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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette chronique est tristement à contre-courant des avis élogieux qu'a reçus ce premier roman, de qualité, c'est évident, mais qui n'a pas résonné en moi.

Thibault Bérard a fait un pari audacieux en choisissant de raconter un couple fou d'amour foudroyé par le cancer d'un des ses membres, ici la femme, Sarah. Forcément, on pense au chef d'oeuvre de Boris Vian, l'Ecume des jours, mais à la lecture, c'est plutôt au film La Guerre est déclarée, de Valérie Donzelli , auquel j'ai songé ( même si dans le film c'est un enfant qui est gravement malade ) par le choix d'une certaine légèreté, du rire qui côtoie le tragique.

Autant j'ai apprécié l'univers tragi-comique du film avec ses envolées fantaisistes, autant j'ai trouvé que dans le roman, ça ne fonctionne pas totalement. Les scènes censées être légères et drôles m'ont souvent semblé artificielles et m'ont laissé à la lisière des émotions ... d'autant plus que le procédé consistant, dès la première phrase, à faire parler des morts veillant sur les vivants, m'a quelque peu agacé avec sa façon d'apostropher le lecteur comme témoin de ce qui va être narré. Soit, nous n'avons pas tous la même sensibilité, ni la même expérience émotionnelle lorsqu'il s'agit de parler de mort, de cancer.

Par contre, là où le roman m'a vraiment convaincue, c'est dans les épisodes les plus dramatiquement épurés. Sans artifice, sans décalage léger. Juste des êtres qui s'aiment et qui vont être séparés par la maladie. L'auteur resserre sa focale sur Sarah et Théo, les enfants, la famille sont à peine visible dans ces scènes là, cette fois à la hauteur du magnifique titre à la sonorité biblique. La simplicité et la sobriété que l'auteur réussit à créer sont d'une puissance lacrymogène rare en touchant à l'universel. C'est impossible de ne pas être touché ni emporté par la tragédie que vit ce couple.

Dommage qu'il y ait ce personnage de Cléo qui arrive à la fin. Là, j'avoue, que je n'ai pas apprécié cette irruption, même si j'ai compris les intentions de l'auteur à vouloir conclure son roman sur une note optimiste. Peut-être un manque d'ouverture d'esprit de ma part, mais cela m'a gênée pour finir une lecture que je commençais à apprécier après un démarrage laborieux.

Lu dans le cadre du collectif 68 Premières fois #10
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Allez encore un roman dans lequel une famille merveilleuse va être touchée par une tragédie, c'est ce que je me disais en commençant ce roman, fortement conseillé par une collègue.
Je n'ai pas été touchée par cette histoire que j'ai trouvé beaucoup trop larmoyante à mon goût, évidemment que c'est injuste qu'une jeune femme amoureuse et enceinte de 7 mois découvre qu'elle est atteinte d'un cancer, évidemment que c'est difficile pour la famille et les amis d'accepter une nouvelle pareille...mais j'ai trouvé que beaucoup de personnages étaient caricaturaux, la jeune fille qui a étudié la philosophie et qui n'est pas bien dans sa peau au point de tenter de de suicider, la psy qui tombe du ciel et qui va la sauver, le garçon fantastique qui va lui redonner goût au bonheur, ses enfants qui vont lui permettre de s'accrocher à la vie, ses amis et sa famille qui répondent toujours présents dans les coups durs et ce pendant des mois et même des années…
Et que l'auteur veuille jouer sur la carte de l'humour, je le conçois, mais là, ça n'a pas pris, l'histoire racontée par la morte, j'ai déjà lu ça des dizaines de fois, le fait de vouloir instiller des notes d'espoir en faisant que le mari éploré va retrouver l'amour alors même que sa femme est en train d'agoniser, j'ai trouvé ça un peu limite.
Bref, trop de pathos à mon goût, trop de bons sentiments avec tous ces gens qui sont bons, serviables, qui donnent tous de leur temps sans compter, par contre, j'ai été frustrée car je n'ai pas ressenti la fantaisie, la joie, la folie, celle qui met des papillons dans le ventre, des étoiles dans les yeux et qui donne envie de croquer la vie à pleines dents.
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Sarah nous raconte sa rencontre avec Théo, leur vie, ses deux grossesses et surtout son combat contre le cancer. C'est au cours de sa seconde grossesse qu'elle se sent de plus en plus essouffler et fatiguer. le couperet tombe : cancer intolérable. Nous alors suivre son combat d'un côté et Théo qui gère les enfants et ce qu'il peut de l'autre. Mais dès les premières lignes du livre, nous savons nous lecteur que la lutte est vaine.

