"
Soins intensifs" est un court roman publié en 2006 et signé
Alan Bennett, acteur, romancier et scénariste britannique, célébré par la blogosphère pour son roman "
La reine des lectrices".
Le récit nous emmène au chevet d'un homme sur le point de passer l'arme à gauche suite à une attaque cardiaque et dont le fils Denis a souvent imaginé la mort.
Animé par un certain sens du devoir filial, Denis décide d'accompagner son père dans ses derniers instants. Mais il semblerait que la mort soit plus lente à venir que prévu...
Lorsque j'ai aperçu ce roman chez un bouquiniste, j'ai songé à l'enthousiasme général ayant fait suite à la lecture de "
La reine des lectrices" par plusieurs blogueuses et je me suis donc précipitée pour acheter ce roman-ci.
Le récit s'ouvre sur une réunion des parents à laquelle assiste Denis Midgley, un prof d'anglais pour le moins désabusé par ses années d'enseignement. En plein milieu de ce défilé de parents peu conventionnels, Denis apprend que son père a subi une attaque cardiaque dont il ne se relèvera sans doute pas et se rend d'urgence à l'hôpital.
Arrivé au service des
soins intensifs, Denis y revoit sa tante Kitty, une commère raciste et insupportable qui passe son temps à parler d'elle ou à évoquer des détails sur les autres qui n'intéressent personne. Autant dire qu'aucun membre de la famille ne peut la supporter.
Du début à la fin, qu'il s'agisse des différents membres de la famille en visite ou du personnel hospitalier (et même des parents d'élèves au début du récit), l'univers de Denis semble être peuplé de personnages tous plus grotesques les uns que les autres.
L'indifférence de tous ces personnages au sort du mourant est assez frappante et traitée avec un certain humour noir.
Quant à Denis, je n'ai pas ressenti de réel attachement de sa part pour son père. J'ai surtout eu l'impression que sa présence à son chevet relevait davantage de l'obligation que de l'amour filial.
Il est d'autant plus perturbant de ne pas connaître les raisons qui motivent ce fils à se donner bonne conscience alors qu'il semble détester son père.
J'ai eu la désagréable impression d'avoir été parachutée dans une histoire dont il manquait le début.
Je dirais donc que ce qui sauve le roman, c'est l'humour implacable et acide dont use l'auteur pour évoquer l'attente et l'hôpital, théâtre où se côtoient la vie et la mort et dont la fréquentation peut susciter des réactions bien étranges.
J'ai toujours autant envie de découvrir "
La reine des lectrices" ! J'ai hâte d'y retrouver l'humour de l'auteur tout en espérant une histoire mieux ( ou plutôt davantage) construite.
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