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Citations sur D'ici là (12)

De tous les attributs humains, la fragilité - qui n'est jamais absente - est le plus précieux.
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Leurs peintures ressemblent à une carte géographique, dit-elle.
- Une carte de quoi ?
- Du pays qu'habitent les êtres de l'obscurité.
- Et où se trouvent-ils, ces êtres ?
- Ici, tous venus de l'ailleurs...
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La peinture des Cro-Magnon ne respecte pas les frontières. Elle coule librement, elle se dépose, elle se superpose, elle submerge des images déjà existantes, et elle perturbe sans cesse l'échelle de ce qu'elle charrie. Quel genre d'espace imaginaire les Cro-Magnon habitaient-ils ?
Les notions de passé et de futur ne sont-elles pas les nomades, soumises à l'expérience de l'ailleurs ? Ce qui est parti, ce qui est attendu, se cacheraient ailleurs, dans un autre lieu.
Tant pour les chasseurs que pour le gibier, savoir se cacher est une condition de survie. La vie dépend de l'abri trouvé. Tout se cache. Tout ce qui a disparu est allé se cacher. Une absence - comme celle des morts - se ressent comme une perte, bien sûr, mais pas comme un abandon.
Les morts se cachent ailleurs.
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Les panneaux de signalisation m'ont souvent fait penser à un conte de fées : Succession de virages, Passages d'animaux sauvages, Intersection, Passage à niveau, Carrefour à sens giratoire, Risque de chute de pierres, Descente dangereuse, Passage de troupeaux, Chaussée glissante.
Les dangers qu'ils annoncent, comparés au risque que l'on court dans la vie, semblent d'une simplicité rassurante.
(Le Szum et le Ching)
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J'avais parlé à Katya de ma rencontre avec ma mère à Lisbonne. Tandis qu'elle était en vie, Nan-Nan (c'est le nom que lui donnaient ses petits-enfants) entretenait avec Katya un lien assez profond, dont elles n'avaient pas besoin de parler. Toutes pensaient que, pour trouver un quelconque sens à la vie, il était vain de chercher là où on nous disait de le faire. On ne pouvait trouver du sens que dans les secrets.
(Genève)
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le souvenir qu’un homme garde de la femme qui l’a quitté il y a trente ans ; un porte-clés ; un jeu de cartes ; une violette séchée entre les pages d’un dictionnaire ; la trace d’une lettre inversée sur un buvard ; un livre tombé derrière d’autres livres qui le cachent ; une rose symétrique dans le kaléidoscope d’un bambin ; les couleurs d’un Tuner lorsque s’éteignent les lumières du musée ; des ongles ; un atlas ; une moustache qui grisonne sur les bords ; les rames du navire Argo…
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Écrire englobe l’orthographe, les ligne droites, l’espacement, l’inclinaison et la taille des lettres, leur lisibilité, les marges, l’entretien et la propreté du bec de la plume, l’absence de bavures, et, sur chaque page du cahier d’exercices, l’expression de la valeur absolue des bonnes manières
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La chose à savoir avec certitude, c’est si tu mens ou si tu essaies de dire la vérité. Tu ne peux plus te permettre de confondre les deux
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Pourquoi n'as-tu jamais lu un seul de mes livres ?
J'aimais les livres qui m'emmenaient dans une autre vie. C'est pour cela que je lisais. Et j'en ai lu beaucoup. Chacun d'eux parlait de la vraie vie, mais pas de ce qui m'arrivait à moi, avant que je retrouve mon signet et que je continue ma lecture. En lisant, je perdais la notion du temps. Les femmes se posent toujours des questions sur la vie des autres ; les hommes sont souvent trop ambitieux pour comprendre cela. D'autres vies, des vies passées, des vies que l'on aurait pu vivre. Et j'espérais que tes livres parleraient de cette autre vie, que je souhaitais seulement imaginer, pas expérimenter - imaginer par moi-même, toute seule, sans mots. Alors, dans le doute, il valait mieux que je ne les lise pas. Je les regardais derrière la vitrine de ma bibliothèque. ça me suffisait.
(Lisboa)
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J'ai ce souvenir d'elle en train de peler et de couper des betteraves cuites, les mains tenant la racine ronde, le couteau court, ses doigts tachés par le cramoisi brillant des tranches. L'intensité de la couleur du légume répondait à l'intensité de son insistance à elle, dans tout ce qui relevait du quotidien et de l'immédiat.
(Lisboa)
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