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EAN : SIE178018_686
Le Livre de Poche (30/11/-1)
4.15/5   10 notes
Résumé :
C'est en 1964, au beau milieu des fameuses sixties, qu'un certain Thomas Berger, publie aux Etats-Unis un texte pas comme les autres, un texte où il y a des Indiens mais pas comme ailleurs, un texte où l'Amérique est aimée mais aussi critiquée, mordue, achevée et mise K.O pour ses travers les plus détestables par d'incroyables phrases assassines mais salvatrices ! Bien qu'Américain blanc, la voix de Thomas Berger a d'étranges accents et relents que l'on retrouve che... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Peut-être avez vous vu - et sans doute apprécié - le magnifique film d'Arthur Penn Little Big Man (1971). Eh bien, avant le film, il y a le roman qui l'a inspiré. Et quel roman !
C'est l'histoire de Jack Crabb, un vieil homme âgé de 111 ans, qui avant de perdre définitivement la mémoire, confie ses souvenirs à un écrivain. Et il y a de la matière, parce que ce récit couvre toute l'histoire des Etats-Unis, et particulièrement le Far-West, pendant près d'un siècle.
Tout commence en 1852 quand la famille de Jack (10 ans), en route pour la Californie, est attaquée par les Cheyennes. Jack et sa soeur Caroline sont kidnappés par les Indiens et élevés dans la plus pure tradition cheyenne. C'est chez eux qu'il obtient son nom de Little Big Man. Voilà le départ d'une histoire extraordinaire : Jack, grandi chez les Indiens, sous la tutelle du chef Peaux-de-la-Vielle-Cabane, les quittera, les retrouvera, vivra avec eux (et contre eux) les pires moments de la nation indienne (massacre de Wishita, bataille de Little Big Horn) et chez les Blancs, il côtoiera Wild Bill Hickock, Wyatt Earp, Calamity Jane, Buffalo Bill ainsi que le (tristement) fameux général Custer. Une vie bien remplie (trop peut-être?) qui le fait participer aux plus grands évènements de son temps et rencontrer les plus grandes personnalités de l'époque.
Cynique et sans scrupules, complètement mythomane, tour à tour escroc, chasseur de bison, éclaireur, Jack Crabb vous séduira par la truculence de son personnage.
Indépendamment de cet intrigue... foisonnante, c'est le prétexte pour l'auteur de nous faire connaître dans le détail la vie quotidienne dans l'Ouest américain, tant du côté blanc que du côté indien. Avec un passage un regard très critique sur la "civilisation" des blancs qui petit à petit détruit la culture cheyenne (A rapprocher de ce point de vue-là d'autres ouvrages comme Danse avec les loups de Michael Blake (1988) ou Mille femmes blanches de Jim Fergus (1998)
Je ne résiste pas à vous citer les dernières lignes du roman qui donnent le ton général de l'oeuvre :
"Aussi, en prenant congé de vous, cher lecteur, vais-je laisser la décision entre vos mains expertes. Ou Jack Crabb a été le héros le plus négligé de l'histoire de notre pays, ou il était un menteur dans des proportions telles qu'elles défient l'imagination. Quoi qu'il en soit, dans un cas comme dans l'autre, puisse l'Esprit Qui Est Partout avoir pitié de son âme, et de la vôtre, et de la mienne"

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Avec la couverture de ce livre (tel qu'il est présenté sur babelio) on devine tout de suite le lien avec le film "Little Big Man" avec Dustin Hoffman mais quand j'ai commencé ma lecture sur mon exemplaire (une ancienne édition) je me suis demandé si je n'avais pas déjà lu ce livre, ce que j''étais sur de n'avoir pas fait. En fait c'est le film que j'avais en tête. Une nouvelle fois un film très fidèle au livre et c'est une très bonne chose tellement il est riche. Il offre une vision du peuple indien très différente de l'image véhiculé par Hollywood. A lire en parallèle et en complément de "Danse avec les loups".
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C'est vrai. Plus-Jeune-Ours est devenu un Contraire l'année dernière. Il a racheté l'Arc Tonnerre à Contraire Blanc.
Que je vous explique. Vous savez que le simple Cheyenne est un guerrier qu'on aurait du mal à trouver son semblable. Mais un Contraire va encore plus loin. Il est tellement guerrier que tout ce qui n'est pas la bataille, il le fait à l'envers. Il ne marche pas sur les pistes mais dans les buissons. Il se lave avec de la terre et se sèche avec de l'eau. Si on lui demande de faire une chose, il fait le contraire. Il dort sur la terre nue, de préférence sur un coin bien rocailleux et jamais sur une couche. Il ne se marie pas. Il vit tout seul, à quelque distance du camp. Et quand il se bat, il se bat seul, pas avec le gros des troupes cheyennes. Il porte à la guerre l’Arc Tonnerre, qui a une pointe de lance fixée à un bout. Quand il le tient dans la main droite, i n'a pas le droit de reculer.
Ma foi, doit bien y avoir un million de règles, probable, et comme c'est si particulier, on trouvera jamais qu'un ou deux Contraires dans un camp.
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Je suis un homme blanc, après tout, et je crois fermement que la raison finit par prévaloir éventuellement, que le lion se couchera bien avec l'agneau, si, tout agnostique que je suis, je puis me permettre d'employer le dialecte de la superstition pour exprimer un postulat éminemment moral. Il m'est arrivé une fois de formuler cette pensée devant M. Crabb, et sa réponse m'a fait frémir : "Bien sûr, bien sûr, mon fils, du moment que vous renouvelez l'agneau de temps en temps."
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- Il n'a pas été scalpé, grand-père. Les Indiens l'ont respecté comme un grand chef.

Vieille-Cabane m'a regardé, en souriant comme si j'étais un enfant stupide, et il m'a répliqué :

- Non, mon fils. J'ai tâté sa tête. Ils ne l'ont pas scalpé pour la bonne raison qu'il devenait chauve.
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Et bien que je doive mourir, ne vais-je pas aussi continuer de vivre dans toutes les choses qui sont? Le bison mange l'herbe, je mange le bison et quand je meurs, la terre me mange et fait pousser l'herbe. Par conséquent rien n'est jamais perdu, et chaque chose est toutes choses pour l'éternité, bien que toutes choses soient en mouvement.
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