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sur 495 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
1919, le XXème siècle venait de commencer, Jules Ferry avait rendu l'école obligatoire, l'accès à la lecture se généralisait, et Pierre benoit publiait l'Atlantide.


Mais à quel public s'adressait-il ? Certes pas à quelque gamin lauréat du certificat d'étude qui partait travailler parce que les études n'étaient pas automatiques si on n'était pas issu de familles aisées ou si une bourse ne fournissait pas le sésame du savoir, non ! Pour accéder à ce magnifique récit, il fallait être helléniste, linguiste, et avoir parcouru de beaux ouvrages d'auteurs antiques et autres érudits bien connus d'une minorité. Et pourtant... L'Atlantide connut un triomphe dès sa sortie, il fut primé, adapté pour le théâtre dès 1920, pour le cinéma entre 1921 et 1992.


Il faut dire que l'Atlantide, ce mythe enraciné dans notre culture ne cesse de faire rêver par son aspect chimérique, d'attirer le lecteur épris de fantastique et de mystérieux, de plaire par son côté intemporel, d'exciter la curiosité tant des passionnés de mythes que des écrivains qui ne se privent pas, encore aujourd'hui de faire couler de l'encre à son sujet.


Ce que l'on connaît de cette contrée magique, c'est qu'elle fut engloutie par les flots, c'est la réponse que l'on obtient autour de soi si on questionne à ce sujet, et l'on affirmera que nul ne connaît sa situation géographique... Pierre Benoit envisagea la chose différemment, il nous emmène dans une Atlantide prisonnière du Sahara, sertie dans le Hoggar, inaccessible sans un passeur à la solde de la belle Antinéa, beauté fatale...


Un récit dont la lecture ne fut pas toujours aisée : je n'ai suffisamment de connaissance des oeuvres antiques et des spécialistes linguistes dont Pierre benoit partage la science. Mais qu'importe ? Il suffit de se laisser bercer par ce bel écrit, et d'absorber la substantifique moëlle de ce récit et de s'y laisser enfermer avec nos héros pour apprécier.


Après une introduction très longue propre à faire trépigner d'impatience (On sait que l'on va découvrir un grand mythe), dans laquelle l'auteur introduit d'abord St Avit, devenu Capitaine à la triste réputation, celle d'avoir tué son supérieur, Morhange. Pierre benoit nous entraine dans le récit mettra fin aux questions du lecteur et dans lequel Saint Avit confie son secret au lieutenant Ferrière et lui raconte son aventure afin de se disculper.


Longue sera la route qui nous mènera dans cette citadelle rocheuse pour découvrir la cité que l'on croyait disparue à jamais, où l'on fera connaissance d'Antinéa et que l'on se fera une idée de ses origines : demi-déesse ou mortelle ?


Un récit à la fois long et passionnant, une oeuvre grandiose qui donnera à l'écrivain le statut d'immortel parmi les immortels.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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La cité perdue de l'Atlantide fait partie des plus grands mythes de notre civilisation. Idéal de perfectionnement et fantasme d'aboutissement, elle aurait pourtant sombré en une seule nuit sous les flots déchaînés. Et si ces flots avaient été ceux du Sahara, si l'on en croit la théorie d'un océan saharien ? Se pourrait-il qu'Antinéa, la descendante de Neptune, reine de l'Atlantide, règne toujours au coeur de l'hostile désert ?

1906 - André de Saint-Avit, capitaine de l'armée française, rejoint un poste au Sahara, à peine un fortin, où l'attendent trois autres fonctionnaires. Il traîne après lui une terrible réputation, celle d'un assassin doublé d'un traître. Six ans auparavant, lors d'une mission d'exploration aux côtés du capitaine Morhange, les deux officiers sauvent la vie d'un Touareg lors d'un terrifiant orage du oued. Reconnaissant, le nomade va conduire les deux militaires en un endroit secret et oublié où les attend un mystère dépassant l'imagination, et où la passion et le crime se fondent l'un dans l'autre...

