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Le rêve le plus long de l'histoire tome 6 sur 7
EAN : 9782262013561
349 pages
Perrin (30/11/-1)
3.85/5   47 notes
Résumé :
C'est naturellement avec Alexandre Le Grand que Jacques Benoist-Méchin a ouvert sa célèbre série de sept biographies constituant Le Rêve le plus long de l'Histoire.
Comment ce syncrétiste romantique fasciné par l'Orient et par les conquérants n'aurait-il pas consacré son talent d'historien et d'écrivain à la fulgurante existence (356-312), au génie militaire, politique et organisateur d'Alexandre ? Quand celui-ci eut dix-huit ans, son père, Philippe de Macédo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Dans la culture populaire j'ai souvent vu présentée la vie et l'oeuvre d'Alexandre de Macédoine à la manière d'une image d'Epinal partiale : il conquiert un empire de barbares incultes et dévots, prouvant définitivement la supériorité de la culture grecque. Malheureusement à la fin de sa vie il se laisse corrompre par le faste décadent de la monarchie perse et finit par se prendre pour un Dieu.

Jacques Benoist-Méchin développe un point de vue plus équilibré, un point de vue qu'il adopte apparemment dans l'ensemble de sa série « le rêve le plus long de l'histoire » ou Orient et Occident se rencontrent et tentent un rapprochement sous l‘égide d'un homme d'exception. J'ai également lu son Frédéric de Hohenstaufen, autre élément de la série, et cette unité de vue y apparaît également.
Dans cette biographie d'Alexandre, l'auteur ne privilégie pas la culture grecque. Il fait alternativement l'apologie des deux civilisations grecque et perse. Il force (trop) le trait en présentant leurs oppositions intrinsèques : la Grèce cartésienne aspirant à se libérer du joug des Dieux, la Perse mystique considérant le monde visible comme un simple reflet du royaume des Dieux. Il s'attache à montrer qu'Alexandre a essayé de trouver la meilleure méthode pour les unifier avec un minimum de contraintes pour les uns et les autres.

On ne sent pas de mépris pour l'une ou l'autre culture chez Benoist-Méchin ; au contraire c'est plutôt de l'admiration qui transparaît, une admiration que selon lui Alexandre ressentait aussi, à l'inverse de ses compatriotes Grecs présentés comme méprisant les moeurs « barbares ».
Cependant on pourra ne pas être d'accord avec l'auteur qui fait l'apologie de la monarchie absolue et le procès de la démocratie. Pour lui seul un régime fort pouvait espérer unifier Grecs et Perses et il prête la même opinion à Alexandre - les soldats Grecs auront d'ailleurs beaucoup de mal à accepter cela et se révolteront plusieurs fois. de même que pour Frédéric de Hohenstaufen, Alexandre semble être le seul de son temps à rêver d'une union à égalité de culture entre Occident et Orient. Pour l'imposer aux foules, il se doit d'être au-dessus des lois, il se doit d'être La loi. Tel est le prix à payer. Une fois le rêveur mort, tout est détruit.

Pas tout en fait, il reste une interpénétration partielle des cultures. Une part De Grèce demeure longtemps en Egypte, dans les royaumes gréco-bactriens et jusqu'en Inde. Un peu de Perse a-t-il pénétré la Grèce ? C'est moins sûr.
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Un rêve : unir l'Occident et l'Orient en un empire unique. Un rêve simple quand on le pense mais complexe dès qu'il s'agit de le mettre en oeuvre. Car l'un des gros problèmes de l'humanité c'est le rejet et la haine de l'autre, de la différence. C'est sous l'angle de ce rêve précurseur que Jacques Benoist-Méchin nous présente son Alexandre le Grand. Ce "son" marque toute ma réserve vis-à-vis de cette biographie qui se veut aller aux tréfonds de cet être, cet homme qui a forgé l'histoire par ses conquêtes et sa vision novatrice. Des millénaires nous séparent de lui et l'idée d'attribuer aussi facilement des intentions, des désirs et des pensées à un homme si lointain me gêne quelque peu. Mais cela n'enlève strictement rien au plaisir que j'ai eu à lire cette biographie. Bien au contraire !

