" A l'époque, le monde n'était pas bien grand et n'avait rien de très inquiétant, un regard suffisait à l'embrasser... C'était la vie d'avant internet et les médias, on lisait seulement le quotidien... le monde appartenait au sexe masculin et ici, dans la patrie est de ce pays séparé entre bien et mal, personne ne s'en étonnait. "
C'est là que Jojo a vu le jour, par un jour glacial de cette année mille neuf cent soixante-six, dans cette Allemagne alors divisée. C'est à l'Est que cette femme marginale et alcoolique a donné naissance à un enfant hermaphrodite.
Jojo va grandir, abandonné d'une mère qui a très vite succombé à sa souffrance physique comme psychique. A l'orphelinat, il va ressentir une émotion toute particulière pour son camarade Kasimir...
Toute sa vie Jojo va être victime de l'incompréhension des autres, et leur cruauté en commençant par Kasimir lui même.
Voici une auteure que je ne connaissais absolument pas avant cette lecture percutante. Une lecture marquante qui ne peut laisser indifférent tant le mal est profond au coeur de la société comme dans celui des Hommes. C'est une histoire tragique, sombre et pourtant il en ressort de magnifiques pages, bouleversantes de réalisme. C'est ces dernières qui aident le lecteur à poursuivre la lecture .
Merci bien pour la vie est une fresque des années 60 à 2030 aux couleurs âpres sur les Hommes qui font la vie, sur la différence qui devient source de violence inouïe !