AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Marti94


Sarah est morte. Pourtant, dans ce premier roman de Thibaut Bérard, elle nous fait une visite guidée de son plus proche vivant. C'est le privilège de l'amour, celui de Théo avec qui elle a partagé sa vie.
Jeune fille, elle ressemblait à Sandrine Bonnaire dans "Sans toit ni loi" d'Agnès Varda mais la rencontre surprenante avec une psy lui a permis de ne plus avoir envie de se flinguer chaque matin. Cela explique son envie d'aimer et d'être aimée même s'il lui arrivait parfois de dire devant ses amis témoins qu'elle allait mourir avant 40 ans, réminiscence de sa jeunesse de punkette.
Le bonheur elle va le vivre avec Théo, ce jeune homme foufou qu'elle appelle Lutin et qui sous ses airs de déconneur est un grand amoureux. La naissance du petit Samuel va les combler. Quand arrive Camille quelques années plus tard la situation va changer puisqu'on découvre à Sarah une tumeur qui met sa vie en danger.
Théo résume la situation à leurs proches : maladie, très grave, cancer, ne pas compter sur une guérison, avancer étape par étape, accouchement prématuré, commencer la chimio ; se préparer au pire, tous ensemble.
Pourtant, face à ce putain de cancer ils décident de se battre comme des super-héros.
Face à l'adversité Théo voit des signes partout et pense à cette expression "Il est juste que les forts soient frappés" comme un défi qu'ils sont capables de relever et qui donne ce drôle de titre au roman. Je comprends très bien cela. Cela veut dire qu'ils endurent ça parce que justement ils en sont capables.
Et le plus incroyable c'est qu'ils vont y arriver. La fête pour l'anniversaire de la quadragénaire en est la preuve même si on sait dès le départ que c'est un sursis puisque Sarah va mourir à 42 ans.
Alors quand une tumeur revient, signalée par des essoufflements et une grosse fatigue, la combativité de Sarah en prend un coup face aux séances de chimio qui l'attend. Théo, lui, ne veut pas baisser les bras malgré la vie épuisante qu'il doit mener entre l'hôpital, le travail, les enfants.
Jusqu'au jour où il rencontre Cléo.
Bon, je ne vais pas raconter la fin cousue de fils blancs qui m'a beaucoup énervée parce qu'elle gâche cet excellent roman mais comme par hasard, à partir de ce moment-là, Théo va être d'accord avec Sarah qui a envie que ça cesse, qui a envie de mourir.
Sarah, de son nuage, lui trouve des circonstances atténuantes mais quand même, le fait qu'il n'ait aucun sentiment de culpabilité me semble assez improbable.
Alors que j'ai dévoré ce livre qui aborde le sujet triste de la fin de vie avec beaucoup d'humour je regrette que ça ne soit pas un « sans faute » avec cette fin qui n'est pas à la hauteur du reste.


Commenter  J’apprécie          132



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}