Je ne suis pas un très grand amateur de biographie. Plus par méconnaissance de ce procédé qu'autre chose. Beaucoup d'a priori et pourtant tous sont tombés les uns après les autres au cours de ma lecture. Il faut dire que le sujet y a beaucoup participé. Difficile de ne pas être fasciné par le fameux Alexandre le Grand !

J'ai adoré ce voyage dans le temps vers l'intimité de cet homme qui voulait ni plus ni moins que le monde. Cela sonne tout de suite très mégalomaniaque et pourtant ce n'est pas la thèse développée par Jacques Benoist-Méchin. Lui, voit plutôt un homme motivé par le désir de rassembler les peuples du monde sous un même régime politique, une même loi et ce dans le plus grand respect de la diversité culturelle. Comment ne pas aimer un tel homme ? Comment ne pas partager cette volonté de repousser la haine de l'autre et de privilégier l'amour de la différence ? Mais était-ce le vrai Alexandre ?

Une biographie très agréable à lire mais dont certains points restent discutables. Si Alexandre le Grand a échoué dans la réalisation de son rêve (et d'ailleurs personne n'y est parvenu), il a accompli tellement d'autres choses qu'on ne peut s'étonner de la fascination qu'il provoque. En refermant ce livre, il reste une question : comment serait le monde aujourd'hui s'il avait réussi ? A quoi ressemble un monde où Orient et Occident ne font qu'un ?
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Un cavalier surgit alors dans l'arène du monde, que semble entraîner un rêve trop grand pour lui.
La force qui le possède, le pousse en avant et finit par le terrasser.
Il naît avec Alexandre le grand dans la plaine d'Hecatompyles l'espoir de voir se réaliser la fusion entre l'Orient et l'Occident.
Benoist-Mechin nous raconte de façon palpitante la destinée extraordinaire de cet homme dont le nom a traversé les siècles.
L'auteur, grâce au style et au rythme de son écriture, sait nous attirer vers l'histoire et nous offre un récit original et passionnant de ce destin fabuleux.
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Le rêve dépassé… Benoist-Méchin a parfaitement résumé en ces trois mots la destinée de ce personnage hors du commun: Alexandre le Grand.

Fils du talentueux roi de Macédoine, Philippe II, Alexandre III va être confronté dès sa jeunesse aux difficultés quant à la succession de son père, à la pression terrible de sa mère et à une éducation militaire très poussée associée à une éducation intellectuelle de premier plan.

Ce qui distingue Alexandre des autres conquérants, ce sont sa jeunesse (il commanda la charge de la cavalerie macédonienne à Chéronée à 17 ans…), son ambition, son génie militaire (appuyé par l'excellent outil militaire forgé par son père), ses visions de dynaste.

Au delà de la conquête, il marqua son temps et l'histoire de l'humanité par son ambition de fusionner deux cultures si différentes: la grecque et la perse. Homme de tous les excès et de toutes les ambitions, il mourra au sommet de la gloire à 32 ans. Des conquérants comme César ou Napoléon se mesureront toujours à l'aune d'Alexandre.

Jacques Benoist-Méchin signe ici une biographie inégalable de ce personnage hors normes. Oui, Alexandre est bien allé au delà de son rêve et l'auteur nous le démontre de bien belle manière avec une plume toujours aussi riche.

A lire et à relire.

Aux éditions Perrin, maintes fois réédité…
Lien : http://www.bir-hacheim.com/a..
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J'ai beaucoup aimé ce voyage vers l'intimité de ce conquérant qui voulait réformer le monde. L'histoire développée par Jacques Benoist-Méchin. Est très intéressante, car il voit en Alexandre un homme motivé par le désir de rassembler les peuples du monde sous un même régime politique, une même loi. Et ce, dans le plus grand respect de la diversité des croyances de son immense empire. Un royaume universel en somme. On ne peut qu'adorer une telle idée surtout en voyant le monde aujourd'hui ? Il aime la différence dans le respect de l'autre Ici, je ressens le vrai Alexandre, non celui des batailles, mais le gouvernant, avec vu sur un avenir pour l'humanité.

