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4,39

sur 4615 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Très déçue par ce livre.
Sous prétexte d'une carte postale anonyme, l'auteure enquête sur les personnes déportées de sa famille. Ce début alléchant n'entraîne qu'un long développement sur l'histoire de sa famille, qui ne touche jamais à l'universel. On est loin des "Disparus" de Mendelssohn !!! Après 100 pages, on se dit qu'on s'en fiche un peu, de l'histoire de cette famille. Et il en reste encore 400 !!! Les personnages ne sont pas développés et restent des personnages de papier. du coup, on n'est même pas ému... C'est très fabriqué. Et, surtout, cela manque de style. C'est, au mieux, journalistique. et encore. Aucune qualité littéraire ! Une grande déception.
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C'est peu de dire que La carte postale d'Anne Berest m'a mise mal à l'aise.
Le livre commence par une carte postale anonyme envoyée en 2003 à la mère de la narratrice et dont cette dernière se souvient en 2016, hantée par la recherche de ses origines avant la naissance prochaine d'un enfant.
La carte postale porte quatre noms sacrés, ceux des membres de la famille disparus en
camp de concentration.
Ce procédé de la carte postale, de la photo de famille, de la lettre retrouvée, fréquemment utilisé dans les ateliers d'écriture est trop artificiel pour être utilisé dans un livre qui prétend à la quête de la vérité.
Certaines phrases ne sont pas possibles « le fantôme de la statue, le portrait en pied de Joseph Nicéphore Niepce semble flotter dans l'air à la recherche de son socle ».
Même si l'écriture est assez fluide, l'autrice prend son lecteur par la main et lui décrit tout ce qu'elle pense savoir de la vie de ses ancêtres, y compris dans leur arrivée au camp.
Jacques a pris son shampoing Petrole Hahn lorsqu'il a été raflé, Myriam garde ses cinq culottes sur elle pendant sa cavale, etc.
Anne Berest sait même ce qu'éprouve sa mère à
l'état de foetus « « elle goûte sur ses lèvres le goût acide de la bile que le corps fabrique quand il a peur »
Même lorsqu'elle est conviée à un repas, scène racontée à la première personne, elle sait

ce que pense les invités « Tu vas voir ce que tu vas voir , pensa Deborah ».
Le chapitre consacré à la fumerie d'opium dans laquelle se perd son grand-père Vicente Picabia est la limite de l'indécence. Et je ne parle pas des passages relatifs aux camps d'extermination ou au retour des prisonniers à l'Hôtel Lutetia dans lequel Anne Berest se met même à la place des déportés.
Ceci ne serait pas gênant si Anne Berest avait écrit une pure fiction. le problème est qu'elle s'est emparée de la vie de personnes qui ont existé et que, sous le prétexte qu'ils sont sa famille, elle parle, pense,
bouge à leur place jusqu'au moindre détail, y compris dans les chambres à gaz.
De même, la fin du livre c'est à dire la révélation de qui est l'auteur de la carte est tellement téléphonée qu'on ne peut y croire.
La conclusion de cet ouvrage qui n'est ni un essai ni un roman est en outre un défi orgueilleux au lecteur.
Qui osera critiquer ce que j'écris, moi qui suis fille et petite-fille de
survivant.
En conclusion, je ne conseille pas la lecture de ce livre, malgré les critiques élogieuses dont
il fait déjà l'objet.
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LECTURE AUDIO

Pour moi aucun plaisir de lecture. Un énième livre sur le génocide juif pendant la seconde guerre mondiale et ayant lu des témoignages bien plus émouvants et forts sur le sujet et le plus souvent par des témoins directs je m'aperçois que celui-ci me laisse indifférente et que mon esprit vagabonde. J'abandonne.
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J'avais d'abord abandonné ce livre, puis en plein « grand week-end du 15 août », n'ayant plus rien à lire, je me suis résolu à boire la coupe jusqu'à la lie en attendant la réouverture de ma librairie préférée.
Si la 1ère partie nous offre des perles à la limite du burlesque (la statue de Nicéphore Niepce dont le fantôme nostalgique de son socle erre dans les airs mâconnais), la 2nde partie franchit allègrement les limites du grotesque (les souvenirs in utero de la mère de la narratrice (le goût acide de la peur)) ou du bon goût. (Picabia père et fils à la fumerie d'opium).
Le souci d'exhaustivité ou de pédagogie d'AB, à moins que ce soit sa volonté d'émouvoir à tous prix et à coup sûr, sont tels, qu'elle illustre tous les états répertoriés de souffrance physique et psychique des déportés dans de courtes scènes qui confinent à l'obscénité, et qu'on aurait pardonné s'il ne s'était agi d'un sujet aussi douloureux et grave : le déchirement de l'estomac d'un ancien interné suite à l'ingestion d'une cerise offerte sans penser à mal, (il y a même une infirmière qui informe « il ne faut pas nourrir les déportés » comme un gardien de zoo dirait « on ne donne pas de pain aux animaux » Il fallait oser !) ; la rencontre d'un autre avec un gendarme bien intentionné mais dont l'uniforme l'épouvante ; les commentaires des quidams qui assistent à l'arrivée des autobus à l'hôtel Lutétia…(qui sont peut-être réels ou tirés de situations réelles, mais tellement mal « mis en littérature » à mon sens, comme tout le livre d'ailleurs.)
Quant à la solution de l'énigme « Mais qui a
envoyé la carte postale ? » qu'en dire d'autre qu'elle ajoute de l'insignifiance à l'insignifiance.
Un tel ouvrage n'apporte rien de neuf sur le sujet, et surtout pas de l'intelligence ou de la sensibilité. Qu'il ait eu un tel succès pose question. Et que parmi les trophées remportés s'en trouve un décerné par des (je ne veux pas écrire les) élèves de Sciences-Po, école censée former une partie de l'élite de ce pays, me stupéfie et me coupe le moral. Impossible décidément de croire aux lendemains qui chantent.


