AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les livres des Rai-kirah, tome 1 : L'Esclave (13)

Son rire me harcelait et me mordillait tel un chiot agaçant, et bientôt, je me mis à rire aussi.
Commenter  J’apprécie          30
-Lorsque j'ai découvert que le contenu de ma lettre était revenu aux oreilles du Khélid... et ainsi à celles de mon père, j'ai pensé que c'était toi le coupable. Le trépas que je t'avais préparé était une œuvre d'art.
Je ravalai la bile qui me montait soudain à la gorge.
-Mais Durgan et ses hommes m'ont persuadé que tu étais bien enfermé depuis le jour où tu avais rédigé mon message et que donc, de tous les habitants de cette ville, tu étais le seul qui soit au-dessus de tout soupçon. Ironique, n'est-ce pas?
-Comme vous le dites, Votre Altesse.
Cela faisait plus de la moitié de ma vie que je ne m'étais pas considéré comme chanceux.
-A ce que j'ai entendu dire, vous autres Ezzariens, vous prétendez que vous pouvez voir l'avenir. Est-ce vrai?
-Si nous pouvions voir l'avenir, Monseigneur, comment n'aurions-nous pas prévenu notre anéantissement?
-Tu as posé une question, tu n'as pas répondu à la mienne.
Ce n'était donc pas un total imbécile.
Commenter  J’apprécie          30
Son âme était une cinquième saison aux nuances plus riches que celles de l'automne, plus éclatante de vie que le printemps, dissimulée profondément, prête à investir le monde d'une gloire comme on n'en avait jamais vu.
Elle m'avait permis de l'entrevoir...
Commenter  J’apprécie          20
Moi, à la manière des esclaves, je ne voyais pas plus loin que l'heure suivante. Plutôt que passer une journée entière enchaîné à un mur du marché aux esclaves, par un temps aussi maussade, j'avais la perspective d'être vêtu et à l'abri presque immédiatement. Je m'en sortais pas si mal. C'était loin d'être mon pire jour d'enchères.
Commenter  J’apprécie          20
Le prince Aleksander avait hérité l’intelligence et l’autorité d’une famille royale qui avait régné sur un empire en constante expansion pendant cinq cents ans, et qui avait été assez intelligente pour ne pas s’affaiblir par des mariages consanguins ou des guerres intestines. Les nobles derzhi de la plus ancienne extraction, et leurs épouses, détestaient son manque de respect alors même qu’ils poussaient sur son chemin leurs filles bonnes à marier. Les membres de la noblesse plus récente, qui n’étaient pas eux-mêmes des parangons de vertu, le considéraient comme un jeune homme charmant car il leur permettait de partager avec lui des divertissements grandioses, même si leur opinion était sujette à changement lorsqu’ils se trouvaient en butte aux caprices du prince et à son tempérament irascible. Les commandants militaires derzhi l’estimaient capable, comme l’exigeait son héritage, mais la rumeur courait que le poste d’adjoint militaire de ce prince irréfléchi et obstiné se tirait au sort, et revenait au perdant. Aux gens du commun, bien entendu, on ne permettait pas d’avoir une opinion sur la question. Pas plus qu’aux esclaves.
Commenter  J’apprécie          10
– J’ai peur, en vérité, Votre Altesse. Chaque instant de mon existence est un fardeau de terreur que vous ne pouvez imaginer. Je crains de ne point avoir d’âme. Je crains qu’il n’y ait point de dieux. Je crains qu’il n’y ait aucun sens aux souffrances que j’ai connues. Je crains d’avoir perdu la capacité d’aimer un autre être humain ou de ne jamais voir du bien en autrui. Parmi de telles peurs, Monseigneur, il reste peu de place pour vous.
Commenter  J’apprécie          10
Mais le temps m’avait appris que se soucier de quiconque, aimer quiconque, avait des conséquences trop douloureuses, dépassant de loin les coups de fouet ou la famine, et, même en présence de la plus extrême terreur, je ne pouvais les affronter.
Commenter  J’apprécie          10
Tu penses trop, et tu ne dis pas ce que tu penses.
Commenter  J’apprécie          10
Le coup que Vanye m’avait assené sur la tête m’avait assommé, mais je regrettai bientôt qu’il n’ait pas frappé plus fort. Se réclamant d’une longue expérience des caprices princiers, le forgeron hésitant n’utilisa que son plus petit fer pour me marquer la pommette gauche du sceau de la maison royale. Le plus gros fer aurait mis à nu l’os et les dents, créant assez de dommages pour que l’infection s’y installe et dévore ce qui serait resté de tissu sain. Mais en cet instant, mes pensées n’étaient pas à la gratitude.
Commenter  J’apprécie          00
Le jeune noble au visage grêlé et au menton fuyant, dans son satin bleu et ses plumes de coq, en resta bouche bée, saisi d’une stupéfaction horrifiée. Et il y avait de quoi. Par cette seule phrase, le prince venait de bannir à jamais messire Vanye de la société derzhi. Non pas à cause d’un commentaire public et humiliant sur ses défauts physiques, mais pour avoir été chargé de s’occuper d’un esclave, tâche à peine moins indigne que la préparation des cadavres avant leur incinération, et un peu plus que le dépeçage des animaux. Tandis que le prince se détournait pour franchir la barrière d’un pas nonchalant, l’homme sans menton tira sa bourse et jeta des pièces aux pieds du marchand d’esclaves, avec l’expression de qui vient de mordre dans un fruit de dakh trop vert. L’efficacité avec laquelle Aleksander pouvait, en cinq brèves minutes, détruire un ami, insulter un marchand de renom et escroquer un baron influent, était stupéfiante.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (144) Voir plus



    Quiz Voir plus

    La fantasy pour les nuls

    Tolkien, le seigneur des ....

    anneaux
    agneaux
    mouches

    9 questions
    2486 lecteurs ont répondu
    Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

    {* *}