Hiver 1918-1919. La première guerre mondiale vient de se terminer. le prince vénitien Aldo Morosini peut enfin rentrer chez lui. Un retour qui n'a rien de triomphal : la guerre l'a ruiné et il découvre que sa mère, décédée durant son absence, a été empoisonnée. le mobile du meurtre ? le vol. Un saphir appelé « L'étoile bleue » qui se transmettait de génération en génération dans la famille a disparu.
Déterminé à découvrir le meurtrier et venger sa mère, étant en outre dans l'obligation de gagner sa vie avec, qui sait ? la possibilité de restaurer sa fortune disparue, Aldo se fait antiquaire, spécialisé dans les joyaux anciens (il espère ainsi retrouver la trace du saphir volé).
Trois ans plus tard, si ses finances sont redevenues florissantes et que ses qualités d'expert sont reconnues, il en est par contre toujours au point mort concernant la disparition de sa mère et le vol de la pierre disparue. C'est alors que sa route croise celle d'un personnage énigmatique et charismatique à la fois, Simon Aronov, surnommé « le boiteux de Varsovie ».
Aronov demande à Morosini de retrouver pour lui quatre pierres précieuses arrachées jadis à une relique. L'une de ces pierres n'étant d'ailleurs autre que le saphir volé à Venise. Toujours désireux de retrouver l'assassin, Aldo accepte.
C'est le début d'une aventure à la fois romanesque et dangereuse au cours de laquelle alterneront les bonnes et les mauvaises rencontres. Car des hommes de l'ombre sans scrupule convoitent également les joyaux ainsi que la relique, et ils sont prêts à tout pour les avoir. S'ils n'hésitent ni à tuer ni même à torturer, ils peuvent aussi se montrer plus machiavéliques et exploiter le point faible du prince Morosini : son attrait pour les belles femmes et son coeur d'artichaut, si prompt à s'enflammer. Ne dit-on pas que l'amour est aveugle ? Ebloui par un beau sourire, Aldo ne voit pas ce qui devrait lui crever les yeux.
Heureusement pour lui, il aura aussi des alliés, parfois inattendus, pour l'aider dans sa quête.
J'avais lu les quatre tomes du « boiteux de Varsovie » il y a déjà des années et j'avais adoré, malgré une fin très noire et des longueurs dans les amours compliquées du personnage principal. J'ai eu envie de les relire et c'est avec plaisir que j'ai renoué avec cette aventure dont j'avais oublié pas mal de péripéties et personnages, même si je me souvenais de quelques rebondissements et notamment de la rencontre (historique !) d'Adal et Aldo, destinés à devenir des frères de coeur. le texte est entraînant et les pages défilent toutes seules.
J'ai lu un certain nombre d'ouvrages de
Juliette Benzoni, lectures généralement agréables sur le moment mais pas forcément mémorables, sauf celui-là. Je parle bien des quatre premiers tomes, pas des innombrables « suites » qui n'en sont pas et qui m'ont très vite rebutée : s'il s'agit toujours du prince Morosini, et sans vouloir spoiler la fin de la quadrilogie d'origine, les aventures qui se sont rajoutées par la suite ne peuvent en aucun cas s'appeler encore : « Le boiteux de Varsovie ». Ceux qui l'ont lu savent à quoi je fais référence.
Ceci étant dit et le cas du saphir étant réglé, en route pour l'Angleterre et le second tome.