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EAN : 9782283027332
100 pages
Buchet-Chastel (06/02/2014)
3.12/5   214 notes
Résumé :
Miss Shepherd, vieille dame excentrique, vit dans une camionnette aux abords de la résidence londonienne d’Alan Bennett. Victime de l’embourgeoisement du quartier et de quelques vauriens, elle finit par installer son véhicule dans la propriété de l’auteur.

Commence alors une incroyable cohabitation entre la marginale et la célébrité, qui durera près de vingt ans.

Entre disputes, extravagances et situations drolatiques, la dame à la ca... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (76) Voir plus Ajouter une critique
3,12

sur 214 notes
J'avais bien apprécié La reine des lectrices, et ne voilà-t-il pas que je trouvai récemment La dame à la camionnette à peine visible, à peine dans l'étagère de l' Emmaüs... le livre est mince-mince, et le regard qui fouille les dos aurait vite fait de glisser dessus sans en voir le titre!
Donc, l'ai ramené le court volume d'Alan Bennett à la maison où il a bénéficier de son poids léger et de son statut de dernier arrivé au-dessus de la pile...
Veinard.
En fait, c'est plutôt "La dame aux camionnettes", puisque cette histoire d' Alan et la vieille dame dure quasiment une vingtaine d'années! ne pas se fier aux 109 pages du (mince) volume qui donnent une impression trompeuse de brièveté temporelle.
Non, non , non.
Le brave Alan va accueillir Miss Shepherd et ses véhicules successifs dans son jardin entre le portail et la porte d'entrée!
Aïe donc.
Vont s'ensuivre des scènes plutôt cocasses générée par cette cohabitation haute en couleurs (jaune, principalement), puisque c'est la couleur avec laquelle Mrs Shepherd repeint invariablement ses véhicules) et prononcée en odeurs immondes dégagées par l'intérieur des susdits véhicules.
Cette vieille dame assez bornée et abrupte dans sa misère, rappelle, par quelques côtés, notre Carmen Cru nationale. Son obstination à garnir le toit de son van de vieux tapis et de couvertures ("pour atténuer le bruit de la pluie"), force l'admiration et le sourire du lecteur!.. de même son désir de se présenter aux élections sous les couleurs du parti Fidelis (deux voix assurées!)
... Et avec cette femme, derrière cette mrs Shepherd, il y a une histoire "d'avant" qu'Alan Bennett aura le bon goût de nous conter à la fin.
Un assez agréable surprise, ce livre, qui se lit sans faim.
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Une vieille dame acariâtre et malpropre parasite le jardin d'Alan Bennett et ce, durant près de vingt années.
L'auteur raconte à coup de petites anecdotes parfois drôles, parfois tristes, parfois sarcastiques, mais toujours empreintes d'une grande humanité, cette cohabitation un peu forcée avec cette vieille femme sans abri et sa fameuse camionnette.

Mrs Shepherd, aux idées loufoques et pas toujours commode est également le témoin des divers changements de la société, que ce soit politiques, religieux, sociaux…
Ces petites chroniques m'ont semblées bien courtes et j'ai eu l'impression, tout comme Alan Bennett lui-même de n'avoir fait que survoler la personnalité de cette femme atypique.
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La dame à la camionnette est un singulier personnage, qui peut porter à rire par ses bévues son allure hautement extravagante. Elle fût l'hôte insupportable et attendrissante, drôle et cynique, à moitié foldingue, du narrateur, Alan Bennet. L'intolérance ambiante croissante pour tout ce qui dépasse conduit celui ci à accueillir la vieille dame dans son propre jardin …pendant une vingtaine d'année.
Cohabitation singulière, car la dame à la camionnette à une façon très personnelle de concevoir le ménage : elle vit dans une bauge innommable, et c'est à l'occasion de son décès qu'Alan Bennet pourra mesurer l'ampleur des dégâts, et recevoir un héritage dont tout le quartier profitera pendant un long moment : des mites.

Par petites anecdotes rythmées par les années, Alan Bennet dresse le portrait de la vieille dame, mais c'est aussi l'occasion de croquer la ville et son évolution sur une génération.

