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Les affres du retour à la vie après avoir connu la guerre et les camps sous un autre prisme que ce qu'on a l'habitude de lire puisque l'auteur est belge.
Une histoire de captation d'héritage par des personnes ayant toutes un point commun, leur nom qui pour certains n'est même pas celui de leur naissance.
Une enquête entre Bruxelles et Israël , toute jeune Nation qui se cherché encore, pour démêler le vrai du faux et "rendre à César ce qui appartient à César ".
Un détective qui ne rêve que de son fauteuil au bar de la place et de sa gueuze-grenadine en gardant tout de même un peu de place pour Anne, sa moitié.
Une lecture intéressante sous ses airs de polar un brin déjanté.
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Engagé par sa fille, seule survivante de la famille Gutmeyer, Michel van Loo se lance sur les traces du fantomatique docteur Gutmeyer. Il a pour mission de découvrir qui se fait passer pour lui et a fait main basse sur la fortune de la famille. de Bruxelles à Jérusalem, en passant par Bâle et Genève, Tel Aviv, il est entrainé dans une enquête semée d'embûches où tout le monde manipule tout le monde.

Alain Berenboom s'est, en partie, inspiré de son histoire familiale pour rédiger ce récit. En effet, Hubert le pharmacien ami de van Loo est fortement inspiré du père de l'auteur. Celui-ci a d'ailleurs tenté aussi l'aventure vers la Terre Promise en 1953. Alors que Gutmeyer est arrêté à Prague et envoyé au camp de Terezin -où il participera à la mascarade orchestrée par la Croix-Rouge suisse et les nazis pour faire passer ce camp pour un village juif idéal- les parents d'Alain Berenboom ont été envoyés à la caserne Dossin à Malines. Comme les protagonistes du récit, eux aussi ont changé de nom plusieurs fois afin d'échapper à la déportation.

L'auteur signe ici la 4e enquête du commissaire Michel van Loo. Comme à son habitude, il en profite pour nous plonger au coeur d'une intrigue qui revisite l'histoire contemporaine.
Nous sommes en 1953, année de la mort de Staline et des débuts du jeune état d'Israël. A cette époque, il se peuple de juifs rescapés des camps rêvant de créer un état laïc, plutôt socialiste, loin de l'argent. La plupart d'entre eux non plus rien, ils ont été dépouillés par les nazis et sont meurtris après des années d'enfermement dans les camps ou de fuites pour survivre. Cet état naissant n'a rien à voir avec celui d'aujourd'hui. Ses habitants tentent d'instaurer un état idéal et solidaire où tout le monde se met au service de la collectivité. Des kibboutz sont créés où ils parviennent alors, au prix d'un dur labeur, à transformer une terre aride et hostile en champs cultivés et vergers gorgés de fruits. Cette belle utopie est cependant déjà gangrénée par des profiteurs et des salauds qui ont compris comment tirer parti de la situation à leur seul profit.

Sous un air débonnaire, ce récit traite de sujets sensibles tels que la déportation, la spoliation des biens juifs, la création de l'état d'Israël - utopie ou rêve avorté ?- ou encore les exactions du régime stalinien. L'enquête à rebondissements nous tient en haleine jusqu'au bout mais c'est surtout le fond historique qui a retenu toute mon attention et le regard que porte l'auteur sur ce passé.
Un policier historique intelligent que je vous recommande chaudement.

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Nous sommes en 1953 à Bruxelles. Michel van Loo, détective se lance sur les traces du Docteur Gutmeyer. Sa fille Irène de Terrenoir, née Gutmeyer l'engage pour retrouver la fortune de son père. La famille Gutmeyer, juive d'origine a tout perdu lors de la guerre, tout sauf un compte en Suisse.

Mais voilà, ce compte a été vidé et Irène entend bien récupérer son dû. Mais qui a vidé ce compte ? le docteur Gutmeyer ? N'a-t-il pas péri dans les camps de Terrezin ? Quelqu'un a usurpé sa signature pour vider le compte et a communiqué une adresse en Belgique. Il se fait que c'est celle d'Hubert le pharmacien. Étrange non ?


Michel van Loo est un détective un peu spécial. Il a en réalité bien peu de flair et de raisonnement. Il est maladroit, pas très courageux et naïf. Un air ahuri pour corser le tout et une addiction à la gueuze grenadine ! Heureusement il peut compter sur l'aide de son ami Hubert le pharmacien (tiens tiens comme le papa de l'auteur !) et de sa fiancée Anne la coiffeuse.


Nous voici dans un excellent polar qui va nous permettre de retracer L Histoire et des sujets graves comme la déportation, le sionisme et la naissance de l'état d'Israël, qui n'a plus rien à voir avec celui d'aujourd'hui. On y décrit l'idéal socialiste créé par un peuple de rescapés des camps créant des kibboutz et voulant y vivre dans le partage.


On parlera également de la spoliation des biens juifs, mais aussi et surtout on se posera les questions de l'identité juive.


Un voyage au départ de Bruxelles vers Bâle en passant par Tel Aviv et Israël.


