So shocking !

Bof bof... Dans ces deux nouvelles, Alan Bennett s'emploie à choquer l'establishment bien-pensant avec son délicieux humour si britannique : oui mais...

Dans la première, Mrs Donaldson, veuve respectable de 55 ans (un vieux croûton, donc) se fait payer son loyer en nature en assistant aux séances de jambes-en-l'air de ses jeunes locataires exubérants et sans le sou.
Dans la deuxième, Graham Forbes, jeune banquier beau et gay épouse une jeune femme terne mais avisée qui couche avec son beau-père pendant que sa belle-mère s'envoie en l'air avec l'amant de son fils : vous avez du mal à suivre ? Pourtant, ça arrive tous les jours...
Il s'agit donc de deux grosses farces joyeusement impudiques et libertines traitées avec un humour très britannique : si le verbe d'Alan Bennet est certes réjouissant, du moins au début, on aimerait aussi qu'il raconte quelque chose de plus intéressant que ces comédies de boulevard à la sauce anglaise, piquantes mais creuses...

Deux histoires pour un livre. La première où l'on retrouve l'humour et la truculence de l'auteur. Quant à la deuxlème, elle est pour moi hors propos et pas du tout convaincante. Donc, un ressenti mitigé pour cette première lecture 2015.

En réalité, ce livre est composé de deux nouvelles qui auraient pu constituer une seule et unique histoire. Mrs Donaldson et Mrs Forbes auraient pu être amies ou voisines mais l'auteur en a décidé autrement.

La première histoire est celle de Mrs Donaldson. le personnage est intéressant, le récit est ponctué de quelques touches d'humour notamment sur les questions d'ordre existentiel : la maladie, l'âge, le mariage, la solitude etc. A part ces quelques éléments, l'histoire n'a rien d'exceptionnel et reste très banale.

La deuxième nouvelle est sans intérêt. Je me suis ennuyée et j'ai eu tendance à lire en diagonale. J'ai été totalement hermétique à "l'humour anglais".

Excepté, La reine des lectrices, les romans d'Alan Bennett sont décevants.
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Il y a quelques années, La reine des lectrices, avec son bibi royal en couverture, m'avait bien divertie, ainsi que la majorité de ses lecteurs. Nous avions apprécié l'humour et le style enlevé de l'auteur, pour décrire la passion toute neuve de la reine des anglais pour la lecture ! Aussi n'ai-je pas hésité longtemps face à cette couverture et à ce titre prometteur…
Je me suis rendu compte seulement en cours de lecture qu'il s'agissait de deux histoires, et non d'une seule comme je le croyais, et en ai été légèrement déçue, car la première nouvelle, Mrs Donaldson sort du placard, qui raconte l'émancipation tardive d'une veuve quinquagénaire (qui en paraît bien plus, à mon avis) ne manque pas de piquant ni d'humour. Elle conduit Mrs Donaldson vers des nouveautés émoustillantes, auxquelles sa vie étriquée ne la prédestinait pas. Rien que le petit travail qu'elle trouve à l'hôpital pour arrondir ses fins de mois, donne lieu à des scènes très divertissantes. Toutefois, le style n'a rien de très marquant, et si le sourire vient souvent aux lèvres, il ne faut pas s'attendre à ce que ce soit franchement hilarant…
Quant à la deuxième partie, un peu plus courte, Mrs Forbes reste à l'abri, elle fait penser à une pièce de théâtre de boulevard qui lorgne du côté des quiproquos et des amants dans le placard, et les sourires, cette fois, n'ont pas été très nombreux, car l'évolution de la situation était un peu moins originale. Je m'attendais à mieux de la part d'un auteur à la fois dramaturge et humoriste. Convenons toutefois que ce livre peut jouer son petit rôle entre deux lectures plus sombres ou étouffantes : une bouffée d'air frais d'outre-Manche avec un zeste d'humour british !
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Alan Bennett est un romancier, dramaturge, acteur, scénariste et réalisateur britannique né en 1934 à Leeds. Diplômé d'Oxford, il se voue dans un premier temps à une carrière d'historien du Moyen Âge avant d'embrasser celle d'auteur pour la télévision britannique et l'avoir commencée en tant que comédien. En 1968, il publie sa première pièce et le succès est immédiat. So shocking ! bouquin datant de 2012, est un recueil de deux nouvelles tournant autour du même thème.
Dans la première, Mrs Donaldson sort du placard, une veuve ayant passé la cinquantaine loue une chambre à un couple d'étudiants. Peinant à payer leur loyer, les deux jeunes gens proposent un marché à Mrs Donaldson, qu'elle efface leur dette contre la possibilité de les voir copuler ! La seconde nouvelle, Mrs Forbes reste à l'abri, est dans le même ton grivois : Mrs Forbes voit d'un oeil très critique son fils chéri se marier avec une certaine Betty. Vaudeville olé-olé, le fils est aussi gay et victime d'un chantage, Betty et son beau-père seront très, très proches, quant à Mrs Forbes elle succombera au charme vénéneux de l'amant du fiston !!!
Que vous dire au sortir de cette lecture ? Certes, j'ai très souvent souri, le rythme est alerte et c'est vite torché. Mais faites immédiatement l'effort de laisser votre esprit critique au repos sur la table basse du salon car ça ne va pas bien loin. C'est d'ailleurs le reproche principal que je ferais à cet écrivain, tous ses bouquins sont sympathiques mais ils manquent d'épaisseur, - personnellement je n'ai pas compris pourquoi Mrs Donaldson acceptait la proposition des deux étudiants ? Certainement cet humour anglais faisant appel à l'absurde ?- ce ne sont que des pochades bien que l'on devine derrière la critique sociale. Ici, il est question de la fameuse ménagère de plus de cinquante ans, cachant sous une pruderie apparente, une braise qui ne demande qu'à reprendre des couleurs…
Livre très « anglais », tout en humour (« - S'il doit y avoir une cérémonie à l'église, dit Mr Forbes, j'espère qu'on respectera les règles du rituel anglican. – Quelles autres règles voudrais-tu qu'on applique ? lança Mrs Forbes. Celles du code de la route ? ») et baignant dans le milieu de la middle-class, coincée et guindée.
Un bouquin très rapide à lire, sans grand intérêt particulier mais souriant, or, ce genre de denrée plaisante étant devenue rare… ne boudons pas ce petit moment de divertissement.