Une biographie très intéressante à lire même si certains points restent à prouver. Il a n'a, hélas, pas eu le temps de réaliser ce rêve, car il est mystérieusement mort avant. Mais il a accompli tant de choses si incroyables qu'on ne s'étonne pas de la fascination qu'il provoque encore de nos jours. En refermant ce livre d'histoire, je me demande comment serait notre monde aujourd'hui s'il avait réussi son pari ? Un monde en paix, avec la même évolution partout. On peut rêver...
Je conseille ce livre bien écrit.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Plus les phalangistes d'Alexandre s'enfonçaient en Asie, et plus grandissait leur étonnement. Après Suse, après Babylone, après Persépolis, ils étaient gorgés de tant de merveilles qu'ils en étaient comme saturés et pensaient que plus rien ne pourrait les surprendre. Pourtant, une surprise supplémentaire les attendait lorsqu'ils débouchèrent devant Ecbatane, la capitale de la Médie. Le spectacle qu'ils découvrirent alors leur arracha un cri d'admiration. "La ville, nous dit Hérodote, comportait sept enceintes concentriques, l'une dépassant l'autre de la hauteur de ses créneaux. Ceux de la première enceinte étaient faits de pierres blanches; ceux de la seconde, de pierres noires; ceux de la troisième étaient de couleur pourpre; ceux de la quatrième, bleu; ceux de la cinquième, rouge sardoine. Quant aux deux derniers murs, ils étaient plaqués d'argent et d'or. Tout au centre se trouvait la résidence du roi."
Nous savons qu'Hérodote exagérait parfois. Mais cette fois-ci, sa description doit être conforme à la réalité, car nous savons aujourd'hui que les sept enceintes couronnées de couleurs différentes... correspondent aux sept "espaces célestes", qui entouraient, dans la cosmogonie des Mèdes, le palais du Soleil.
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[retour des Indes, sortie du désert de Gédrosie]

Au prix de souffrances indicibles, l'armée avait enfin atteint le but de son voyage. Elle y arrivait enfin, mais dans quel état pitoyable! Sa marche à travers le désert avait duré soixante jours. Pourtant les souffrances et les pertes de ces quelques semaines dépassaient toutes celles que l'armée avait subies depuis son départ de Grèce. Les phalanges, qui avaient quitté les Indes si fières de leurs victoires et chargées de butin, ne possédaient plus rien. Elles étaient réduites au quart de leurs effectifs et ces derniers vestiges étaient méconnaissables: les hommes étaient hâves et décharnés, en haillons, presque sans armes; les rares chevaux étaient fourbus et squelettiques.
Ce fut sous l'aspect d'une armée de spectres que les conquérants du monde firent leur entrée à Poura.
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Du Nil au Iaxarte, il se forma un style de vie unique, basé sur un certains nombre de conventions, uniformément adopté par la "bonne société". La langue et les mœurs de l'Attique y devinrent de rigueur. L'ancien empire achéménide n’avait été qu'un agrégat de peuples, ne possédant en commun que les mêmes servitudes, tandis que l'Empire Alexandrin qui surgit de ses ruines jouit d'une unité de culture, de goûts et de mœurs que cette région du monde n'avait encore jamais connue.
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A vrai dire, durant toute la conquête de l'Asie, Alexandre avait dû lutter à la fois contre les armées perses qui s'opposaient à son avance et contre l'irritation croissante de ses propres Macédoniens. Ce deuxième aspect de la campagne avait été relégué dans l'ombre par l'éclat de ses victoires. Mais il n'en avait pas été moins douloureux. Le roi avait dû faire preuve de presque autant d'énergie pour briser la résistance des siens que pour venir à bout de l'hostilité de ses ennemis.
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C'est à Hécatompyles que s'amorce le grand tournant. C'est là que va germer, pour la première fois dans la tête d'un homme, l'idée de créer une monarchie universelle, englobant à la fois l'Orient et l'Occident. C'est là que prendra corps une aspiration qui ne cessera d'être fauchée et de renaître à travers les siècles.
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