Un roman surprenant contenant tous les ingrédients du polar, un bon suspens, une enquête pleine de rebondissements. Une écriture en finesse remplie d'humour, parsemée par-ci par-là de délicieuses expressions de Belgique. Un livre passionnant et distrayant.

Ma note : 9/10
Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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C'est avec La Fortune Gutmeyer que je découvrais Alain Berenboom et une chose est sûre, ce livre m'a donné envie, non seulement de lire d'autres aventures de Michel van Loo, mais surtout de découvrir les autres ouvrages de cet auteur belge.

Mais qu'est-ce qui me rend si enthousiaste au sujet de ce bouquin ? Pour commencer par le commencement : l'histoire. Elle est bien ficelée et les informations y sont distillées au compte-gouttes de manière à tenir le lecteur en haleine. Celui-ci évolue dans l'enquête au gré des avancées du bon détective Michel, pour malgré tout tomber des nues en découvrant le fin mot de l'histoire. Cette dernière est par ailleurs fort amusante grâce à la personnalité du héros.

De plus, le contexte historique dans lequel s'inscrit le récit m'a particulièrement plu. Méconnus de ma petite personne, l'immédiat après-guerre, la réalité du retour à la vie quotidienne pour les victimes des camps nazis et les balbutiements de l'État d'Israël fournissent un cadre et une trame passionnants à l'enquête.

Et, bien sûr, que serait La Fortune Gutmeyer sans le truculent monsieur van Loo, détective miteux, pas vraiment talentueux et un peu alcoolo sur les bords dont les réflexions et remarques m'ont fait éclater de rire plus d'une fois ? Il n'est pas tout à fait exact de dire que le lecteur en apprend plus au fil des découvertes du principal protagoniste. En effet, celui-ci subit l'enquête plus qu'il ne la mène. Mais à sa décharge, et contrairement aux autres personnages du roman, je n'ai pas fait montre d'une plus grande perspicacité que lui et la révélation finale a eu sur moi tout autant d'effet que sur lui.

Enfin bref, tout le monde a compris que cette lecture m'avait totalement séduit.
Sur ce, je m'en vais boire une petite Gueuze grenadine. Enfin, sans grenadine… quelle idée !
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C'est grâce à Masse critique que je découvre une autre facette d'Alain Berenboom: les enquêtes de Michel van Loo. En effet, je connaissais l'avocat bruxellois grâce à ses chroniques, différentes conférences et son prix Rossel "Monsieur Optimiste" et me suis plongée avec plaisir dans cette intrigue un brin "zot".
Michel van Loo est sans doute l'un des pires enquêteurs du monde mais grâce à l'appui d'Anne, sa coiffeuse de fiancée, et Hubert, le copain pharmacien, ses petites cellules grises (expression empruntée à un détective compatriote) fonctionnent bien. Dans ce récit, Michel se lance, à la demande de la belle Irène, sur la piste de son père, le docteur Gutmeyer, un médecin juif supposé mort à Terezin. Notre brusseleer ira de surprises en surprises, d'identités en secrets. Sous le vernis du suspense cocasse (et pas toujours très fin), Berenboom pose la question de l'identité juive mais aussi du masque social et de nos réactions face à L Histoire.
Par contre si la lecture a été un vrai moment de plaisir, je blâme l'éditeur qui a laissé passer quelques erreurs de composition et une mise en page terriblement scolaire... Au final, ce roman belgosympathique ravira les amateurs de policier "classique", la saveur de la gueuze grenadine en plus.
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Bruxelles, 1953. Michel van Loo, détective privé qui n'a pour seul client qu'une Compagnie d'assurances reçoit la visite d'Irène de Terreneuve, une femme séduisante, épouse d'un attaché de l'ambassade de France. Ses parents ont été déportés par les nazis lors de l'invasion de la Tchécoslovaquie et sont morts dans un camp. Il ne reste à Irène pour seul héritage, qu'un compte que son père avait ouvert en Suisse. Or elle vient d'apprendre de la bouche même du banquier que ce compte avait été vidé par un homme dont l'identité correspondait en tous points à celle de son père. Qui plus est, ce M. Gutmeyer a donné une adresse à Bruxelles. C'est à coup sûr un imposteur et Irène charge Michel van Loo de le démasquer, et surtout de retrouver l'argent qui lui revient. le détective commence donc son enquête à Bruxelles, mais très vite, les témoins qu'il s'apprête à interrroger sont assassinés et c'est lui que la police accuse......Pour échapper à la prison, il n'a pas d'autre choix que de partir en Israël. de plus il est persuadé que si le pseudo Gutmeyer veut se cacher, c'est dans ce pays qu'il se sentira le plus en sécurité. Accompagné de son ami Hubert et aidé comme il se doit par Irène de Terreneuve et son mari, il va se mettre sur la piste du mystérieux Gutmeyer.

