense au début), Hollywood n'aura pas manqué de vite la repérer (Warner Bros va bientot l' adapter au cinéma ), comme l'ont fait une grande partie des médias et des libraires français qui l'ont mis en avant depuis sa sortie, mercredi dernier dans les librairies..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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C'est en Californie, dans une petite communauté protestante et très pratiquante appelée le Cénacle, qu'évoluent les protagonistes du roman.
Ce sont trois adolescents, Nadia, Aubrey et Luke qui découvrent la vie, ses traumatismes et ses plaisirs et qui doivent également apprendre, au fil des ans, à en accepter les conséquences.

Brit Bennett nous propose un modèle un peu trop classique à mon goût. Il y a la fille belle, intelligente et ambitieuse, un peu traumatisée par la perte brutale de sa mère et qui, trop naïve malgré son intelligence, doit subir un avortement. Il y a le beau gosse, pas très dégourdi et pas très subtil dont la carrière de footballeur prometteuse est brisée. Et finalement, il y a la meilleure copine un peu moche et, elle, complètement traumatisée. Ce traumatisme grave, qu'elle n'évoque avec personne, en a fait une fille docile, gentille, vertueuse et très religieuse, une bénédiction pour la communauté.

Les existences de ces trois adolescent vont bien sûr s'emmêler puis se démêler pour s'emmêler encore jusqu'à l'impasse. le communautarisme, la pratique religieuse et son lot d'hypocrisie empêchent ces trois là de démêler leurs histoires, d'avouer leurs secrets, leurs souffrances et leurs amours. Pourtant tout aurait pu être si simple, mais dans ce genre de milieu, ces choses là ne se disent pas… et ce sont trois avenirs possibles à jamais modifiés.

C'est tragique mais c'est la vie, c'est bien écrit mais un peu trop convenu. L'histoire reste agréable à lire mais c'est une petite déception malgré tout.
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Le roman se passe en Californie dans une communauté noire et protestante.
Nadia Turner a 17 ans. Elle vient de perdre sa mère qui s'est suicidée. Elle et son père sont complètement anéantis. Nadia se retrouve sans balises. Elle flirte avec le fils du pasteur, Luke, et se retrouve enceinte. Elle veut avorter pour cacher sa"faute" et poursuivre ses études.
Luke est un peu plus âgé que Nadia. Blessé au foot, il ne pourra plus jouer. Il accepte que Nadia se fasse avorter. On le sent dépassé par la situation et dominé par ses parents.
Aubrey, une jeune fille arrive dans la communauté protestante du père de Luke. Elle devient l'amie de Nadia et devra affronter une vie de femme avec des blessures d'enfance difficiles à surmonter.
Le roman s'étale sur plus ou moins dix ans. Le destin des trois jeunes va les faire se rencontrer de temps à autre.
Luke et surtout Nadia auront bien du mal à oublier ce bébé qui n'est pas né. Nadia en rêve souvent.
Brit Bennett, dont c'est le premier roman , arrive à rendre les personnages très vivants, très crédibles et attachants.
Mon moment préféré va au père de Nadia qui, blessé gravement, va lui raconter son enfance et celle de sa mère. A ce moment, on assiste à la rencontre de deux adultes liés par une grande affection : Nadia et son père.
Un grand roman pour moi, avec une très belle écriture, une traduction vraiment au point.
J'ai pris le temps pour le lire car il en valait vraiment la peine.
Encore une fois, je constate l'importance en bien et en mal que la religion revêt dans les communautés américaines.
"Le coeur battant de nos mères" s'adresse aux débuts de chapitres ou des mères de la communauté prennent la parole pour jeter un regard sur la vie de ces trois jeunes gens et leur entourage immédiat.
On peut aussi dire que la construction du livre n'est pas classique.
J'arrête de lancer des fleurs. On va croire qu'on m'a payé pour promouvoir le livre. :)
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critiques presse (1)
LeMonde
09 octobre 2017
La jeune écrivaine américaine signe un premier roman, « Le Cœur battant de nos mères », un immense succès. Sans doute grâce à ce talent qu’elle a d’« assumer le fardeau » d’autrui.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (77) Voir plus Ajouter une citation
Nous avons essayé d’aimer ce monde. Nous avons nettoyé derrière lui, nous avons récuré ses sols d’hôpital et repassé ses chemises, transpiré dans ses cuisines et servi les repas de cantines, nous nous sommes occupées de ses malades et de ses bébés. Mais le monde ne voulait pas de nous, alors nous l’avons quitté et nous avons offert notre amour au Cénacle.
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Elle était toujours sa mère, mais dans cette version de la réalité, Nadia n’existait pas. Au moment où sa vie a elle s’arrêtait, celle de sa mère débutait.
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Tu étais un costaud, lui dit Carlos. Plus maintenant. Faut l’accepter. C’est pas grave de ne pas être un costaud. Être un homme bien, ça suffit.
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Nous n'aurions pas du faire ca . Mon être spirituel est affligé. Mais Patrica avait refusé de se sentir coupable. Ils n'avaient obligés cette fille en rien. Une fille qui ne voulait pas d'enfant trouvait toujours un moyen de s'en débarasser. La meilleure solution , la solution chrétienne c'était de lui faciliter les choses. Ensuite elle pourrait partir à l'université et sortir de leurs vies. Ce n'était pas une issue parfaite, mais dieu soit loué : le drame avait été évité.
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"Des fois, je me dis que..." Elle s'interrompit. "Si ma mère s'était débarrassée de moi, est-ce qu'elle serait toujours en vie? Peut-être qu'elle aurait été plus heureuse. Peut-être qu'elle aurait pu avoir une vraie vie."
Ses amis auraient poussé un cri de surprise, l'auraient regardée avec des yeux écarquillés. "Comment peux-tu dire une chose pareille? " auraient-ils dit en lui reprochant de nourrir des idées aussi noires. Mais Aubrey se contenta de serrer sa main dans la sienne. Elle comprenait le sentiment de perte ; elle savait qu'il vous poussait à imaginer tous les scénarios. Nadia avait dans sa tête différentes versions de la vie de sa mère, des versions qui ne s'achevaient pas par une balle qui lui explosait la cervelle. Dans sa tête, Elise ne berçait plus un corps minuscule et fripé dans un lit d'hôpital, avec un sourire épuisé. Elle avait dix-sept ans et elle avait peur, elle attendait qu'on appelle son nom, dans une clinique d'avortement. Elise, qui n'était plus sa mère alors, quittait le lycée, entrait à l'université, étudiait jusqu'en troisième cycle. Elle écoutait des conférences, ou elle en donnait, debout derrière un pupitre, se grattant le mollet avec un orteil. Elle voyageait à travers le monde, se posait sur les falaises de Santorin, les bras tendus vers le ciel bleu. Elle était toujours sa mère, mais dans cette version de la réalité, Nadia n'existait pas. Au moment où sa vie à elle s'arrêtait, celle de sa mère débutait.
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Vidéo de Brit Bennett
Cette semaine, la librairie Point Virgule vous propose de découvrir trois romans récemment sortis en poche qui traitent chacun à leur manière de la question du racisme aux États-Unis d’Amérique.
- L'Autre moitié de soi, Brit Bennett, J'ai Lu, 8,70€ - Là où nous dansions, Judith Perrignon, Rivages poche, 9€ - Alabama 1963, Ludovic Manchette & Christian Niemiec, Pocket, 7,70€
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