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EAN : 9782869063150
398 pages
Presses universitaires François-Rabelais (22/05/2013)
5/5   1 notes
Résumé :
LA GALICIE, territoire annexé par la monarchie autrichienne à la faveur des partages de la Pologne (de 1772 à 1795), fut à la fois une terre de conflits (répression du mouvement national polonais dans la première moitié du XIXe siècle, tensions entre Polonais et Ruthènes ou Ukrainiens à l'époque de l'Empire libéral, antisémitisme, problèmes sociaux liés à la légendaire misère galicienne...) et un microcosme pacifié et « civilisé » par la politique habsbourgeoise. Le... >Voir plus
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La Galicie, associée ou non à la Volynie, est l’une de ces marches qui ont été disputées entre plusieurs royaumes ou empires au cours des siècles. Formée comme une des principautés de la Rus’ de Kiev, au xie siècle, elle est régie par des descendants de saint Vladimir (traditionnellement appelés Rurikides) jusqu’au début du xive siècle et adopte le christianisme de rite orthodoxe.

Mais sa situation au sud-ouest de la Rus’ médiévale, en contact direct avec la Pologne et la Hongrie, sur un itinéraire de commerce déjà fréquenté, lui donne une ouverture particulière sur les chrétientés de rite romain. L’apogée politique de cette première Galicie porte d’ailleurs la marque de ces deux influences, puisque Daniil Romanovič, un Rurikide, reçoit une couronne royale du pape, en 1253. À partir du xive siècle, tandis que la famille princière locale s’éteint, la Galicie passe sous la tutelle polonaise pour plus de quatre cents ans, jusqu’à ce que les partages de la fin du xviiie siècle l’attribuent à l'Autriche.
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Les ruines m’attirent depuis mon enfance, pourrais-je répéter à l’instar de Danylo Kiš. Les ruines m’attirent depuis mon enfance, cette trace particulière, ce tracé particulier de l’existence d’autrefois. Je ne cherche pas à l’expliquer par des inclinaisons outre mesure métaphysiques ou romantiques. La raison en est peut-être tout simplement une odeur, et pas un quelconque Geist. Une humidité putride, une sensation physique, frémissante, totale. Les vieilles murailles, les poutres vermoulues, les choses à moitié décomposées, ont une respiration qui leur est propre : peut-être suis-je toxicomane ?

Dieu merci, les paysages de mon coin du monde sont suffisamment imprégnés de ces choses. Vieilles demeures biscornues, quartiers entiers pris au piège du centre-ville, abandonnés, écorchés, les recoins des cours intérieures sentant la moisissure et l’urine, les cages d’escalier tapissées d’éternelles feuilles d’automne.
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Le 23 janvier 1907 un groupe d’étudiants ruthènes a occupé l’Université de Lviv, blessé le secrétaire de l’université, Alojzy Winiarz, et détruit les galeries universitaires. Au cours des mois suivants, ils ont été arrêtés, libérés, puis à nouveau arrêtés. Ils ont commencé une grève de faim et sont finalement sortis de prison. La presse de Galicie, tout comme la presse internationale, a exagéré cette affaire, faisant état de violences extraordinaires autour de cet événement.

La presse ruthène y a vu les couleurs sombres de l’oppression des Ruthènes par les Polonais galiciens, tandis que les médias polonais ne voyaient dans l’incident qu’une preuve de la barbarie russe. Des journaux autrichiens, français et allemands ont présenté la complexité des relations, en laissant entendre qu’ils soutenaient le point de vue ruthène, alors que – comme les périodiques locaux le mentionnaient – ils avaient pris une attitude pro-polonaise avant.
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Dans une lettre au ministre de l’Instruction publique, Serge Ouvarov, le panslaviste Nicolas Pogodine attira l’attention de son interlocuteur sur « Notre vieille et très célèbre principauté de Galitch » dont les habitants étaient de « purs Russes », nos « véritables frères » !

Il désignait un territoire plus restreint que l’effective Galicie du XIXe siècle, situé au sud-ouest de la Rous’ kiévienne qui avait vécu son apogée culturelle et économique dans la première moitié du xiiie siècle. Malgré la multiethnicité de la région, Pogodine y voyait un territoire russe, c’est-à-dire « grand-russe », terme qui devenait sous sa plume synonyme de « ruthène », désignation utilisée par l’administration autrichienne à l’égard des Ukrainiens.

Pour l’écrivain, il n’y avait donc pas de différence réelle entre les deux régions d’Europe orientale, une prétendue unité linguistique et le passé médiéval justifiant cette fusion.
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