A Bruxelles, la vie de Michel se cantonne à son bureau miteux au-dessus du salon de coiffure de Federico avec qui il partage une ligne téléphonique, à la place des Bienfaiteurs, et à la compagnie de son ami Hubert le pharmacien, et de sa fiancée Anne. Son plus grand plaisir est de les retrouver à la terrasse d'un café pour y siroter des Gueuze grenadine. Heureusement du reste que ses amis sont là. Car Michel est un bien drôle de détective : pas très courageux, maladroit, un peu naïf, il se perd vite en conjectures. Mais c'est un personnage très attachant et c'est avec grand plaisir que je l'ai suivi entre la Place des Bienfaiteurs et Jérusalem, ballotté de révélations en faux indices, de vrais témoins en imposteurs.

En plus d'être un bon roman policier, La Fortune Gutmeyer, évoque des périodes douloureuses de l'Histoire : celles de la Shoah et de la création d'Israël. Par l'intermédiaire de son héros, l'auteur nous fait rencontrer des rescapés des camps dont la conduite n'y a pas toujours été exemplaire. Mais qui peut dire comment il aurait agi dans des conditions aussi atroces ? Il pose aussi la question de l'identité juive quand il plonge son détective au milieu des querelles entre orthodoxes, socialistes, sionistes et antisionistes. Tout cela fait de la Fortune Gutmeyer un roman à l'intrigue solide, à la fois passionnant et distrayant. L'écriture de l'auteur toute en finesse et pleine d'humour ajoute encore un plus au plaisir qu'offre cette lecture.

Merci beaucoup à Babelio et aux Editions GENESE.
Lien : http://lecturesdebrigt.canal..
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Quelle histoire qui nous entraine de rebondissements en rebondissements avec Miche van Loo, l'enquêteur favori de Alain Berenboom, qui est mêlé dans une histoire d'argent à récupéré par une soi-disant héritière juive, qui le dépasse : il sera heureusement aidé et sauvé par sa fiancée.
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Dans son minable bureau situé au-dessus du salon de coiffure de Federico, Michel van Loo, le détective belge amateur de gueuze grenadine tourne en rond. Désoeuvré. Enfin entre une cliente. Et quelle cliente ! Une créature somptueuse, enveloppée d'un enivrant parfum oriental. Irène de Terrenoir est la fille du docteur Gutmeyer, mort en déportation au camp de Terezin. Alors, comment se fait-il que ses comptes en Suisse aient été vidés par un individu, capable d'imiter sa signature à la perfection ? Voilà une enquête pour van Loo ! Quel défi exaltant : démasquer l'escroc qui a fait main basse sur la fortune Gutmeyer.
C'est avec « Péril en ce royaume » que j'avais découvert le détective maladroit qui ne pense qu'à boire sans modération son breuvage fétiche.Il se laisse tourner la tête par des femmes fatales et a toujours un air ahuri. Certes, finalement, il parvient laborieusement à trouver le fin mot de l'affaire, mais il ne faut saluer ni son flair, ni ses « petites cellules grises », son sens du raisonnement ou de la déduction ! Seul, il échouerait lamentablement, n'en doutons pas. Mais, heureusement pour lui, il y a Anne, sa fiancée et Hubert, son ami pharmacien qui ressemble beaucoup au père de l'auteur (ce qu'on découvre en lisant « Monsieur Optimiste »).
Pourtant, en dépit de personnages caricaturaux et assez comiques, je ne suis pas parvenue à accrocher aux trois aventures suivantes de notre détective raté (« Le roi du Congo », « La recette du pigeon à l'italienne » et « La fortune Gutmeyer »).
J'ai éprouvé de la peine à suivre cette enquête tortueuse où de nombreux personnages changent de nom et où l'histoire se mêle à la politique. Car il y a un contexte historique intéressant, que je connais puisque j'ai lu « Terre d'amour et de feu » et « Témoin parmi les hommes » de Joseph Kessel.
Pourtant, dans le livre de Berenboom, je ne comprenais rien, j'avais l'impression de tourner en rond et d'oublier, au fur et à mesure, ce que je venais de lire.
Finalement donc, ce roman ne m'a pas plu et il ne m'en restera rien. Dommage, car l'auteur (que j'ai eu l'occasion de rencontrer) est très sympathique et que j'avais beaucoup aimé d'autres de ses ouvrages.
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e juif Gutmeyer est décédé dans un camp de concentration. En 1953, sa fille Irène tente de récupérer sa fortune dans une banque suisse.
Michel van Loo, détective de profession, reçoit la visite d'Irène de Terrenoir-Gutmeyer ; son mari est attaché à l'ambassade de France à Bruxelles. Irène a besoin de l'aide d'un détective puisque son père, mort au camp de Teresin, aurait réapparu dans une banque suisse où il a vidé son compte. Impossible, il y a un imposteur, quelqu'un a pris le nom de son père et, à la banque, c'est la véritable signature de son père ! Michel van Loo est chargé de confondre l'imposteur. Pas très habile, il reçoit l'aide D Hubert, son voisin apothicaire et d'Anne, son amie, shampooineuse dans un salon de coiffure.
Alain Berenboom prône l'humour belge. Des expressions idiomatiques bruxelloises étoffent le récit et son amour immodéré de la gueuze grenadine inonde agréablement le lecteur. le héros, le détective Michel van Loo, est le type même de l'antihéros. L'auteur relance chaque fois l'intérêt du roman par de nouvelles péripéties qui font découvrir de nouveaux milieux.
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