La première chose que je veux saluer après la lecture de ce roman, c'est la beauté de l'écriture de Pierre Benoit qui n'avait pas volé son siège d'académicien. Riche et ciselée, elle se fait forte et évocatrice pour décrire un contexte particulièrement saisissant, celui de l'infini Sahara. Grâce à elle, le lecteur fait bien plus que voyager, il s'imprègne totalement d'une atmosphère unique.

J'ai été tenue en haleine par l'action sans interruption qui se construit entre réalité et mythologie sur seulement 240 pages et qui fait la part belle à l'imagination, se faisant souvent insinuation et obligeant ainsi le lecteur à travailler un peu du ciboulot pour suivre l'auteur. J'ai aimé la volonté de Pierre Benoit de m'impliquer ainsi dans son récit et, de fait, on a du mal à lâcher le livre avant la fin.

Une belle découverte très dépaysante et un style qui vieillit bien ; rappelons que ce roman a été publié en 1919 et a été distingué par le Grand prix du roman de l'Académie française la même année. Il a été plusieurs fois adapté pour le cinéma.


Challenge Multi-Défis 2016
Challenge A Tout Prix 2015 - 2016
Challenge Petits Plaisirs 2016
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Je savais que L'Atlantide m'attendait quelque part enfoui dans les différentes piles de livres qui gisaient pêle mêle chez moi.
Je l'avais cherché en vain durant toute la soirée. Las, je m'étais endormi sur le canapé du salon, lorsque brusquement un bruit violent m'arracha de mon sommeil. La fenêtre était ouverte, battait dans le vent, des trombes d'eau entraient par effraction, soulevaient le rideau qui venait se mélanger à la nuit.
L'orage était venu soudainement. Je refermai la fenêtre et regagnant le canapé, je découvris du sable comme jeté à la volée, éparpillé sur le sol. C'était un sable fin, ocre, tiède... Cela ne m'étonna guère, j'ai déjà observé des pluies sahariennes qui remontent parfois du sud pour se déverser sur les terres bretonnes. Et dans ce sable épars, je devinais l'incrustation d'un pied nu. J'aurai juré que c'était la forme d'un pied féminin. Puis un autre pied suivait... Les pas inexorablement semblaient se diriger vers une des bibliothèques du salon... Sur la troisième étagère en partant du bas, il y avait encore un peu de sable et comme le souffle d'une voix qui me disait de lever mon regard. C'est alors que je vis parmi l'arête des autres livres, celui-là légèrement extrait de la rangée, comme s'il me guettait, comme si une force secrète avait voulu m'en désigner le chemin. L'Atlantide, de Pierre Benoit, m'attendait...
C'est ainsi que j'entrai dans la magie du livre, le reste de la nuit fut un voyage enchanteur.
Le désir d'un livre tient souvent à son mystère, à l'imaginaire qui l'accompagne. L'Atlantide est un mythe vieux comme le monde, évoquant une cité prospère puis qui fut engloutie par les océans. Platon l'évoquait déjà dans son Critias. Nous autres bretons avons dans notre patrimoine culturel une légende celtique toute proche, celle de la cité d'Ys, elle aussi engloutie par l'océan, ville ancienne qu'on situerait dans la baie de Douarnenez, légende au coeur de laquelle jaillit là encore une figure féminine majeure, Dahut, mélange de déesse et de fée.
Dans l'Atlantide de Pierre Benoit, on entre par la route des caravanes, aux confins du désert du Sahara. Ici l'auteur, au lieu d'une terre dévorée par les eaux, choisit le désert abandonné par les eaux. Plus exactement, la mythique cité engloutie n'aurait pas été immergée par un océan, mais serait une terre émergée au milieu des sables du Hoggar.
L'Atlantide est un récit dans lequel sont enchâssés plusieurs autres récits qui se déplient en flash-back, dont le principal d'entre eux est une confidence. C'est ainsi d'ailleurs que commence le roman. Nous sommes en 1903, en Algérie française, dans un poste militaire avancé au bord du Sahara.
Le narrateur, le lieutenant Olivier Ferrières nous évoque les retrouvailles avec un ancien camarade de promotion, le capitaine André de Saint-Avit, nommé pour prendre le commandement du poste. Ce dernier jouit d'une mauvaise réputation. Six ans plus tôt, il faisait partie de la mission Morhange/Saint-Avit chargée de restaurer une ancienne route commerciale du IXème siècle.
