Notre monde intérieur est sans cesse parasité par des pensées qui nous sont imposées, et qui nous donnent parfois de la vie une vision plus dramatique qu'elle ne l'est : nous interprétons à tort certains faits et gestes d'autrui, et nous allons jusqu'à nous rendre malades dans des situations qui, nous le savons bien, n'en valent pas la peine.
Obéir complètement au désir de l'autre pour soi, c'est comme la mort
Pour mon père une seul chose comptait : les examens. Résultat, j'ai raté mon bac. J'avais besoin d’exister autrement que par l'intermédiaire de mes études. Obéir complètement au désir de l'autre pour soi, c'est comme la mort
Pour être capable de penser l'autre, il faut être libéré d'un excès de préoccupations nous concernant, préoccupations qui ne laissent aucune place à la réflexion sur l'autre
Nous pouvons ainsi apprécier dans l'immédiat chaque acte pour ce qu'il est, être totalement présents, ici et maintenant, à chaque moment de notre vie: seul le désir adapté à chaque instant donne de la légèreté à nos pas, de la force à nos décisions.
Obéir complètement au désir de l'autre pour soi, c'est comme la mort.
Un enfant ne peut se construire sans amour. La question qu'il se pose en permanence face à ses parents et ensuite face au monde est de savoir s'il est aimé.
Si nous décidons de nous engager totalement dans ce que nous faisons, présents dans chacun de nos actes, concentrés et attentifs, patients et persévérants, nous prenons déjà du plaisir à ce que nous faisons, au moment où nous le faisons ; et… nous guérirons peu à peu de ces maladies de la pensée qui nous empêchaient jusque là de vivre.
Il faut paradoxalement prendre de la distance vis-à-vis de l’autre pour pouvoir s’en approcher ; trop près, il est impossible d’avoir la distance nécessaire pour le voir tel qu’il est…
Nager, faire de la montagne, voyager...autant de plaisirs qui, s'ils sont imposés et contraires à nos véritables désirs, provoquent une pénible sensation de malaise, sensation d'autant plus forte que nous nous sentons coupables de ne pas les apprécier, honteux d'être incapables de vivre ce qui semble aux autres si facile à vivre.
Il faut être vigilant pour que les plaisirs décrétés comme tels par la société ne deviennent jamais des contraintes : le désir doit être individuel et non social.