Je comprend que beaucoup de lecteurs aient pu aimer cette lecture, mais pour moi c'est tout le contraire. Je n'ai jamais réussi à entrer dans l'histoire, à aimer le personnage de Sarah, à apprécier la légèreté que l'auteur a voulut mettre dans cette histoire. Non décidemment ce récit met passé au dessus de la tête !
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N° 1534 – Mars 2021.

Il est juste que les forts soient frappésThibault Bérard – Les éditions de l'Observatoire.

C'est un récit fait de nombreux analepses puisque Sarah nous indique d'emblée qu'elle est morte à 42 ans. C'est donc sa voix d'outre-tombe que nous entendons. Dès les premières phrases, elle donne en quelque sorte le ton en s'adressant au lecteur sous forme d'un aphorisme : Ce que souhaite chaque homme c'est laisser une trace après son passage sur terre puisque, nous le savons l'oubli est une des grandes caractéristiques de l'espèce humaine. J'ai eu l'impression que, dans sa tombe (« une grotte de glaise »), elle éprouvait le besoin de faire le chemin à l'envers, elle qui allait mourir alors qu'elle a incarné la vie, elle qui n'est plus qu'un souvenir pour les vivants. Elle s'adresse donc directement au lecteur lui confiant sa propre histoire pour que sa tombe ne soit pas un « trou de mémoire », mais c‘est aussi une manière de rendre hommage à Théo, son amour, qui, compte tenu des circonstances, représente la vie qui continue. Elle va donc nous conter ce qui est une belle histoire d'amour, celle de leur vie commune, qui contraste avec la sienne d'avant, plus désespérée puisque, à 20 ans, elle s'est vainement jetée sous les roues de la voiture d'une psy à qui elle raconte sa parcours, ses espoirs, ses délires, ses amours comme on s'allonge sur un divan et qui va l'aider à revenir dans le jeu, même si celui-ci est perdu d'avance et que la quête légitime du bonheur que nous y menons tous se heurte souvent à notre volonté. Elle parle surtout de Théo, l'amour de sa vie, le père de ses deux enfants qui était pour elle l'unique raison d'être vivante, même si nous ne sommes que les usufruitiers précaires de notre vie qui peut nous être enlevée sans préavis. Pour elle c'est le cancer qui vient mettre un terme à tous ses projets et n'importe qui, fort ou faible, est assujetti à cet aspect de la condition humaine contre lequel toute révolte est illusoire. Avec elle, de rémissions en récidives, nous suivons son parcours fait de souffrances, d'espoirs, d'abattements. La mort frappe aveuglément sans aucun souci d'une quelconque justice qu'il est inutile de rechercher et un combat contre elle est utopique parce que perdu d'avance. On ne peut espérer de la Camarde qu'une délivrance.

Je retiens un détail, celui où elle dit qu'elle avait la certitude de ne pas vivre au-delà de quarante ans. Je suis toujours fasciné par ce genre d'intuition, surtout quand elle se révèle juste. Dans la vraie vie cette prescience s'est vérifiée dans des exemples restés célèbres. Pour autant c'est comme si elle choisissait de rire de son destin, celui de devoir mourir jeune et de le répéter aux siens jusqu'à satiété, entre l'angoisse de la crainte, la nécessité pour elle d'en parler et la certitude de prédire l'avenir. Elle parle de cet amour, celui de Theo et celui de ses enfants, comme de quelque chose qui l‘aide à supporter son quotidien souffrant.