Le capitaine Morhange ne reviendra jamais de cette expédition. Les soupçons les plus affreux pèseront sur le seul survivant. Un soir le capitaine Saint-Avit décide de se confier au lieutenant Ferrières pour restituer sa vérité. Derrière le but officiel de chercher une ancienne route, ou d'effectuer des relevés topographiques, se cachait un rêve fou : rechercher les ruines d'une ancienne cité disparue. Lors d'un orage, ils sauvèrent un targui de la noyade dans un oued, celui-ci pour les remercier leur évoqua l'existence de ce qui pourrait ressembler à la cité perdue. Ils le suivirent, mais tombèrent dans un piège. Ils furent drogués et se réveillèrent le matin dans un lieu qui dépassait leur imagination, une sorte de palais exotique entouré d'une végétation luxuriante. Il leur fut révélé que la souveraine du lieu se nommait Antinéa, lointaine fille de Neptune et qu'ils en seraient ses prisonniers...
Ici le merveilleux côtoie le macabre.
L'Atlantide, c'est la fascination de l'inconnu et de la mort, histoire qui n'est pas sans me rappeler la nouvelle De Rudyard Kipling, L'homme qui voulut être roi.
J'ai adoré ce roman. Certes, les mots sont teintés de l'esprit d'une IIIème République fortement colonialiste. Certes, le thème est si rocambolesque que le propos n'est pas d'y croire. Mais j'ai trouvé chez cet auteur un art fabuleux de me conter une histoire qui m'a emporté, celle d'une souveraine qui attire dans ses labyrinthes des officiers, des explorateurs, qu'elle fascine de ses charmes et qui dès lors n'ont d'autres destins que de vouloir mourir d'amour...
Il faut y voir la résurgence d'un mythe éternel, revisité par d'autres chemins qu'on peut déplier à l'infini. Chaque lecteur aura la liberté d'interpréter à sa guise l'allégorie possible de ce texte intemporel...
Et si la beauté de l'écriture était un ensorcellement ? Et si les livres étaient capables de nous emprisonner dans leur nasse avec leurs mots, comme certains personnages mythiques par leur beauté fatale.
Seconde incursion dans l'oeuvre de Pierre Benoit, j'y ai vu un chemin différent, avec cependant toujours cette magnifique écriture ciselée, mais aussi l'art d'offrir au lecteur ce pouvoir envoûtant de dérouler l'imaginaire à ses pieds, comme Antinéa devant son miroir, se croyant seule, lorsqu'elle laisse glisser lentement sa tunique le long de son corps, en dévoilant sa nudité somptueuse...
Comme le capitaine Saint-Avit qui ne rêve que d'une chose, revenir là-bas et affronter son destin, j'ai alors refermé le livre, l'ai reposé à son emplacement sur l'étagère de la bibliothèque, j'ai ouvert grande la fenêtre et je me suis imprégné du chant de la nuit, tandis que derrière moi je sentais déjà l'appel des sirènes d'autres livres et leurs mots emplis de désir...
Je ne savais pas encore quel chemin prendre...
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le mythe de l'Atlantide revisité par Pierre Benoit. La mise en place est un peu longue mais une fois entré dans le vif du sujet on a bien du mal à reposer ce livre qui possède le charme suranné des récits d'aventures de son époque. le style est un peu daté, on sent l'érudition de l'académicien mais rien ne vient gâcher le plaisir de la lecture.Il est étonnant...et dommage qu'avec de telles qualités, son sujet fantasmagorique au possible, ce classique qui connut tant de succès lors de sa parution soit si peu lu aujourd'hui.
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Pierre Benoit nous emmène dans le Sahara retrouver l'Atlantide.
Après une introduction, mise en contexte un peu longue, on découvre nos deux protagonistes, André de Saint-Avit, capitaine de l'armée française, et le capitaine Morhange, sauvant la vie d'un Touareg lors d'un orage. le nomade va alors les conduire dans un endroit secret où ils rencontrent la belle Antinéa, descendante de Neptune et reine de l'Atlantide.
Malgré une écriture fine et élégante, je n'ai pas réellement apprécié le récit et ne me suis pas sentie partir dans l'exploration de l'Atlantide.
Un rendez-vous manqué ...
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Les histoires d'amour finissent mal, nous dit la chanson... Ce n'est pas le capitaine André de Saint-Avit qui prétendra le contraire, lui qui par amour est allé jusqu'à tuer...

