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(01/01/1900)
3.83/5   38 notes
Résumé :
La mort suspecte du curé Charles-Eugène Aubert dans l'hôpital où elle est infirmière va contraindre Rosalie Lambert à se confronter à des souvenirs qu'elle avait jusque-là enfouis. C'est plus de vingt-cinq ans plus tôt, dans le dispensaire où elle exerçait, qu'elle avait fait la connaissance de ce curé si charismatique. Le soupçonnant d'avoir commis des actes allant à l'encontre de son devoir, elle avait dû s'enfuir, laissant derrière elle son grand amour. Alors que... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
L'histoire se déroule en 1967, au Québec, dans la petite ville de Saint-Anselme. Rosalie, infirmière, se retrouve accusé d'avoir causé la mort d'un vieux curé nommé Charles-Eugène Aubert, qu'elle aurait connu il y a maintenant plus de vingt-cinq ans. Elle affirmera avoir été perturbée de le revoir, et que l'erreur de médicament administré au curé n'était pas voulu. Mais qu'a-t-il bien pu se passer vingt-cinq ans plus tôt avec ce curé, pour bouleverser cette femme, à tel point qu'elle commette de graves fautes ?

Claire Bergeron, l'auteure du roman, est originaire du Canada, plus précisément du Québec, là même où se déroule l'histoire. La plupart des lieux qu'elle cite, tels que l'Abitibi, Amos ou encore Senneterre son réels, de façon à se que l'on puisse bien se représenter l'endroit où se déroule l'action. L'histoire se déroule la majeure partie du temps en 1967, mais une grande partie du roman est également consacrée aux souvenirs de Rosalie, donc dans les années 1941.

Ce roman est en partie une autobiographie de la vie de l'auteure, car elle-même "rêvait de devenir médecin mais les études n'étant pas accessibles aux jeunes filles dans ce Québec des années 60, elle choisit de devenir infirmière", tout comme notre héroïne.

Une héroïne bien courageuse et très généreuse. Elle n'hésite pas à venir en aide aux gens dans le besoin ; son grand coeur lui a permit de se faire rapidement apprécier par la population de l'Abitibi. Je pense que Rosalie avait toutes les qualités nécessaires pour devenir une bonne et grande infirmière. En tout cas, elle le méritait beaucoup.

Malheureusement pour elle, l'antipathique curé Charles-Eugène Aubert a, pour ainsi dire, ruiné sa vie. Son caractère a eut le don de m'énerver... mais il m'a aussi intrigué. Sous ses airs de curé tout gentil, se cache un homme méchant, prêt à tout pour obtenir ce qu'il souhaite.

Dans les années 1940, comme l'explique très bien Claire Bergeron dans ce roman, les femmes avaient un rôle bien précis et restreint vis-à-vis de diverses professions. Elles ne pouvaient pas exercer certains travaux, considérés réservés uniquement aux hommes. de plus, une fois mariées, elles devaient arrêter de travailler pour s'occuper de leurs enfants, leur mari, et du foyer. Des conditions épouvantables et rabaissantes pour ces pauvres femmes, qui ne demandaient qu'une chose : être l'égal de l'homme.
La contraception et l'avortement n'étaient d'ailleurs pas encore autorisés du temps où l'histoire se passe, mais les femmes essayaient néanmoins de se faire avorter illégalement, au risque de leur vie... le chanoine Aubert, d'ailleurs, conseille fortement aux femmes de procréer, même si leur vie en dépend... Des paroles qui semblent sorties tout droit de l'esprit d'un fou, mais apparemment, ces parties de l'histoire racontées étaient bien réelles à l'époque, au Québec.
Mes précédents propos par rapport à la procréation des femmes me fait légèrement penser au roman La servante écarlate de Margaret Atwood, elle-même Canadienne... comme quoi, cette époque à choqué et horrifié à vie tous les Canadiens.

Pour continuer dans la lancée sur les femmes, l'auteure nous livre avec effroi les conditions intimes dont elle devait faire face. Souvent abusées par des représentants de l'église, elles ne pouvaient rien dire, de peur de se faire traiter de menteuses. En parlant de l'église, la religion avait une très grande importance dans ces années-là, on y voit d'ailleurs très nettement sa large puissance.

Sous le manteau du silence a des thèmes principaux très intéressants, qui m'ont appris pas mal de choses sur les conditions de vie des femmes dans les années 40, au Canada. Sur ce point-là, je ne peux pas le nier, Claire Bergeron a très bien expliqué et fait passer son message.

Néanmoins, l'écriture de l'auteure contenait certaines longueurs, notamment dans la seconde partie du roman. Outre ce point négatif, j'ai trouvé l'histoire général originale et captivante. La protagoniste est une battante, elle luttera pendant presque tout le récit pour enfin être Libre. le suspense n'était pas présent, mais les sentiments y étaient.