J'aime Alan Bennett, la Reine des Lectrices, La Dame à la Camionnette, La mise à nu des époux Ransome, History Boys, La Folie du Roi George … J'aime son côté British. J'aime son humour. Les choses arrivent tout simplement, les personnages se posent quelques questions mais au final lâchent prise, acceptent leur nouvelle vie et prennent leur destin en main. Mais là je suis un peu perplexe.
Dans la nouvelle « Mrs Donaldson sort du placard » : une veuve est invitée à regarder ses locataires lors de leurs ébats amoureux. C'est bien amené, c'est drôle, jusque là rien de Shocking ! Là où ça m'interpelle, c'est « le choix » que l'auteur fait subir à ses personnages féminins. (Soumission / Domination)
Laura la locataire de Mrs D. se fait violer, comme ça pour une histoire de chemise, pas d'explications, son mec déboule comme un fou et la viole ... et c'est normal, elle hurle, elle a mal mais ce n'est pas grave, son compagnon avait « un coup dans le nez » et « elle méritait une petite correction » (p 71-73). Mrs D. loge un 2ème couple, et là pareil. Après leurs ébats la jeune fille, Géraldine « gémit de détresse » et se précipite dans la salle de bain, pour son conjoint elle « aurait dû prendre un tranquillisant … elle aurait été moins crispée » !!!! (p 108-111).
Je pensais lire et rire avec une histoire concernant une jeune veuve décomplexée, un peu maladroite, qui se découvre un petit côté libertin auprès de jeunes couples (mutuellement consentants). D'ailleurs la 1ère scène d'ébats est plutôt amusante, ils sont tous les 3 plutôt à l'aise, l'esprit est bon enfant. On avait déjà eu un petit aperçu de l'éveil sexuel d'un vieux couple dans les époux Ransome. C'était plutôt drôle.
Mais là, je ne sais pas quoi en penser, j'ai relu ces 2 scènes, encore et encore, je me suis dit qu'il se peut que je sois passée à côté. Je n'ai pas su interpréter les mots, les phrases ... J'ai peut-être loupé le 2nd degré, le 3ème degré .... ? Je n'ai pas pris assez de recul ? J'ai manqué d'humour ?
Ces passages je les ai pris comme des agressions, témoin impuissant de la violence faite aux femmes. On devine les répercusions sur Laura et Géraldine (voyage au Malawi pour l'une et pleurs pour l'autre). Mais concernant Mrs D. rien, aucune réaction. Alors oui, So Shocking !

L'histoire : Deux histoires donc, deux longues nouvelles qui constituent cet ouvrage.
Dans la première, Mrs Donaldson, pour arrondir ses fins de mois de veuve, "joue la malade" dans les hôpitaux pour former de jeunes médecins et loue une de ses chambres vides. le jour, elle se présente donc comme une respectable dame, qui joue de son mieux les situations de maladie qu'on lui demande, afin de confronter de jeunes étudiants sûrs d'eux et pleins d'énergie à la recherche de diagnostiques. le soir, elle rentre dans sa douillette maison et retrouve ses jeunes et discrets locataires. Mais les choses vont changer quand un étrange marché lui est proposé par les-dits locataires... Et un certain goût de l'interdit va venir pimenter la vie trop bien réglée depuis si longtemps de Mrs Donaldson. Autour du personnage de cette veuve, pas si agée que cela, gravitent de nombreux personnages, ayant tous, ou presque, des choses à cacher. de sa fille qui la surveille en permanence, au professeur qui lui fait du charme, de ses "copines de l'hôpital" aux locataires, chacun a un caractère, des petits travers, qui font partie intégrante de l'histoire pour faire de ce récit court une nouvelle riche de détails et de subtilités.