Certes le ton de l'ouvrage est léger, mais reste en demi-teinte : la rusée et têtue miss Sheperd fait aussi partie des exclus, même si elle considère son sort comme enviable par rapport à d'autres. Elle cache par ailleurs un secret, qui explique ce qui l'a conduite à la rue.

Est-ce l'histoire d'une amitié ? La connivence a des limites, qui peuvent être atteintes par le biais d'odeurs nauséabondes…

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Après avoir beaucoup aimé La Reine des lectrices, j'ai eu envie de relire Alan Bennett et puis comme je projetai d'aller voir The lady in the van au cinéma, c'était l'occasion idéale.

La construction du roman est assez déstabilisante, car il s'agit de souvenirs apposés les uns a la suite des autres. Je pense que j'aurai préféré un roman a proprement parlé mais cette Miss Shepherd est excellente.

Alan Bennett, nous révèle donc qu'il a acheté une maison dans un quartier résidentiel londonien. Puis est arrivé Miss Sheperd, une vieille dame qui vivait dans sa camionnette. Elle s'est d'abord garée dans la rue puis a atterri dans l'entrée de l'écrivain. D'abord provisoire, cette situation a duré en réalité 15 ans. Forcement c'est attendrissant, c'est touchant et on éprouve vraiment de la compassion pour cette pauvre dame forcée de vivre dans ces conditions. Mais d'un autre coté, elle a une repartie incroyable, qui fera énormément rire le lecteur.

Je suis donc allée au cinéma, hier soir, voir cette adaptation sur grand écran. Si je vous dis que Maggie Smith est excellente, je ne vous apprends rien et de mon coté, je l'adore donc je ne peux pas être objective.

On rit beaucoup aux répliques de Miss Sheperd :
"I only asked for one coat, and green is not my colour..."
"Don't sweetheart me, I'm dying... possibly"
"I've had guidance from the virgin Mary, she spoke to me yesterday outside the post office."

Bref, je suis conquise par le roman comme par le film.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Miss Shepherd est vieille, de mauvaise foi, sans-gêne, parfois méchante. Son accoutrement évoque celui d'un épouvantail déguisé en Reine d'Angleterre, et son hygiène est plus que douteuse.
Carmen Cru ? Presque : il suffit de remplacer le vieux biclou par une camionnette pourrie.
Cette mémé excentrique a vécu dans son véhicule stationné près de chez Alan Bennett, à Londres, dans les années 70 et 80. L'auteur a tissé des liens avec elle au point de l'héberger sur sa propriété. Il évoque ici leur cohabitation, les limites qu'il a fixées à leur proximité, les fantaisies de la vieille femme, ses rapports houleux avec les autres, son entêtement.
Le portrait ne manque pas de piquant, de tendresse, d'humour, mais la dame ne paraît guère attachante, tantôt pathétique, tantôt franchement pénible et peau de vache. Ceci explique peut-être mon ennui au cours de cette lecture que j'ai failli abandonner à plusieurs reprises.
J'ai suspecté l'auteur d'être à court d'idées et d'avoir râclé les fonds de tiroirs de ses notes pour écrire ce minuscule bouquin à des fins 'alimentaires'.
La postface m'a réconciliée avec sa démarche, peut-être plus sincère et plus intéressante que je ne l'avais supposé. Je continue quand même à penser que l'ouvrage aurait gagné à être plus court et/ou plus dense, moins dilué.

Encore une quatrième de couverture agaçante. Sans spoil, mais trompeuse. Elle annonce "un tableau très juste du Londres des années 1970 et 1980, de sa bourgeoisie progressiste et de ses exclus".
Tableau de Londres et de ses bourgeois ? de très loin, en lisant entre les lignes, alors.
Par ailleurs, ce cas de marginalisation ne me semble pas généralisable au problème de l'exclusion en milieu urbain. Ce n'est pas la pauvreté qui est à l'origine du mode de vie de cette femme, mais avant tout sa personnalité fantasque et perturbée.

