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EAN : 9789973580214
102 pages
Elyzad (08/10/2009)
3.75/5   4 notes
Résumé :
« Allongée et immobile, elle se laissait bercer par le mouvement de l’onde. Les vagues comme animées d’une volonté propre la poussaient vers le rivage, un rivage désert et lointain qu’elle-même désirait atteindre sans y parvenir. »

Tout au long des huit nouvelles de ce recueil, les vies oscillent et les personnages, pris de vertige, avancent à tâtons, au plus près des failles de leur existence. En même temps qu’eux, nous glissons dans un monde à la f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une fois encore, je suis charmée par les éditions Elyzad …
Ce papier tramé, à la couleur légèrement surannée, comme celui que j'aime utiliser pour écrire, donne déjà l'impression de recevoir un courrier de qualité …
Ensuite, la photo de couverture, invitant à la rêverie, offrant un accès à la rêverie (observez le cadre noir, ne dirait-on pas le contour d'une fenêtre ?), comme une fenêtre ouverte sur …..
La tendresse ….
Ce mot s'est imposé à moi, après la lecture de ces nouvelles et j'ai pensé au grand Jacques et à sa chanson.
« Pourquoi crois-tu la belle
Que monte ma chanson
Vers la claire dentelle
Qui danse sur ton front
Penché vers ma détresse
Pour un peu de tendresse…. »
Jacques Brel
Ces petits récits « transpirent » la tendresse, la sérénité, la délicatesse, même si des sujets graves sont abordés …
Tendresse du don de soi, gratuit, sans calcul …
Tendresse du partage, de la rencontre …
Tendresse des souvenirs heureux, mais aussi parfois, douloureux …
Tendresse de la découverte …
Tendresse de l'ouverture à l'autre ….
Tendresse de l'écoute …
Tous font une belle place à l'imaginaire, juste ce qu'il faut pour envelopper l'esprit d'autres possibles, à la limite de la réalité …. le doute peut planer mais c'est si beau lorsqu'on y croit … C'est tellement vrai tout cela lorsqu'on se laisse porter par l'écriture…
« Était-ce l'incertitude d'un à venir de son existence qui donnait à sa présence tant d'intensité ? »
Qu'il est beau ce « à venir » ….
Les mots sont doux, murmurés, chuchotés, choisis, amenés là, à l'instant où il le faut pour nous parler comme autant d'images, de photographies, de paysages, de tableaux … car il y a un peu de peinture dans l'écriture de Noura Bensaad.
Chaque nouvelle est présentée comme une peinture, par petites touches, apposées ici ou là, retraçant les questionnements du personnage, ses rencontres, sa vie, montrant comme il arrive qu'un événement, semblant anodin, puisse tout faire basculer …
En apparence, dissociés les uns des autres, ces récits, par de petits détails, semblent parfois rappeler un personnage, un événement évoqué dans les pages précédentes … formant ainsi un seul et même tableau au parfum de Méditerranée ….

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Un joli titre poétique à souhait, une illustration de première de couverture simple mais efficace, rendant l'ensemble harmonieux, il n'en fallait pas plus pour me tenter. Même si je leur préfère les romans, j'aime beaucoup lire des nouvelles de temps en temps et je suis ravie d'avoir lu celles-ci.
Quand ils rêvent les oiseaux est un recueil composé de huit nouvelles assez courtes : quatorze pages pour la plus longue, trois pour la plus brève. En consultant la table des matières, on découvre des titres qui ont un petit goût d'ailleurs grâce à la signification des mots ou à leur consonance. Au fil de ces nouvelles, c'est toute une palette de personnages, de couleurs, d'émotions que l'auteure nous livre avec sensibilité et poésie. Qu'il s'agisse d'une jeune femme solitaire, d'un marin hanté par ses souvenirs, d'un couple séparé, d'un psychanalyste accidenté, tous sont dans l'attente comme si le peintre qui déposait leur vie sur la toile n'avait pas achevé son travail. Il s'agit toujours d'un instant, d'un événement, d'une réflexion qui viennent interrompre le déroulement d'une existence parfois trop bien rangée ou simplement survolée. Il s'agit toujours d'une rencontre : celle d'une poupée malade, celle d'une vieille dame, celle d'un sentiment qu'on croyait enfoui. Il s'agit toujours de peindre la vie, le poids des souvenirs, des illusions, des déceptions. L'ambiance méditerranéenne promise sur la quatrième de couverture n'est, je trouve, pas très présente mais c'est plus une surprise qu'une déception car c'est vraiment un recueil de qualité. Il m'arrive de ne pas comprendre la fin de certaines nouvelles et je ressors de ma lecture toujours déçue. Dans ce recueil, il y a deux nouvelles que je ne suis pas certaine d'avoir bien comprises mais je les ai pourtant appréciées même si je conserve un petit sentiment de frustration. Il faut dire que, dans ces nouvelles, la part belle est faite au mystère et le lecteur est sans doute lire d'utiliser son imagination comme bon lui semble. Quelques nouvelles ont particulièrement retenu mon attention. La première nouvelle, « Traversée », est une merveille : c'est une nouvelle à chute dont la fin est absolument magnifique – quoique triste – et c'est surtout l'histoire d'une traversée symbolique dans le souvenir, ce qui m'a énormément plu. J'ai beaucoup aimé également l'histoire d'« Alice », une jeune femme qui pimente son existence sans fantaisie en inventant des aventures sentimentales qu'elle confie à ses amies. Sa propre « traversée » consiste à retrouver confiance en elle. « Des pas dans l'escalier » est une jolie histoire sur le désamour et la jalousie. Enfin, « Soledad », cette petite fille de treize ans qui passe son temps à déambuler dans les rues de sa ville, m'a émue. Les derniers mots de cette nouvelle, qui clôt le recueil, en expliquent le titre. Quand ils rêvent, les oiseaux… à vous de le découvrir…

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ce qu’elle a à dire ne tient pas dans les mots, ils sont bien trop petits, durs et rigides. Elle ne parle pas ou si peu. Seulement avec Santiago. Il est sourd et muet, une maladie infantile l’a privé de ses deux sens. C’est auprès de lui qu’elle aime rester, compagnie silencieuse. Il est le seul qui sache l’écouter, il regarde sa bouche comme pour l’enjoindre à parler et les mots sortent alors sans qu’elle les cherche. Ils deviennent chair vivante, fleurs écloses sur les lèvres, papillons qui volettent autour d’eux, disparaissent puis reviennent, fruits aux saveurs diverses, doux ou amers. (« Soledad »)
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Mais la mer n’avait pas son pareil pour faire d’un homme tout le contraire d’un poète. Elle vous décapait l’âme plus sûrement que ne pouvaient le faire les malheurs répétés d’une existence. Il venait de fêter sa quarante-sixième année et se sentait aussi vieux qu’un homme de quatre-vingts ans. Toute une vie derrière lui, une arborescence de souvenirs qui hantaient son esprit. (« Traversée »)
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