Connaissez-vous les Pinball Razors ? Un groupe breton !
Bon, en fait c'est normal que ce nom ne vous évoque rien, leur carrière a été tuée dans l'oeuf en 1982, dès leur premier concert... La faute au trac ? Pas sûr. C'est un chouïa plus compliqué.
Une rencontre pour le moins étrange d'un des membres du groupe, quelque vingt-cinq ans après le fiasco, va lui en apprendre plus sur cette soirée-là.
Ah quelle aventure réjouissante ! Une intrigue pleine de rebondissements, une ambiance 'Retour vers le futur', de l'humour déjanté grâce aux dialogues et aux situations, façon Fabcaro (dans 'Zaïzaïzaï'). On y croise des Bretons, des \_/, des beaux-parents vraiment sympas, des flics pas futés, des rockeurs - et même une célébrité -, des Martiens altruistes à bonne bouille et dont les vêtements cachent de jolies surprises...
Un délice ! Et en cette avant-veille d'Halloween, je conclus forcément par : Champaaaaagne !! ♪♫
♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=mD3bh3wWaSQ
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Durant un festival de l'été 1982, le guitariste et chanteur des Pinball Razors semble tétanisé au moment de commencer sa prestation. Comme Syd Barrett lors de certains concerts, Emile ne parvient pas à aligner les notes, du moins des notes distinctes les unes des autres. Mais le LSD n'y est ici pour rien ! Dommage pour les Pinball Razors, car de potentiels mécènes étaient présents ce jour-là. Et leur succès ne sera finalement pas celui des Floyd…
Quelques années plus tard nous retrouvons un Emile quadragénaire plutôt déprimé : sa femme est partie, le laissant avec leur fils et les beaux-parents.
Une rencontre inhabituelle va amener Emile à se remémorer cette triste soirée de 1982, et à comprendre comment sa vie a réellement basculé ce jour-là.
L'histoire est à la fois prenante et amusante. Quelques situations et répliques sont truculentes, notamment quand les enquêteurs font de leur mieux pour confondre Emile, suspect n° 1 dans une affaire louche.
Le graphisme, en noir et blanc, ne m'a pas époustouflé mais se laisse oublier, permettant de se concentrer sur les dialogues et les rebondissements.
Très agréable moment de lecture avec le sourire.
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Emile est un loser pathétique, sa femme l'a quitté et il vit chez ses beaux-parents avec son fils, dans les Côtes d'Armor. Il aurait voulu être joueur de rock, mais il est employé dans une agence immobilière et son patron est un connard… C'est alors que Boris (son vrai nom est imprononçable pour nous) entre dans sa vie pour y mettre un sacré bordel. Ça me fait toujours marrer, les histoires d'extraterrestres qui débarquent parmi nous. C'est plutôt “Paul” que “E.T.”. C'est burlesque, totalement rocambolesque, on s'attache à ces héros pathétiques. le graphisme est brut, en noir et blanc, au crayon, les pages sont assez grisâtres, un peu trop raide, un peu trop brut, pas très alléchant, j'aurais apprécié quelques petits moments de poésie, de lyrisme, c'est trop uniforme dans l'ensemble. C'est loin d'être un coup de coeur, mais c'est tout de même, par son côté rocambolesque, une lecture très distrayante.
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[ première soirée au restau ]
- la jeune femme : Tu crois au mariage ? T'as été marié, non ? Moi, je crois au mariage, tu comprends ? J'ai déjà 25 ans. Enfin, bientôt, dans deux ans. J'ai besoin de quelque chose de stable. Je veux des enfants. T'en as, toi, des enfants ?
- l'homme quadra : ... [ au serveur : ] Je veux bien un café. [ à la fille : ] Tu veux un café ?
- Nous avons relevé des traces de pas sur le champ... Et nous retrouvons les mêmes autour du lieu de l'accident et surtout... surtout : autour de votre maison !
- Ce n'est pas la mienne, c'est celle de mes beaux-parents.
- Où sont-ils ?
- En Floride avec mon fils.
- Pourquoi ?
- Ils sont victimes d'une organisation internationale spécialisée dans le lavage de cerveau.
- Hein !?!? Quelle organisation ?
- Disneyland.
[ un gendarme sur le terrain ]
- Allo. Nous avons un fourgon attaqué, une moto abandonnée et 3 morts. [...] 3 morts. 3, comme la guerre de Troie.
- Tu peux lui faire confiance, il a passé l'âge de faire des conneries.
- On n'a jamais passé l'âge de faire des conneries.
(P 98)
Il n'y a qu'en Bretagne qu'une famille de Martien peut passer inaperçue.
(P213)
Charles Berberian nous accueille dans son atelier avec ses pinceaux et sa guitare à l'occasion de la sortie de son dernier album. Une éducation orientale est un plaidoyer humaniste en faveur du dialogue entre les cultures, mis en images avec chaleur et générosité.