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Sa Majesté mène l'enquête tome 1 sur 3
EAN : 9782258194731
280 pages
Presses de la Cité (06/05/2021)
3.45/5   466 notes
Résumé :
Windsor, printemps 2016. La reine Elisabeth II s'apprête à célébrer ses 90 ans. Mais au lendemain d'une soirée dansante, un pianiste russe est retrouvé pendu dans sa chambre, quasiment nu. So shocking!
Lorsque les enquêteurs commencent à soupçonner le personnel du château, Sa Majesté, persuadée qu'ils font fausses route, décide de prendre les choses en main. Mais être rein a ses inconvénients, notamment celui de ne pas passer inaperçue. C'est donc Rozie, sa s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (193) Voir plus Ajouter une critique
3,45

sur 466 notes
Lorsque Babelio et les éditions Presses de la cité m'ont proposé ce roman en Masse Critique privilégiée, j'étais abasourdie ! Comment est-ce qu'un écrivain a pu oser (et avoir le droit ) de mettre en scène Elizabeth II et sa famille ? Et comment s'en est-elle sortie ?
Et bien de façon impeccable et avec beaucoup de tact et de dignité ...
Et il faut dire que je l'attendais au tournant : ces derniers temps ( après le décès du Prince Philip), les reportages sur la famille royale pullulent , de l' histoire de Buckingham Palace , à Lady Di, en passant par l'enfance de la reine jusqu'à nos jours. Si on rajoute deux biographies lues et une série télévisée dévorée (The Crown), autant dire , que je suis presque la soeur jumelle de Stéphane Bern ... (Aie ! )
Mais si c'est la première fois que vous rencontrez la reine (artistiquement parlant) : no panic ! Un arbre généalogique est à votre disposition à la fin du livre pour vous aider à savoir qui est qui. [ Encore, que si vous ne savez pas qui est Charles, ce livre ne pourra rien faire pour vous...].


Quand ce premier tome commence , on est en 2016, la reine est dans un de ses châteaux préférés ( Windsor où sa famille s'était réfugiée pendant la seconde guerre mondiale pour échapper aux bombardements ). Elle va bientôt fêter ses 90 printemps et recevoir le couple Obama ( plutôt sympa comme emploi du temps... ). Mais pour l'heure, après une soirée dansante , un invité est retrouvé pendu dans sa chambre. Oups !
Comme le MI5 aurait tendance à suspecter le personnel, la royauté est sur les nerfs ! Et Sa Majesté va enquêter ... Oh, ne croyez pas qu'elle va pouvoir poser des questions , se rendre chez Pierre, Paul ,Jacques... Non, sa majesté ne bouge pas, sa majesté est fort occupée. C'est sa secrétaire particulière qui fera le job, parce que c'est beaucoup plus discret. Et c'est The Queen qui la "téléguidera".

