Ce livre est très étrange. C'est le gros avantage des masses critiques, on se jette à la recherche de nouveauté. Jamais je n'aurai lu ce livre spontanément car il n'est absolument pas du style que je lit habituellement. Et pourtant, je l'ai bien aimé. Il est assez dérangeant et très particulier, tant dans le style de l'écriture que dans l'histoire, mais il fait réfléchir. Je ne pense pas pouvoir le lire pour me détendre au soleil mais j'ai bien aimé réfléchir en le lisant au monde très fermé et très mystérieux (pour moi en tous cas) de la folie et des institutions spécialisées.
Bref, une écriture et une histoire peu banale mais touchante, j'ai bien aimé mais pas adoré.
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Francis Bérezné est né à Clichy-Sous-Bois en 1946. Il peint et sculpte dès son plus jeune âge. En 1972, après une bouffée délirante, il devient fou pendant une vingtaine d'années et subit des internements. Il s'en sortira et animera des ateliers d'arts plastiques en psychiatrie. Il mourra en 2010.
Dans son second livre, "Le Dit du Brut", il parle de l'Art des fous, qu'il a découvert à Lausanne en 1966. Il s'interroge sur la différenciation entre l'Art des "biens portants" et celui des personnes prises dans la spirale de la folie et aimerait que ces deux disciplines soient traitées de la même façon.
Ce livre évoque la partie de sa vie où il est perturbé et sa colère contre cette différence.
Cette lecture n'est pas facile malgré ces 75 pages. J'aurais aimé plus de représentations de dessins de Francis Bérezné dans le livre.
J'ai découvert un domaine que je ne connaissais pas du tout. Merci à la Masse Critique de Babelio et aux éditions "La Chambre d'Echos".
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