Le style, pourtant alerte, ne m'a pas vraiment accroché, au contraire peut-être. Il me semble un peu trop proche de l'expression courante, avec beaucoup (trop) de références en anglais. Pourtant j'ai bien aimé cette démarche face à la mort, cette histoire d'amour entre deux êtres qui se sont trouvés et fabuleusement aimés jusqu'à la fin, malgré la tentation pour Théo d'un amour de remplacement, pour après, quand Sarah aura quitté ce monde. A la fin elle accepte même (mais peut-elle faire autrement tant il est vrai que devenir fataliste reste une solution face aux choses contre lesquelles nous ne pouvons rien ?) de faire prévaloir la vie et l'amour pour Théo en son absence définitive ;

Le livre refermé, cette lecture pourtant attentive me laisse perplexe : C'est une invite à la réflexion sur le sens d'une vie que la maladie abrège alors qu'elle prenait un sens enfin lumineux, une acceptation du destin contre lequel on ne peut rien, la certitude que la mort est la fin du parcours comme la naissance en est le commencement, sans la consolation illusoire d'un hypothétique autre monde, avec entre-temps les espoirs, les épreuves, les échecs, une histoire perpétuelle entre pathos, Eros et Thanatos.
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Le sujet traité n'est pas léger, loin de là : Sarah, une femme de 40 ans, raconte comment elle a quitté ce monde récemment des suites d'un cancer en laissant son amour et ses enfants. le style surprend dès les premières lignes et l'humour perdure malgré le sujet.

C'est donc depuis l'au-delà qu'elle nous raconte leur histoire. Sarah et Théo forment un couple très solide et amoureux. Ils vivent dans l'insouciance de la vie et les fous rires – plutôt classique quand on a la trentaine – au milieu d'un entourage très affectueux. Quand soudain survient la maladie, Théo, éternel optimiste, refuse d'y croire : « Bordel, c'est incroyable d'être comme ça. Je ne m'y ferai jamais. Ce mec ne peut tout simplement pas admettre qu'un vrai gros pépin nous tombe sur la gueule ! Parce que je suis enceinte de sept mois, que c'est Noël demain, qu'on est un couple de gens jeunes et sympas et pas trop cons, ce n'est pas possible, dans le petit monde de Théo. Ça n'existe pas »

Et pourtant, ils décident d'affronter la maladie en unissant leurs forces et en vivant cette épreuve comme une aventure extraordinaire. D'abord très courageux, au fur et à mesure des difficultés rencontrées, ils perdent confiance et commencent à baisser les bras. Puis ils connaissent la rémission avant la rechute, puisque rechute il y aura, étant donné qu'on connaît l'issue dès le début du livre.

On ne peut qu'être intensément touché par cette lecture et lui reconnaître de grands moments justes et forts. Néanmoins, j'ai trouvé que le ton employé par l'auteur sonnait bien souvent faux. Qu'il s'agisse de la légèreté parfois distillée ça et là ou de l'utilisation du pathos à outrance, certains passages m'ont paru trop invraisemblables pour parvenir à me convaincre.

Lien : https://alinebouquine.fr/il-..
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Alors qu'il coule des jours heureux, un couple se trouve pris dans l'engrenage infernal de la maladie.
Cette fiction de Thibault Bérard s'appuie sur un épisode réel et particulièrement douloureux de la vie de l'auteur. S'il prend le parti d'y glisser de l'humour et de la légèreté, c'est pour rendre vivante, selon lui, une histoire à l'issue fatale. Mais non, je ne spoile pas ! La narratrice, Sarah, annonce la couleur dès les deux premières pages.

Je ne suis pas adepte de ce genre d'exercice de style. Je connaissais le thème avant d'entamer la lecture, je n'avais pas envie de rire. Quelques passages m'ont même plutôt agacée. Ce n'est pas le fait d'introduire de la légèreté dans un sujet grave, qui me paraît inadapté ou choquant. C'est plutôt que, du coup, certains passages m'ont semblé très « cul-cul-la praline ». Or, l'aspect dramatique est particulièrement maîtrisé par une écriture percutante : des phrases courtes, un récit au présent, le choix du « je », autant de techniques pour nous faire vivre le drame.
Le roman m'est apparu déséquilibré, comme si on avait voulu faire de cette fiction un succès commercial, et que pour s'affranchir du côté effroyable de l'histoire, on y glisse un brin d'humour, comme pour dire : « c'est triste, oui, mais voyez, voilà un vrai roman dans lequel on passe du rire aux larmes ». D'ailleurs, la couverture de la version poche fait penser aux (multiples) romans feelgood. Quel choix navrant. le roman mérite tout de même mieux.
C'est un roman d'amour, au sens large. Mais on peut raconter l'amour sans tomber dans le sirupeux parce que la tension dramatique est bien présente. Je dirais même que l'auteur réussit à en faire un véritable roman d'amour rien qu'en décrivant cette abominable descente aux enfers.