Le roman se présente comme une sorte de journal, de testament écrit par le Lieutenant Olivier Ferrières, Basé au poste de Hassi Inifel, dans le désert du Hoggar, il assure le commandement de la base par interim, en attendant le remplacement du Capitaine Dieulivol, décédé dans l'exercice de ses fonctions. C'est avec stupéfaction qu'il apprend par dépêche ministérielle la nomination d'André de Saint-Avit. le Capitaine de Saint-Avit a la triste réputation d'avoir assassiné son frère d'armes, le Capitaine Morhange. Aucune preuve n'ayant été établie, il n'a jamais été inquiété, mais, partout où il passe, on l'évite, on le fuit.

Le Capitaine et son lieutenant vont cependant partir en mission, et, sur la route, Saint-Avit va raconter à Ferrières les extraordinaires aventures qu'il a vécues, sur cette même route, autrefois, avec Morhange. Car ils ont tout de même découvert l'Atlantide, nos deux militaires ! L'Atlantide, est bien une une île, mais une île cachée en plein milieu du désert. Et sa Reine, la belle Antinéa, raffole des beaux jeunes hommes. Tous, ils succombent à ses charmes. Tous, ils meurent d'amour quand elle les délaisse pour un autre... Et finissent transformés en statues d'orichalque, exposés dans une salle, enrichissant la sinistre collection de la souveraine.

Oui, Morhange et Saint-Avit ont découvert l'Atlantide. Si Morhange y est bel et bien mort assassiné, Saint-Avit, lui, a réussi à s'enfuir. Et pourtant, au bout de huit ans, il y retourne. Toujours amoureux de la belle reine des Atlantes. Prêt à affronter son destin.

J'ai adoré partir sur les chemins du désert avec Ferrières, Saint-Avit et Morhange. Je ne saurais pas trop dire au final si j'ai lu une aventure de science fiction, un roman d'amour ou un thriller, mais j'ai vraiment été tenue en haleine d'un bout à l'autre ! Je ne connaissais pas du tout l'oeuvre de Pierre Benoît, j'ai choisi de faire sa connaissance parce qu'il figure dans la liste des auteurs du challenge Solidaires 2021, et c'est pour ma part une très belle découverte, un coup de coeur presque...

Les histoires d'amour, c'est quand elles finissent mal que je les préfère. En littérature, du moins...
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Ce roman faisait partie des livres glanés dans un grenier familial, sans doute acheté suite au succès national (Grand Prix du Roman de l'Académie française) que sa sortie a engendré en 1919 et que j'ai lu pour la première fois il y a des années (mais pas en 1919 !).
Je l'ai relu à l'occasion du défi Babelio « Challenge des lecteurs » 2021.
L'aventure prend naissance à partir d'un manuscrit retrouvé : gage de vraisemblance pour une fiction fondée sur le réel. le récit est relaté par le second du capitaine Saint-Avit, le lieutenant Olivier Ferrières à qui l'histoire est racontée en confidence. le roman peut alors enchaîner les dangers, les mystères d'un paradis où la beauté aussi bien que la domination féminine créent une atmosphère envoutante. Ce sont des attraits inévitables pour tout amateur d'aventures, de découvertes et de d'émotions.
Je l'ai relu dans ce sens.
Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/12/06/pierre-benoit-latlantide/
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J'ai découvert ce roman il y a au moins 35 ans quand la prof de travaux manuels nous faisait la lecture pendant que nous alignions sagement (??) des points de couture sur des petits bouts de tissu. Eh oui je parle là d'un temps que les moins de 20 ans..... ne peuvent pas connaître.
Depuis ce temps, le mythe de l'Atlantide m'a toujours fascinée et j'ai eu grand plaisir à relire cette histoire, au fond assez tragique, portée par la plume magnifique de Pierre Benoit. Il nous entraîne dans ce Hoggar mystérieux et immédiatement la magie fonctionne : couleur, sensations, pensées.... on y est !
Un grand beau classique.