••• Avis : 2,5/5
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critiques presse (3)
LaPresse
16 mai 2014
Seule déception dans cette histoire drôle et divertissante, le récit - trop court - nous laisse sur notre faim. On en aurait volontiers lu plus!
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaLibreBelgique
25 mars 2014
Celui qui s’est fait connaître des lecteurs francophones avec "La Reine des lectrices" (2009) - où la reine d’Angleterre, ayant découvert le bonheur qu’apporte la lecture, se met à subir, voire négliger, les obligations de son rang pour retrouver au plus vite le roman qui l’attend - livre ici de sa plume inimitable le portrait d’un personnage peu commun.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Lexpress
03 mars 2014
Alan Bennett n'a pas son pareil pour décrire l'incongru et l'accoutrement de ses compatriotes, tout en parsemant son récit de formules "définitives", du type : "Je n'aurais jamais pu être catholique, je suis bien trop snob pour ça." Le meilleur de l'Angleterre...
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Plus tard je me rends au bureau des pompes funèbres afin d'organiser les funérailles et le patron me présente ses excuses pour la manière dont son employée m'avait répondu lorsque j'avais téléphoné la première fois, me lançant d'un air excédé : "Qu'est-ce que vous voulez au juste?" N'ayant jamais imaginé que les raisons qui poussent les gens à appeler les pompes funèbres puissent être d'une grande variété, j'étais resté un peu interloqué. "Vous voulez qu'on vienne vous débarrasser?", avait-elle ajouté sans ménagement. Le patron me confie qu'elle n'avait d'abord pas pris mon appel au sérieux, ce qui explique son attitude peu amène.
- Vous n'imaginez pas le nombre de canulars dont nous sommes victimes de nos jours. Il m'arrive souvent d'aller chercher le cadavre d'un homme qui vient m'ouvrir sa porte en personne, tout aussi étonné que moi.
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Mars 1987. Les religieuses en haut de la rue - ou plus exactement "les soeurs", comme les désigne toujours Miss S. - lui ont proposé de faire une partie de ses courses. L'une d'elles a déposé un sac à l'arrière de la camionnette ce matin. Il contient les incontournables biscuits au gingembre, ainsi que plusieurs paquets de serviettes hygiéniques. Je comprends qu'il lui soit difficile de me demander d'acheter ce genre d'articles, mais exiger ce service d'une religieuse ne doit pas être très évident non plus. Ces serviettes font partie du complexe dispositif qu'elle a mis en place, relatif à sa toilette, et elle les fait régulièrement sécher sur la plaque incrustée de potage de sa cuisinière électrique. Comme m'a dit le facteur ce matin : "L'odeur qui s'en dégage est parfois difficilement supportable."
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Aucun parti politique ne correspond vraiment aux opinions de Miss S. mais c'est le national Front qui s'en approche le plus. Elle a toujours été viscéralement anticommuniste et avait écrit dès 1945 une lettre à Jésus "concernant l'effroyable menace qui découle des accords de Yalta". Le problème, c'est que ses opinions, qui n'ont rien de modéré, se sont toujours heurtées à sa conception un peu particulière de la nature humaine. Plus on est vieux et plus on est sage, selon elle, ce qui peut se défendre (encore que ce soit discutable) : mais elle ajoute à cela qu'on est également beaucoup plus sage lorsqu'on est plus grand...
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Miss S. ne faisait pas la différence entre la peinture émaillée dont on se sert pour la carrosserie des voitures et la laque ordinaire, qu'elle ne se souciait d'ailleurs pas de mélanger...Résultat, ses divers véhicules donnaient tous l'impression d'avoir été recouverts d'une couche d'oeufs brouillés ou de crème anglaise constellée de grumeaux.
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Miss S. adorait le jaune (" la couleur du pape") et ne se résolvait jamais bien longtemps à conserver la teinte d'origine de ses véhicules. Tôt ou tard on finissait par la voir faire lentement le tour de son domicile ambulant (bien qu'immobilisé) dont elle badigeonnait peu à peu la carrosserie rouillée, un petit pot de peinture jaune primevère à la main.
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Vidéo de Alan Bennett
Bande annonce (en VO) du film The lady in the Van, adaptation du roman La dame a la camionnette d'Alan Bennett.
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