Ce 9ème livre de l'auteur, islamologue berbère déjà auteur notamment d'un Coran expliqué aux jeunes, est une fiction sous forme de biographie. Un homme «qui n'a jamais trouvé se marier» vit avec sa mère immigrée, veuve et analphabète. Elle n'a jamais voulu apprendre à parler français, d'où tous les problèmes que cela provoque, et il l'accompagne avec amour et dévouement jusqu'à son décès. Elle est sensée ne comprendre que quelques mots de français, mais elle réclame que son fils lui lise et relise toujours le même livre, «à chaque moment de la journée» (p. 7, première page réelle du livre),
La Peau de chagrinDe Balzac.
Ainsi parlait ma mère est un livre très court, un hymne à la mère, qui se lit assez vite (83 pages réelles, y compris plusieurs pages de citations
De Balzac).
Quelques citations:
«Et puis ma mère a soudain vieilli plus vite. Oubliant un jour le gaz allumé. Une autre fois, se laissant vendre trois aspirateurs aux pouvoirs miraculés, la même semaine» (p. 10).
(La mère adore les chansons françaises dont elle ne comprend pas les paroles, si bien que le narrateur lui fait un dessin pour lui faire comprendre la chanson d'Adamo Laisse mes mains sur tes hanches) «dont la dimension érotique m'échappait mais que ma mère avait aussitôt perçu comme n'étant ni de mon âge ni conforme à nos valeurs. Ce qui ne l'empêchait pas de la chanter sans retenue» (pp. 30-31).
«Un gamin c'est neuf mois dans le ventre, trois ans dans les bras et toute sa vie sur le dos (p. 40).
«Et qu'est-ce que la folie, sinon l'excès d'un vouloir ou d'un pouvoir» (p. 58, citation
De Balzac).