Je sors donc de cette lecture, mitigée, quelque peu déçue, en pensant qu'avec moins d'artifices et de clichés, il aurait été particulièrement réussi.
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Déjà un an que le premier roman de Thibault Bérard recueille une pluie d'hommages, certes mérités. Et j'anticipe d'avance les critiques que l'on va me faire en comprenant que je ne suis pas enthousiaste. Plusieurs de mes amis sont décédés récemment et je me préserve de lectures qui me rappellent de douloureux souvenirs. (…)

J'ai pourtant apprécié l'idée sous-jacente selon laquelle les défunts seraient obnubilés par le bien-être des vivants quoique le concept ne soit pas nouveau puisqu'il parait qu'au Japon rêver d'un mort signifie que cette personne pense à vous. Est-ce un fond dépressif qui a très vite tempéré cette bonne nouvelle ? Ou une manifestation de mon esprit cartésien ? Car si je veux bien croire que pendant quelque temps je demeure dans la pensée des êtres qui m'étaient chers, je ne peux pas imaginer (si tant est que la première affirmation puisse être plausible) que les ancêtres qui ne m'ont pas connue « de leur vivant » s'intéressent à moi depuis l'au-delà.

Vous avouerez que cette prise de conscience limite la portée philosophique de l'argumentation que Thibault Bérard laisse s'épanouir dans les confidences de Sarah. Et pourtant j'aurais pu m'identifier à cette rebelle qui ne s'autorisait ni le romantisme ni la légèreté, se plaisant à prédire « Moi, de toute façon, je vais crever avant 40 ans » (p. 44) qu'elle brandira comme l'inverse d'une menace. Comme un pare-feu au destin. Comme elle, j'ai voulu voir la promesse d'un bonheur, puisque oui « La vie est dingue » (p. 23). Sa rencontre avec Théo, fou de Capra et de Fellini, pouvait relever d'un heureux hasard et j'ai eu envie d'y croire en murmurant E la Nave va.

Mais l'histoire ressemble trop à une autre, bien connue, l'Ecume des jours, de précisément Boris Vian. Alors quand Sarah commence à peiner à respirer j'ai aussitôt fait le rapprochement avec le nénuphar qui se développait dans le poumon droit (c'est toujours le droit qui est atteint dans les romans) de Chloé. Sauf que chez Bérard, la situation s'inverse puisque Chloé sera celle qui survit alors que Théo, contrairement à Colin, n'aura jamais l'intention de se laisser mourir de tristesse. Quoiqu'il ait une bien curieuse façon d'entretenir son moral en lisant La route (p. 147). Il faut être sacrément solide pour adopter une telle méthode. Et vous aurez deviné que ce n'est pas la mienne en ce moment, quoique le récurrent encouragement « ça va aller » de Cormac Mc Carthy agisse comme un pansement. (…)

Ils sont nombreux, comme Boris Vian, à avoir écrit semblable dégringolade avec humour ou comparable faux détachement. L'idée que l'amour serait éternel, exempt de la moindre jalousie pourvu que ceux qu'on a aimés continuent à nager dans le bonheur après notre mort (ou malgré notre départ) est récurrente en littérature.

Certes, il y a de très belles envolées dans cet ouvrage, évidemment. (…) le lyrisme coule parfois à flots, mais il est tempéré par une sorte de dérision dérisoire qui donne de la légèreté au récit (j'en conviens). Dr House, Grosminet, Peter Pan, Spiderman, Raiponce … Ça défile. Tous ces personnages de fiction vont finir par nous faire croire que nous sommes dans un film et pas dans la vraie vie, ou dans un scénario de Godard, un réalisateur régulièrement cité … qui me donnerait alors envie de crier Sauve qui peut la vie !

