Quand je lis des poèmes, j'ai toujours cette habitude scolaire de chercher les figures de style. Voilà une manie bien particulière mais c'était toujours la première chose que l'on faisait au lycée et même au collège. Parce qu'on ne peut pas étudier un texte sans en avoir décelé les ficelles. Bon, je ne vais pas non plus écrire un commentaire (le cauchemars de tous les élèves de première qui passent le bac de français, du moins, c'était le mien) ou une dissertation.
Ce recueil est donc constitué d'un grand nombre de poèmes, tous s'illuminant d'une même passion (bien que le mot « illuminant » ne soit peut-être pas adapté) : l'amour. Que ce soit l'amour pur et charnel, que le désir morbide et inconstant, on a le droit à tous les genres pour notre plus grand plaisir. Quand j'ai réfléchi à la ligne conductrice du recueil, au fil qui reliait tous les poèmes entre eux, j'ai bien évidemment pensé à l'amour mais pas seulement. Ce recueil évoque les moments d'existences des individus, les instants de vies attrapés, ces petites étapes que certains ont vécu et que d'autres ont tout simplement loupé… C'est là, que je trouve le résumé plein de sens. Parce que c'est tout à fait ça : « nous faisant voyager dans les tréfonds et les méandres de l'âme humaine ». Malgré ce fil d'Ariane, j'ai eu, tout du long, cette sensation un peu décousue. Comme si ces poèmes n'avaient rien à faire là. Comme s'ils étaient juste accolés les uns aux autres, sans réel lien.
Comme je ne peux pas taire mon esprit scolaire, parlons un peu de la forme de ces poèmes. Je peux clamer haut et fort que
Jeff Bergey vit bien à notre époque où l'ère est à la technologie. J'ai relevé quelques expressions propres à notre époque : « selfies » ou encore « game over ». Cette modernité rend les textes d'autant plus intéressants, car profondément ancrés dans le temps. Cela fournit d'ailleurs un contraste particulier, car on a une poésie qui parle d'un sujet intemporel et a contrario, un vocabulaire dans l'ère du temps. On a là, une poésie libre avec néanmoins beaucoup de figures de style (les voilàààààààààààà !), on reste donc tout de même dans la poésie « classique ». Quelques citations se glissent également ci et là.
Je vais maintenant vous parler, assez rapidement, de mon petit poème « coup de coeur ». Ce qui est dommage est qu'ils n'ont pas de titre, je ne peux donc pas vous donner le sien. Cependant, ceci fait réfléchir. Pourquoi cette absence de titrage ? Peut-être parce que le poème est le recueil entier en fait ? Aha ! Bref !
Ce poème, qui a attiré mon attention, évoque l'ombre de la bien-aimé du narrateur. Il parle de sa profonde tristesse de ne plus pouvoir aimer à cause d'un coeur meurtri et trop souvent ravagé par un amour sans doute à sens unique. Ce poème est plutôt sombre et le champ lexical de la mort est très présent. J'ai vraiment ressenti toute l'âme du recueil à travers ce poème.
Au final, parce qu'un jour il faut conclure, j'ai beaucoup apprécié cette lecture. Je ne pensais pas que j'arriverais à écrire quelque chose mais en fin de compte, il suffit de se lancer. Je ne sais pas si j'ai vraiment réussi à capter toute l'essence de ce recueil mais sachez que j'ai passé un très bon moment. C'est un style différent que je vous conseille de découvrir !
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