C'est bien vu, évidemment que la reine n'est pas vraiment libre de ses déplacements. Et la façon dont l'auteur s'y prend est habile : personne ne dit non à la Reine, personne ne refuse une invitation , c'est très bien montré.
Le pendant de cela, c'est que la reine ( qui est le personnage principal) ne bouge pas beaucoup . Tous ces échanges , les questions, sont très "policés". Et l'on ne peut pas vraiment parler d'action. La spécificité royale qui est de ne jamais paraître décontenancée fait que, quoiqu'on lui dise , elle ne moufte pas .
J'aurais aimé (mais cela viendra peu-être dans les prochains tomes ) , que le personnage de Rozie, la liane black qui sert de secrétaire particulière à Elizabeth II soit davantage mise en avant. Cela aurait pu être intéressant d'opposer le milieu d'où elle vient, au milieu où elle travaille (qui est assez exceptionnel...)
Ce qui ressort de ces pages , c'est un côté feutré.
Ne comptez pas sur Mme Bennett pour critiquer, se moquer (même gentiment) de Lilibet ... On sent du respect , de l'admiration, de l'affection, et pas de la révolte... Je m'attendais à ce qu'elle la "bouscule" davantage, qu'il y ait plus de malice. On est dans le genre policier " Cosy mystery", mais sans la fantaisie qui en découle.
L'ambiance des palais (ce qu'on en voit à travers les reportages ou ce qu'on imagine) , est parfaitement rendue, respectée, observée. S.J. Bennett maîtrise le protocole à la perfection. Vous ne la prendrez pas " en faute" .
Et elle la connaît bien sa reine... le petit verre de gin, les chevaux, les Corgis .. C'est très fidèle et très bien "reconstitué", on s'y croirait. On pourrait y croire à cette reine à l'oeil bleu, vif et perçant, qui enquête depuis son plus jeune âge...
J'ai aimé cette immersion, j'ai aimé ce "On" que l'auteur emploie quand Elizabeth parle d'elle-même et qui englobe, on ne sait pas trop qui ,ou quoi ( sa royale personne, la firme, son couple, la famille royale ? ) et tous les petits clins d'oeil à l'actualité (qui n'est plus très récente, puisque dans cette série, Philip est bien vivant). Et j'ai aimé les rapports de complicité , un peu taquins et éloignés qu'ils ont...

Ce premier tome est comme une curiosité, très original et très bien documenté.
J'ajoute que j'ai apprécié l'objet-livre avec ses rabats et son papier glacé par endroit...

Merci aux éditions Presses de la Cité ( à Mélanie pour son petit mot...) et à Babelio .

A déguster avec des scones et un verre de gin !


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Premier opus d'une série de cosy mystery, qui ose mettre en scène l'intouchable (au sens propre) souveraine qui règne outre-manche depuis 70 ans !

Une soirée dine-and-sleep qui avait tout pour être une réussite tourne au drame, un invité est retrouvé mort dans le placard de sa chambre, pendu avec la ceinture d'un peignoir et nu !

Si les autorités compétentes sont immédiatement diligentées avec discrétion pour élucider les circonstances de ce décès dont l'origine suicidaire est vite écartée, tout en essayant de tenir à l'écart les médias avides de sensationnel, Sa Majesté oeuvre dans l'ombre, par le truchement de sa secrétaire personnelle, Rozie, qui sera la véritable enquêtrice, guidée par les réflexions futées de sa patronne.

Autant le dire, l'enquête et ses rebondissements n'ont rien d'original, si ce n'est de mettre en opposition les officiels et la jeune femme mandatée par Elisabeth. L'intérêt de ce polar est plutôt de suivre le quotidien de la cour d'Angleterre avec son protocole et ses innombrables événements mondains, et de rappeler certaines étapes de la biographie de la reine.

Une lecture agréable, et un joli livre, soigné dans son aspect, une double couverture cartonnée, une illustration kitsch qui correspond bien à l'ambition du roman, bien documenté, sans se prendre au sérieux. Un rappel en fin d'ouvrage de la généalogie royale, à toutes fins utiles.

Merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Après une soirée « dine-and-sleep » au château de Windsor avec la reine en personne, le suicide d'un jeune pianiste russe, par « asphyxie auto-érotique », a lieu dans sa chambre sous les toits. Apparemment, il s'agit d'un suicide, mais il y a quelque chose qui cloche dans la façon dont le noeud a été fait : une investigation est ouverte. le MI5 et le MI6 faisant manifestement fausse route, ce sera la reine elle-même qui mènera l'enquête – en toute discrétion, bien sûr ! ● Ce qui est très plaisant dans cette lecture, c'est qu'on accède à l'intimité de la reine et du couple royal. On voit l'envers du décor, grâce à un auteur qui manifestement connaît très bien son sujet. Ce n'est pas une présentation des Royals qui cherche le scandale, c'est même tout le contraire : le récit s'attache à mettre en relief l'humanité de la reine, et son côté « comme tout le monde ». Les dialogues de la reine avec Philip sont très amusants. ● Malheureusement, l'intrigue policière, molle, mal ficelée, mal racontée, est loin d'être à la hauteur. Elle sert manifestement de simple prétexte à la mise en valeur de la reine. Donc le roman devient lassant et on a hâte qu'il se termine. ● Ce récit est présenté comme un premier tome, je sais déjà que je ne lirai pas les suivants.
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Un cosy mystery version "Paris-Match"
*
Que celui qui n'a jamais entendu parler de la très médiatique reine-mère Elizabeth II lève la main ! Avec plus de 90 ans au compteur, cette souveraine fait parler d'elle à presque tous les niveaux culturels. Ici, elle est représentée en tant que personnage principal, dans la peau d'une enquêtrice-amateur dans son propre chateau, Windsor !
Un polar assez original qui permet de s'immerger dans la haute sphère aristocratique britannique le temps de quelques heures de lecture.
*
On sent que l'auteure s'est bien documenté, du plus simple domestique à des dignitaires étrangers. La reconstitution historique est bien travaillée, quelques clichés d'actualité nous ramènent au présent tout en nous laissant une part d'imagination.

Cette enquête policière est bien entendu fictive mais laisse penser que des machinations et autres complots naissent régulièrement dans ce milieu somme toute assez clos. On se souvient du travail acharné et obsessionnel des paparazzis traquant le moindre faux-pas, un détail croustillant et glauque de cette famille royale).
*
La trame narrative est classique : un crime, un supposé suicide, un soupçon, la recherche d'indices, des rebondissements, un secret dévoilé.

J'ai bien aimé l'humour british pince-sans-rire, les pensées de la reine avec le "on" si royal pour parler d'elle-même.
Si vous avez apprécié la très bonne série TV The Crown, alors lisez ce premier tome.
C'est frais, original et couronné . What else ?
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Soirée de bal à Windsor, le château préféré de la reine Élizabeth. Un jeune pianiste russe de talent a été convié, à ce « dine-et-sleep », lequel s'est avéré aussi être un bon danseur, il a entraîné la reine dans un tango puis d'autres femmes ont dansé avec lui et leur manière de danser le tango était assez suggestive. Même l'archevêque a esquissé des pas de danse…

Stupeur, au petit-déjeuner du lendemain, on apprend qu'il a été retrouvé nu, une cravate nouée autour du coup et l'enquête s'oriente vers une asphyxie auto-érotique… Mais, rien n'est simple au pays de Sa Majesté : on ne tarde pas à constater que le noeud de cravate est étrangement noué, donc il a été assassiné.

Grand branlebas de combat ! on voit débarquer, un commissaire, le directeur du MI5 qui est obsédé par Poutine, et voit la main de Moscou derrière ce crime : la victime est russe, Vladimir aime bien trucider ceux qui lui déplaisent (parapluie bulgare, novitchok…) mais de là à oser agir dans un palais de la reine… étrange…

La reine n'est pas convaincue et va charger sa secrétaire particulière adjointe Rozie Oshodi qui vient juste de revenir du Nigéria pour un mariage. Elle-même est très occupée, son quatre-vingt-dixième anniversaire approche, de même que la visite du couple Obama

Son entourage a souvent tendance à considérer la reine comme une vieille dame fragile, ce qui donne des scènes assez drôles surtout lorsqu'on veut lui faire un schéma pour être sûre qu'elle comprend bien de quoi on lui parle, alors qu'elle pianote sur allègrement sur son iPad…

Les échanges entre la reine et Philip sont assez savoureux, et je les ai d'autant plus appréciés qu'il a tiré sa révérence récemment. (Cf. Extraits)

Rosie Oshogi, est une femme très sympathique, à l'esprit aussi vif que le corps, malheur à qui tente de s'en approcher avec de mauvaises intentions… on imagine cette belle jeune femme d'origine nigériane, qui se déplace en tailleur, jupe étroite, perchée sur ses talons de 12 cm, et qui est par ailleurs une excellente cavalière…

J'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture rafraîchissante, bien stylée, avec l'humour « so british », les coups de griffe de Philip à David Cameron… C'est le genre de roman qui se déguste comme une friandise, et qui fait du bien au moral, dans la grisaille quotidienne. C'est le premier opus de la série, et j'espère que la sortie en France du deuxième ne tardera pas car j'ai hâte de retrouver Rozie, qui je l'espère prendra davantage de place.

