ALLAIS (Paul), né à Paris le 13 avril 1837.
Graveur, fils de graveur, triplement petit-fils de graveurs et de graveuse, arrière -petit -fils de graveur : voilà , certes , une belle généalogie
artistique. Son arrière-grand-père est Pierre-Claude Briceau, mort en 1795, peintre, et qui a gravé à la manière du crayon une petite pièce de Baudouin (les Plaisirs réunis), et une autre, très voluptueuse, d'après Lainé (l'Agréable Repos).
La fille de Briceau, Angélique, qui épousa Jean-Louis Allais , gravait fort bien en couleur ; elle a publié, à l'époque de la Révolution, une série de grands médaillons de Rousseau, Mirabeau, Chalier, Lepelletier, Marat, Charlotte Corday, Barra et Viala ; puis les Vingt-cinq Préceptes de la Raison, et plus tard, des Vues de jardins. Elle est morte en 1827.
Jean-Baptiste Fosseyeux , grand-père maternel de notre artiste, est élève de Nicolas de Launay, et s'est fait connaître par diverses estampes de la Galerie du Palais-Royal et du Musée Français, notamment par une reproduction de la Femme hydropique de Gérard Dow. Nous venons de dire que sa fille épousa J.-A. Allais. Paul Allais, élève de Drolling et de son père, a commencé par graver, comme ce dernier, par le procédé de burin joint à la manière noire. Depuis il a eu recours, tantôt à ce procédé mixte, tantôt au burin seul. C'est un des graveurs accrédités de notre époque , pour les reproductions de tableaux remarqués aux Salons, publiées par les grandes maisons qui font le commerce des estampes. Il a gravé à lui seul une partie importante du fonds de l'éditeur Bulla.
BASSET, marchand d'estampes à Paris.
Les collectionneurs d'estampes révolutionnaires trouvent encore à glaner quelques pièces intéressantes dans le fonds de Basset. Mais à partir de l'Empire il ne fournit plus que des images d'une extrême vulgarité ; des costumes militaires , des placards représentant les maréchaux, etc.
Nous signalerons, au point de vue de la mode, une caricature sur la Nouvelle manière d'essayer les culottes de peau (il faut quatre personnes et deux treuils pour les faire entrer) ; elle ne manque pas d'humour.
ALBERT (Alfred) C'est, — nous apprend M. Champfleury dans son livre sur les Vignettes romantiques, où nous puiserons plus d'une indication utile , — un comédien de l'Ambigu qui a gravé à l'eau-forte des vignettes de frontispice pour le Gil Blas du Théâtre , par Michel Morin , 1833, et Caliban, par deux hermites de Ménilmontant, 1833.