Dans la seconde, Mrs Forbes est bien moins le centre de l'histoire que son très cher et tendre fils Graham. Celui-ci, homosexuel caché (même de lui-même semble-t-il), se marie avec une jeune femme assez riche, mais fort peu attirante, aux yeux de Mme Mère... Pourtant, heureux en ménage dans un premier temps, il se serait contenté de ce mariage "de raison" s'il ne s'était de lui-même coincé dans un piège qui met à mal tout ce qu'il a construit "pour les apparences". S'en suivent des situations vaudevillesques, chassé croisé dans la famille, faux semblants et faux secrets ... Autour du duo inséparable de Graham et sa mère, on retrouve son père, coincé dans un mariage qui ne le satisfait pas vraiment, frustré et en désir de connaitre autre chose, Betty, perplexe quand à l'amour de son jeune mari, et ...

le style : C'est le premier livre de cet auteur que je lis (j'ai la Reine des lectrices qui m'attend désespérement dans ma PAL), et j'ai beaucoup aimé son style. L'humour est très présent dans chacune des pages, un humour discret, saupoudré, mais réel. de même, j'ai apprécié la façon dont l'auteur nous met face à des situations comme si elles allaient de soi, sans longues explications, et qui donne une fluidité et une perception presque visuelle de l'histoire. Bien que le sujet de ces nouvelles pourraient être par moment scabreu, il n'est absolument jamais vulgaire, et les situations les plus crues sont décrites avec subtilité et finesse, dans un vocabulaire léger et imagé mais jamais grossier. Tout cela fait un ensemble très agréable à lire.

Et la couverture alors ? Forcément plus compréhensible quand on a lu le roman, elle illustre parfaitement le propos.

En conclusion ? Bien que j'ai aimé le style de l'auteur, cet ouvrage n'est pas un gros coup de coeur. Il est plaisant, certes, agréable à lire, mais n'est à mon sens pas incontournable. J'ai apprécié les histoires, mais c'est bien plus certaines situations et la façon de les mettre en scène qui m'ont fait sourire que la trame elle-même. Une lecture rapide, amusante, mais qui ne laissera pas une trace énorme dans ma mémoire. J'attends beaucoup de la reine des Lectrices, qui est semble-t-il beaucoup plus prenant... A suivre donc ;)
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Bof, plutôt déçue. J'avais bien aimé "La reine des lectrices". On retrouve en effet l'humour anglais, une écriture agréable et fluide. Mais le sujet m'a moins convaincue. Surtout, je n'ai pas trouvé de lien entre les deux parties, les deux histoires, les deux personnages. Certes, il s'agit de deux femmes d'âge mûr et de sexe. Mais l'aventure de Mrs Donaldson se termine en queue de poisson, à croire qu'il a bâclé pour pouvoir passer plus vite à Mrs Forbes et à son fils chéri (et gay). Et d'ailleurs, la deuxième histoire se conclut elle aussi de manière très abrupte, et sans aucune morale et conclusion. Bref, ça ne m'a pas convaincue, même si la lecture a été loin d'être désagréable ! (mars 2012)

C'est un roman dont je ne sais que penser. Je ne sais pas si j'ai aimé ou pas. On retrouve l'humour anglais et le côté satirique de l'auteur, que j'avais découvert lors de ma lecture précédente "la reine des lectrices". Malgré tout ce roman qui se compose de deux nouvelles m'a pas autant fait rire que le précédent. L'auteur a voulu parler de la sexualité qui se vit sans tabou à l'intérieur des maisons, mais pas d'un point de vue extérieur, où la morale tient toute sa place.

Il s'agit ici de deux histoires bien distinctes, dont je n'ai pas vu le rapport entre les deux.
Pour la première, la petite originalité (des personnes âgées qui jouent les patients dans un CHU) a été tellement exploitée que ça en devient lassant. Et quand au fait que l'une de ces personnes logent chez elle des étudiants qui parfois la rémunèrent en copulant devant elle, selon moi cela n'a pas été utilisé comme il faut pour ajouter une valeur supplémentaire à cette histoire. Mais tout en rapport avec le titre, car ça donne l'impression de n'être là que pour choquer une fois comme ça en passant.
Pour la deuxième, il s'agit d'un homme qui se marie mais entretient une liaison avec un homme qui le fait chanter. Histoire sordide sans grand intérêt où tout le monde couche avec tout le monde. Inintéressant.