On sent que S. J. Bennett connait bien la famille royale, le protocole, le fonctionnement des différents services car elle a failli devenir secrétaire particulière adjointe de la reine.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Presse de la cité qui m'ont permis de découvrir cette série « soft polar » un peu dans le style des « Détectives du Yorkshire » mais avec un petit plus savoureux, car on visite les salles de réunion, la manière dont le château fonctionne… oui, je l'avoue j'ai un petit faible pour Sa Majesté (j'avais un gros faible pour Philip, c'était un bel homme à l'époque et il faut bien dire qu'il l'est resté longtemps, dans son bel uniforme ou en kilt…

De plus, ce livre est un bel objet : belle couverture, joli papier, avec un arbre généalogique de la famille royale, de 1837 à nos jours, dont je n'ai pas eu besoin car je les connais tous assez bien, mais qui apporte un petit plus aux jeunes générations qui auraient un peu oublié Édouard VIII dont l'histoire d'amour et le mariage avec Wallis Simpson ont fait la joie de tabloïds autrefois, ou George V et George VI…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Compatissant, le prince consort baissa la voix.
- Il n'a pas réfléchi aux conséquences. La dernière chose que souhaite un homme, c'est bien d'être retrouvé dans un palais royal avec les bijoux de famille à l'air.
- Philip !
- Mais c'est vrai. Pas étonnant que tout le monde évite de parler de cette histoire. Enfin, c'est également pour épargner vos nerfs fragiles.
La reine lui lança un regard réprobateur.
- Les gens ont la mémoire courte. J'ai survécu à une guerre mondiale, à Sarah Ferguson et à votre service dans la marine.
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Les chiens, eux, savaient. Comme Candy, ce matin. Les corgis avait détesté Vladimir Poutine au premier regard et cherché à lui mordre les chevilles lors d'une visite officielle.
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Comme toujours, même à 94 ans, Philip avait l’air de sortir tout droit d’un magazine. Elle n’avait jamais vu quiconque porter aussi bien l’uniforme ou le smoking. Quand ils s’étaient mariés, il était le meilleur parti d’Europe. Elle s’était sentie si chanceuse à l’époque, et c’était toujours le cas aujourd’hui… même s’il était affreusement agaçant la moitié du temps.
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Alors qu'elle adressait un signe de tête à un policier posté à l'entrée des appartements privés, la reine se fit la réflexion qu'il était vraiment insensé d'avoir agi à Windsor. Quand vous êtes en contact quotidien avec un homme que vous détestez, pourquoi choisir le château pour l'assassiner ? Il fallait cependant avouer qu'une fois à l'intérieur, les mesures de sécurité ne posaient plus vraiment de problème. Sauf à proximité de sa personne. Mais les invités pouvaient faire tout ce qu'il voulaient avec leurs employés, ou entre eux , jusque tard dans la nuit. Et de toute façon, le coupable courait toujours. C'était tout de même la stratégie la plus risquée qu'on puisse imaginer. Une fois le meurtre découvert, tout ce que le pays comptait de détectives et d'espions de haut vol allait forcément se mettre sur l'affaire. Pourquoi frapper ici, alors qu'il aurait été tellement plus facile de le faire à Mayfair ou à Covent Garden ?
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Dans deux jours, elle devrait repartir pour Londres avec la moitié de la Maison Royale afin de préparer la cérémonie d'ouverture du Parlement. La vie suivait son cours. ON faisait ce qu' ON pouvait. Mais pour l'heure, la seule chose qui s'imposait était un bon petit verre de gin.
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