AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,92

sur 93 notes
5
3 avis
4
5 avis
3
1 avis
2
4 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je savais vaguement que Pierre Bergé et Yves Saint-Laurent avaient constitué un couple homosexuel célèbre pendant une cinquantaine d'années, mais pas grand-chose de plus. Je ne suis pas connaisseur dans l'art de la mode. Et je n'ai pas d'intérêt particulier pour l'homosexualité. J'ai lu ce livre par l'effet d'une curiosité élémentaire.
Juste après la mort de Saint-Laurent, P. Bergé a écrit ces lettres pendant environ une année. Dans cette collection de textes élégiaques, il revient sur leur vie de couple, sur leurs goûts communs, sur les nombreuses relations qui ont marqué leur existence... L'auteur ne cherche absolument pas à faire un tableau complet et un historique exhaustif de leur vie commune. Il se contente de s'exprimer d'une manière souvent allusive, laissant un peu sur sa faim le lecteur vraiment intéressé. P. Bergé révèle surtout ce qu'a été la personnalité du grand couturier: compliqué, hypersensible, infidèle, timide et tenté par le repli sur soi… et la seconde partie de sa vie aura été une vraie catastrophe: addiction à l'alcool et à la drogue, puis boulimie pathologique ! Ainsi, le propos de P. Bergé m'apparait comme ambigu: certes, il insiste sur la profondeur de l'amour qui les a liés et sur le génie de l'artiste, mais il projette sur son ancien amant une lueur crépusculaire qui met mal à l'aise.
C'est un livre court et assez bizarre. Pour ma part, je ne me suis pas senti en empathie avec l'un ou l'autre des protagonistes. de toutes façons, j'ai été quelque peu surpris par la nature même de ces "lettres" à une personne décédée (!) mais qui, en fait sont destinées à être publiées.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai été très déçue. Peut-être bien sûr que mon ressenti est faux, mais j'ai eu l'impression que dès le départ, Pierre Bergé écrivait pour être lu du public. Certaines choses ne sonnent pas juste. Comme le PS qui n'a pas lieu d'être puisque si on suit le raisonnement, Yves l'avait déjà "entendu".

Je n'ai ressenti aucune émotion, et pourtant, à la mort de quelqu'un d'aimé... J'ai lu de bien plus belles lettres.

Ce qui ressort à la lecture, c'est un personnage déplaisant, je parle de Pierre Bergé pas d'Yves Saint-Laurent qui, au contraire, est paré de la beauté romantique et tragique des artistes tourmentés.

Et puis, quand on enlève les blancs et les citations d'autres auteurs (s'il en cite facilement, en revanche, de lui, de ce bouquin, on n'en retiendra aucune), il ne reste rien. Ça fait cher la page, et pour aucun frisson.
Lien : http://le-jardin-litteraire-..
Commenter  J’apprécie          00
Ce livre est un hommage , pour ma part je n'ais pas trop aimer ce livre. Peut etre faut il admiré pierre Bergé ou Yves saint laurent pour apprécié pleinement ce livre.
Commenter  J’apprécie          00
Je ne connaissais pas l'existence de ces Lettres à Yves avant de lire un article du Magazine du Monde (01 février 2013), consacré à Philippe Villin, homosexuel, homme d'affaires et de sensibilité politique de droite: "il offre à ses proches les Lettres à Yves (Gallimard) qui l'ont bouleversé."

Par curiosité, j'ai donc ouvert cette porte que me désignait l'article, et me suis plongé dans les lettres que Pierre Bergé a écrites à Yves Saint-Laurent, à titre posthume, du 5 juin 2008 au 14 août 2009. A plusieurs reprises, durant la lecture, j'ai dit, à haute voix: "mais, qu'est-ce qu'il balance!". Car oui, J'ai eu l'impression que Pierre Bergé réglait ses comptes, que leur amour, qui avait duré très longtemps avec des passages à vide, avait dû être intense (c'est ce qui est écrit, mais ce n'est pas ce que j'y ai ressenti), mais vachard à la fois. Etait-ce là une revanche contre Saint Laurent, ses écarts amoureux, la drogue, le gâchis de ses dons ? On peut comprendre, et pourtant… Pierre Bergé s'y livre, à nu, et expose certains travers de son caractère à la critique publique, mais le fait de les assumer ne les rend pas admirables.

Malgré toutes les projections que j'ai faites à travers ce livre et ses protagonistes, je n'ai pas réussi à admettre que c'était un livre d'amour. La peine était-elle trop vive et trop fraîche pour son auteur? En 2013, comment écrirait-il la suite de ses lettres? Si je l'offrais à quelqu'un, comme Villin le fait, je m'en voudrais. Si mon amant survivant m'écrivait de telles lettres, je mourrais une deuxième fois.

Si je choisis de déterrer en 2015 cette critique seulement publiée sur Babélio en 2013, c'est que la sortie récente de Pierre Bergé contre le travail objectif des journalistes du Monde laisse pantois. le parallèle établi entre « les journalistes qui lancent en pâture certains noms » et les Lettres à Yves qui ne sont pas toujours dignes de la mémoire due à un être aimé disparu (de mortuis aut bonum, aut nihil dicendum est) est évident. « Toutes nos joies sont saupoudrées d'amertume » écrivait Marguerite Yourcenar. L'inverse est insoutenable.
Lien : http://tmblr.co/Z4Dxcn1dChK8l
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (191) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1696 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}