Lien : http://lespassionsdelaura.ov..
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A la fin du 19ème siècle, dans un camp militaire français en Algérie, l'arrivée imminente du nouveau chef André de Saint-Avit fait beaucoup parler : l'homme est soupçonné avoir assassiné le capitaine Morhange lors d'une expédition dans le Hoggar. Mais l'a-t-il réellement tué ? Dans quelles circonstances François Morhange a-t-il disparu ? Saint-Avit se confie et narre une aventure mystérieuse...

Quelle ironie du sort que ce petit roman, pourtant primé par l'Académie française dont l'auteur était par ailleurs membre, soit aujourd'hui presque oublié de nos références littéraires, au profit de ces fameux auteurs à succès de romans de gare au "style qui fait mal" (j'emprunte à notre cher lettré Tony P. cette expression inspirée) !
Je suis ravie qu'on m'ait parlé de cet ouvrage qui m'aurait sinon et sans aucun doute complètement échappé. le mythe de l'Atlantide est revisité, réinterprété ; il règne tout au long de la lecture une atmosphère cotonneuse. Tout comme les personnages, on vit dans une bulle.
Une terminologie arabe et un jargon militaire impressionnants peuvent parfois gêner la lecture pour qui n'y est pas accoutumé. Mais cela contribue aussi à l'exotisme du texte et de l'histoire, racontée à la manière de poupées russes, les récits s'encastrant les uns dans les autres, les parenthèses fictives s'ajoutant presque sans fin au point de se perdre, presque comme les personnages dans le palais d'Antinéa, dans les couches géologiques de la narration...
Malgré une trentaine de pages à mes yeux inutiles constituées de dialogues insignifiants par rapport à l'ambiance générale, on se laisse porter par l'histoire de Saint-Avit dans la mystique Atlantide.
Toutefois, et même si le texte ne s'y prête pas, il manque un peu d'action.
En résumé, lire un auteur membre de l'Académie française, c'est assurer à son cerveau un repos littéraire et surtout stylistique mérité après toutes les "daubes" contemporaines vendues aujourd'hui sur le marché. Et lire L'Atlantide, c'est s'offrir un beau moment d'évasion.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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C'est la surprise de mon année (2014) : je suis partie sur un a priori prudent, connaissant le traitement très superficiel de l'aventure, du genre « Un déjeuner Mondain chez Madame Trucmuche » typique de l'époque. (D'ailleurs, chez Benoît, je n'ai pas un appétit immesuré pour ses autres titres comme Mademoiselle de la Ferté ou le Déjeuner de Sousceyrac, qui me semblent totalement rentrer dans le cliché de la production de l'époque.)

Et finalement, je me suis, page à page, laissée séduire par L'Atlantide de Benoît, qui nous présente cette épopée berbère mystérieuse comme une plausibilité scientifique. (Géologie et Littérature, Religion et Linguistique, toutes les disciplines sont sollicités pour nous rendre ce nouvel Atlantide réel et tangible).

Ainsi, à la frontière de la mythologie et de l'exploration orientaliste, nous découvrons avec les officiers Morhange et de Saint-Avit le royaume perdu de l'Atlantide, et sa fascinante reine, Antinéa…
Antinéa est une figure féminine langoureuse, mangeuse d'homme, un personage classique de la mythologie lui aussi, si ce n'est qu'elle joue un jeu vengeur ancestral. Les héros sauront-ils y résister ?...

Une agréable surprise. La narration, surranée, n'est pas aussi vieillie que je le craignais, les personnages pas aussi bateau que je m'y attendais, et, dans l'ensemble, l'histoire m'a collé un discret et délicieux petit frisson oriental. Une bonne lecture.
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