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Un roman bouleversant qui nous conduit dans les profondeurs de l'âme humaine. Impossible de deviner le drame qui a obligé cette jeune infirmière à s'enfuir en Europe, en abandonnant ses amis, sa famille et même son fiancé. Mais personne n'échappe à son destin. Dans une saga où se confrontent la haine, l'amitié et l'amour, elle devra faire face aux fantômes de son passé. Des heures d'une lecture passionnante qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière page…
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Saint Anselme 1967. Rosalie Lambert est infirmière. Un soir ou est est de garde de nuit, elle découvre avec stupeur que le chanoine Aubert, prêtre autoritaire de la ville, est hospitalisé dans son service. Allergique à la pénicilline, il fera dans la nuit un choc anaphylactique suite à une injection d antibiotiques préparée par Rosalie. Ce qui va coûter la vie à cet homme qu'elle détestait.
Le récit nous amènera vers les souvenirs de leur rencontre, un peu plus de vingt-cinq ans plus tôt, lorsque toute jeune infirmière diplômée, elle avait été engagée en Abitibi et que le chanoine Aubert était lui aussi un tout jeune prêtre dans la même région.
Un livre singulier, très fort, bien construit, bien écrit, sur des sujets graves.
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Ce roman de Claire Bergeron est une fenêtre ouverte sur l'histoire du Québec. Bien qu'il s'agisse d'un roman historique, certains des thèmes qui y sont abordés sont (malheureusement) encore d'actualité. Qu'on les trouve attachants ou détestables, les personnages sont tout à fait crédibles. Au centre de l'intrigue : un mystère que le lecteur parviendra à élucider grâce aux retours en arrières et à une incursion dans la psychologie des principaux personnages. Il n'a qu'à se laisser guider par la superbe plume de l'auteure.
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Mon avis

Je remercie CentreFrance MonPoche et en particulier Virginie de m'avoir permis de lire, en service de presse, « Sous le manteau du silence », roman de Claire BERGERON. J'ai découvert la plume fluide et précise de cette auteure récemment lors de la lecture de son roman « Les Amants maudits de Spirit Lake », qui fut pour moi un coup de coeur.

J'ai donc retrouvé avec grand plaisir l'écriture de cette auteure.
Claire BERGERON nous emmène dans une petite ville du Québec en 1967 où le père Charles-Eugène décède à l'hôpital où Rosalie est infirmière. Suspectée d'avoir causé la mort de l'homme d'église, Rosalie se souvient de ce qui s'est passé vingt-cinq ans plus tôt.. alors qu'en 1940 elle avait rencontré le jeune prêtre à l'époque, homme dur et pervers qu'elle ne semble pas porter dans son coeur...

Rosalie est un personnage attachant, une femme courageuse et généreuse qui s'est battue pour exercer le métier d'infirmière à une époque où les femmes ne pouvaient prétendre à certaines fonctions et devaient rester au foyer pour s'occuper de leurs enfants et servir leurs époux..

J'ai beaucoup aimé ce roman captivant, bouleversant et très bien écrit qui évoque avec précision et pudeur les thèmes de la condition féminine en 1940 au Québec, l'absence de moyens de contraception quand l'avortement était interdit, mais également le sujet tabou des abus sexuels perpétrés par certains représentants de l'Eglise. Beaucoup d'émotions et de sentiments tels que la haine, l'amour et l'amitié sont au programme.

J'ai trouvé fort intéressante, vivante et bien restituée la partie consacrée au procès de Rosalie.

Très bon moment de lecture.




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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Elle s'était contentée d'essayer de lui faire comprendre que le monde était rempli d'injustices, surtout envers les femmes, et qu'il lui fallait apprendre à se tenir debout devant l'adversité, que d'essayer de fuir en croyant s'épargner de la douleur ne ferait que créer de l'animosité dans son coeur et la rendre encore plus malheureuse.
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C’est ce que j’ai fait tout au long de ma vie. Je vais me servir de mon temps et de mon argent pour faire avancer la cause des femmes. Je me suis sentie trop petite et trop démunie face à un monde d’hommes. Je pense que les femmes ont une place à prendre dans notre société et je vais faire tout mon possible pour les aider.
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La coiffe blanche marquée du logotype de l'hôpital Saint-François d'Assise où elle venait de terminer ses études ? Certes , cet uniforme n'offrait pas le summum du confort pour travailler auprès des malades ,mais il avait au moins le mérite de mettre en valeur la dignité de la vocation d'infirmière .
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C'est fou ce que la vie a de chemins détournés pour remettre en présence deux êtres qui ne se sont jamais oubliés.
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Bien sur, nous avons parfois l'impression de faire des choix, mais ils nous conduisent simplement vers notre destin dont les grandes lignes sont déjà écrites.
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