>
Critique de Isacom
Chaque chapitre du livre est une courte biographie de femmes du 18ème. Elles ne sont pas toutes aussi inconnues que ne le laisse présager le titre, mais si Madame Tallien est relativement célèbre, par contre Victoire de la Villirouët...?
Contrairement au sous-entendu du titre, ce ne sont pas toutes des actrices de la Révolution, non plus.
Le choix des héroïnes se discute. Presque toutes sont des "femmes de" ; certaines ont pour seule gloire d'avoir aimé leur mari. "Les grandes amoureuses du 18ème" aurait sans doute été un titre moins vendeur ?
Peu de recul critique (pourtant, c'est écrit au 21ème siècle) sur le fait de marier des filles de 14 ou 15 ans, et une indulgence louche sur des propos masculins tels celui-ci : "Toute femme qui a dit à un homme "Je t'aime" et lui a donné un baiser lui doit toutes ses faveurs." (Mirabeau)
Et puis, il faut bien reconnaître que Benzoni accumule les clichés : sur les femmes ("instinct féminin", "la main fragile d'une femme"), sur les étrangers (l'avarice de l'Écossais, le "romantisme du sang irlandais", l'indolence créole...)
Mais c'est tout de même une lecture assez agréable ; le travail de recherche et de documentation est à saluer, et toutes ces histoires sont racontées d'une plume enlevée, voire mutine. Juliette Benzoni retrace intelligemment le contexte sans se perdre dans les digressions inutiles.
LC thématique de février 2022 : ''Les petits livres”
Challenge solidaire
Contrairement au sous-entendu du titre, ce ne sont pas toutes des actrices de la Révolution, non plus.
Le choix des héroïnes se discute. Presque toutes sont des "femmes de" ; certaines ont pour seule gloire d'avoir aimé leur mari. "Les grandes amoureuses du 18ème" aurait sans doute été un titre moins vendeur ?
Peu de recul critique (pourtant, c'est écrit au 21ème siècle) sur le fait de marier des filles de 14 ou 15 ans, et une indulgence louche sur des propos masculins tels celui-ci : "Toute femme qui a dit à un homme "Je t'aime" et lui a donné un baiser lui doit toutes ses faveurs." (Mirabeau)
Et puis, il faut bien reconnaître que Benzoni accumule les clichés : sur les femmes ("instinct féminin", "la main fragile d'une femme"), sur les étrangers (l'avarice de l'Écossais, le "romantisme du sang irlandais", l'indolence créole...)
Mais c'est tout de même une lecture assez agréable ; le travail de recherche et de documentation est à saluer, et toutes ces histoires sont racontées d'une plume enlevée, voire mutine. Juliette Benzoni retrace intelligemment le contexte sans se perdre dans les digressions inutiles.
LC thématique de février 2022 : ''Les petits livres”
Challenge solidaire