Le titre est celui d'un chapitre et il revient plusieurs fois comme une réflexion intérieure (p. 115). Il devient un blason nous dit l'auteur, une devise, pour faire mentir le destin, et tant pis si on le prend pour un mantra à la con (p. 124). Comme s'il était envisageable de plaider le faux pour obtenir l'inverse. Ou d'écouter en boucle la voix écorchée d'Aerosmith chanter Amazing en étant persuadé qu'elle puisse agir comme une pensée magique (p. 180).

De multiples références musicales émaillent le propos et j'aurais dû les noter au fur et à mesure. Je me suis laissée piégée. J'ai eu tort de croire que l'auteur, dont je savais qu'il était aussi éditeur, dans une autre maison (Sarbacane) aurait jugé bon de faire figurer la liste des morceaux en annexe. Je ne me souviens plus que de Nick Cave dont les paroles de Into my arms se feront entendre à maintes reprises à partir de la page 20.

Nous ne sommes pas tous touchés de la même manière. J'ai lu des critiques dithyrambiques. Je les comprends mais j'ai largement plus été émue par des scénarios comme ceux de Se souvenir des belles choses ou Quelques heures de printemps. Sans parler du film culte que fut Love Story. Et surtout de Deux jours à tuer de Jean Becker (2008) qui, à partir d'un point de départ semblable, instaure un vrai suspense.

Lire la totalité de la chronique en suivant le lien : https://abrideabattue.blogspot.com/2021/02/il-est-juste-que-les-forts-soient.html
Lien : https://abrideabattue.blogsp..
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Un livre avec un beau potentiel pour lequel j'ai bien accroché au début, mais que j'ai trouvé trop long par la suite.
L'auteur m'a perdu dans trop de digressions inutiles, à mon avis, et l'émotion n'était pas présente à la fin alors que cela aurait dû être un moment particulièrement poignant !
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Sarah l'annonce dès le premier chapitre. Elle est morte. A 42 ans, c'est injuste. Mais elle a perdu son combat face au cancer... le lecteur est prévenu. Alors Sarah raconte son histoire, son entrée fracassante dans le monde adulte, sa rencontre avec Théo l'amour de sa vie, et puis l'arrivée de leurs enfants, avant l'attaque sournoise du crabe... C'est alors que débute un long combat contre la maladie. Un combat presque sans répit et surtout perdu d'avance...

C'est un roman bien écrit. La plume de l'auteur est enjouée, drôle et pétillante, malgré la tristesse du sujet. le roman sonne juste, et pourrait en ébranler plus d'un, pas étonnant quand on sait que l'auteur s'est inspiré de son histoire personnelle pour écrire ce livre...

En revanche et pour des raisons qui me sont propres, je suis restée très imperméable aux émotions en lisant ce roman... Sans doute est-il est un peu trop le miroir de mon histoire...
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Sarah fut une ado écorchée vive qui ne faisait que tester les limites. Lorsqu'elle rencontra Théo, elle change d'attitude et d'habitude, subjuguée et amoureuse de ce charmant journaliste.
Leur vie est faite de petits bonheurs quotidiens, de musique, de contes et de films... Puis nait Simon, et Sarah prend son rôle de mère très au sérieux. Ce sont les heures heureuses...
Sa deuxième grossesse s'avère difficile avec grande fatigue, toux et essoufflement. Lors du septième mois lui est diagnostiqué un cancer mettant en péril sa vie.
Ils refusent de sombrer dans le désespoir et Théo va tout mettre en oeuvre pour égayer ces heures sombres.
Un long combat va commencer contre le crabe...

Un roman au sujet grave vibrant de réalisme, d'une grande lucidité et traité avec humour et légèreté mais pas seulement bien sur.
C'est subtil et délicat, rempli d'amour et de tendresse.
Les émotions et sentiments sont décortiqués avec pudeur, du bonheur d'être parents au malheur du corps empêché.
Une histoire tragique sublimée qui démontre que la vie est belle !
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