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EAN : 978B0000DTC7Q
(30/11/-1)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Chansons de P.-J. de Béranger : anciennes et posthumes (Nouvelle édition populaire ornée de 161 dessins...)Date de l'édition originale : 1866Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces Œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages ref... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il s'agit moins d'une critique sur le livre que d'une observation qui vaut pour nombre d'ouvrages. Il y a des livres que j'ai lus complètement.
Il y a des livres qui ne se lisent pas nécessairement en entier, mais que l'on parcourt et qui donne lieu par conséquent à une lecture partielle, à une consultation de temps à autre, etc.
C'est le cas des chansons dont j'ai lu quelques unes, et seulement quelques unes.
Mais Babelio ne nous permet pas de nuancer, il faut mentionner soit lu, soit non lu.

Pat
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
MON OMBRE

AIR : J’étais bon chasseur autrefois.


L’oiseau module un dernier chant ;
Moi, vieillard, j’écoute et je songe.
Mais aux feux du soleil couchant
Je vois mon ombre qui s’allonge,
S’allonge et semble aller s’assoir
Au bord de la route poudreuse.
Elle aspire au repos du soir ;
Mon ombre devient paresseuse.

À quoi l’ai-je donc pu lasser ?
Au temps froid comme au temps des roses,
Si je marchais seul pour penser,
Pour rêver j’ai fait bien des pauses.
Alors de trop graves sujets
Forçaient-ils mon vol à s’étendre,
Tandis qu’au ciel je voyageais,
Mon ombre dormait à m’attendre.

Chantais-je à de joyeux banquets,
Sitôt qu’elle y pouvait paraître,
Derrière moi, comme un laquais,
La moqueuse singeait son maître.
Tard au logis rentrant parfois,
Quand l’aï tournait au mirage,
Au clair de lune, je le crois,
Mon ombre eût fait rougir un sage.

Je ne veux non plus le cacher :
Jadis des ombres moins fidèles,
À ses bras daignant s’attacher,
La faisaient courir avec elles.
C’était le temps des jours d’espoir,
Des nuits d’amour toutes remplies.
Dans ces nuits, grâce à l’éteignoir,
Mon ombre a fait peu de folies.

Les beaux rêves m’ont tous quitté.
Où sont les ombres des sylphides ?
À peine un rayon de gaieté
Glisse encore à travers mes rides.
Il est un fantôme divin
Qui rend le soir des ans moins sombre :
C’est la gloire, hélas ! mais en vain
Mon ombre a poursuivi cette ombre.

Une ombre de Dieu brille en nous ;
Je le sens, et pourtant j’ignore
Ce qu’à ses yeux nous sommes tous,
Sur ce vieux sol qui nous dévore.
Mais le soleil disparaissant
Peut-être résout ce problème,
Car il semble qu’en s’effaçant
Mon ombre dise : Ombre toi-même.

p.601-602
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LE GRILLON

AIR de Jacques.


Au coin de l’âtre où je tisonne
En rêvant à je ne sais quoi,
Petit grillon, chante avec moi,
Qui, déjà vieux, toujours chansonne.
Petit grillon, n’ayons ici,
N’ayons du monde aucun souci.

Nos existences sont pareilles :
Si l’enfant s’amuse à ta voix,
Artisan, soldat, villageois,
À la mienne ont charmé leurs veilles.
Petit grillon, n’ayons ici,
N’ayons du monde aucun souci.

Mais sous ta forme hétéroclite
Un lutin n’est-il pas caché ?
Vient-il voir si quelque péché
Tient compagnie au vieil ermite ?
Petit grillon, n’ayons ici,
N’ayons du monde aucun souci.

N’es-tu pas sylphe et petit page
De quelque fée au doux pouvoir,
Qui t’adresse à moi pour savoir
À quoi le cœur sert à mon âge ?
Petit grillon, n’ayons ici,
N’ayons du monde aucun souci.

Non ; mais en toi, je le veux croire,
Revit un auteur qui, jadis,
Mourut de froid dans son taudis
En guettant un rayon de gloire.
Petit grillon, n’ayons ici,
N’ayons du monde aucun souci.

Docteur, tribun, homme de secte,
On veut briller, l’auteur surtout.
Dieu, servez chacun à son goût :
De la gloire à ce pauvre insecte.
Petit grillon, n’ayons ici,
N’ayons du monde aucun souci.

La gloire ! est fou qui la désire :
Le sage en dédaigne le soin.
Heureux qui recèle en un coin
Sa foi, ses amours et sa lyre !
Petit grillon, n’ayons ici,
N’ayons du monde aucun souci.

L’envie est là qui nous menace.
Guerre à tout nom qui retentit !
Au fait, plus ce globe est petit,
Moins on y doit prendre de place.
Petit grillon, n’ayons ici,
N’ayons du monde aucun souci,

Ali ! si tu fus ce que je pense,
Ris du lot qui t’avait tenté ;
Ce qu’on gagne en célébrité,
On le perd en indépendance.
Petit grillon, n’ayons ici,
N’ayons du monde aucun souci.

p.471-472
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Prière d'un épicurien
- Du champ que ton pouvoir féconde,
- Vois la Mort trancher les épis ;
- Amour, réparateur du monde,
- Réveille les coeurs assoupis.

- A l'horreur qui nous environne
- Oppose le besoin d'aimer ;
- Et si la Mort toujours moissonne,
- Ne te lasse pas de semer.
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