La nécrophilie, quel vilain sujet. Oui… mais quel objet d'études captivant ! Qui permet d'explorer les zones ombreuses de la psyché, et de déambuler dans l'histoire des faits divers aussi bien que dans la fiction littéraire.
Patrick Bergeron, dans un style merveilleusement accessible et très plaisant, analyse les contours et enjeux de ce tabou ultime, qui mêle deux domaines eux-mêmes fréquemment frappés du sceau de l'interdit : la sexualité et la mort. Il commence par mettre en regard nécrophobie et nécrophilie, puis, à travers une masse de références proprement étourdissante, élabore une brève histoire de la nécrophilie et de ses manifestations. Ce sont en premier lieu les textes littéraires qui sont convoqués, dont, évidemment, ceux issus de la production fin-de-siècle (lisez donc
La Tour d'amour de
Rachilde ou Rage charnelle d'Elslander), ainsi que nombre d'écrits du XXe siècle, que l'on meurt d'envie de dénicher au plus vite.
le Nécrophile de
Gabrielle Wittkop notamment. Il y a ensuite la production télévisuelle et cinématographique (là encore, on découvre bien des choses !), puis les faits réels, cas célèbres ayant défrayé la chronique et… inspiré les arts.
La suite de la critique, associée à celle d'un autre essai de la même collection, est à lire sur mon blog !
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