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Tout part d'une carte postale anonyme reçue par la mère de l'auteure, représentant l'opéra Garnier et, pour tout message de l'expéditeur, 4 prénoms, ceux des grand-parents, oncle et tante de la mère de l'auteure, disparus en déportation.
Voilà le point de départ d'une longue enquête qui fera remonter Anne Berest aux origines de sa famille par un dialogue presque initiatique avec sa mère.
Mais les longueurs, les détails interminables et inutiles font perdre la force du discours sur les errances et questionnements sur le fait d'être juif laïque dans le monde d'aujourd'hui.
On n'enlèvera rien de l'horreur que ce peuple a vécu depuis des siècles et encore en France pendant la seconde guerre mondiale dans les camps de "transit" mais je ne peux m'empêcher de penser que cet ouvrage aurait pu rester un récit de mémoire familial.
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Genre que je déteste: on ne distingue pas (choix de l'auteur) ce qui est vrai de ce qui est inventé.
Dès le début je m'interroge, je vais chercher sur internet, est ce une histoire vraie ? Un roman? Non c'est un peu des 2. Et ça je déteste mais VRAIMENT.
Cela me rappelle lorsque j'étais jeune et que j'ai lu Da Vinci code. J'y ai cru. J'ai ensuite ressenti un sentiment de trahison et désormais je ne supporte plus cela. Donc là je dirai que les 3/4 sont totalement inventés. Je ne dirai pas que cette période n'a plus rien à nous apprendre car j'en retiens toujours quelque chose, ce qui est le cas de ce roman, mais ce n'est pas pour moi.
J'ai fini par sauter des pages pour en finir plus vite.
J'ajouterai que je pense qu'on a pas le droit (moral) d'inventer les vies de personnes qui sont encore proches (récentes). Mais c'est mon point de vue.
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Première partie très prenante, et puis les 300 pages suivantes restés sans intérêt. le style et la construction du récit sont faibles.
On voudrait s attacher aux personnages mais on n' y parvient pas. On ne s'intéresse pas plus à cette enquête, que les enquêtrices elles même qui ont attendus plusieurs années avant de s interroger sur cette carte postale. Il y a un gouffre entre les disparus et leur descendantes, le lien est difficile à faire.
Ce n' est pas de la littérature.
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Une fois de plus à contre courant mais quelle déception ! Je pense pouvoir dire que rien ne m'a plu dans ce livre, j'ai lutté pour le finir et je ne comprends pas l'engouement qu'il a suscité. Il y a tellement de beaux livres sur cette période, des livres profonds, bon écrits que je ne comprends pas le succès de celui-ci.
Déjà l'écriture, je trouve que pour un auteur sortie de Khâgne on est loin d'une belle écriture, c'est truffé d'incohérences, d'anachronismes et certaines phrases sont tellement mal tournées.
Pour ce qui est de l'histoire j'ai envie de citer directement un passage du livre lui-même : "Après la guerre, dans les familles juives orthodoxes, les femmes avaient eu pour mission de mettre au monde le plus d'enfants possibles, afin de repeupler la terre. Il m'a semblé que c'était la même chose pour les livres. Cette idée inconsciente que nous devons écrire le plus de livres possibles, afin de remplir les bibliothèques vides des livres qui n'ont pas pu voir le jour." ...et bien voilà exactement l'effet que m'a fait ce livre : un livre de plus m'a qui n'apporte rien de nouveau, un livre pour ajouter du livre aux livres déjà existants.
Je n'ai rien découvert dans cette lecture et beaucoup de passages m'ont dérangée. Ces passages concernent les moments que l'auteur a dû rajouter pour combler les vides, des moments où d'après l'histoire il n'y a aucun témoin pour les raconter et donc sortis tout droit de l'imagination de l'auteur. En point d'orgue, le passage sur la fumerie d'opium n'a pour moi rien à faire ici.
Là aussi je citerai un passage du livre (extrait d'un autre livre) qui traduit exactement mon ressenti "si vous ne pouvez pas vous résoudre à abandonner le passé, alors vous devez le recréer ".
Enfin que dire du final et de la révélation de l'auteur et des circonstances de l'écriture de cette carte postale ? Et bien pas grand chose, elle arrive comme un cheveu sur la soupe et n'a pour moi ni queue ni tête.
En bref une lecture que je ne recommande pas vraiment, il y a tellement d'écrits sur cette période de l'histoire alors autant se tourner vers de l'authenticité et de la qualité.
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