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EAN : 9782864323839
53 pages
Verdier (13/03/2003)
3.67/5   9 notes
Résumé :

La génération de l'après-guerre vieillit, mal, comme toutes l'ont fait. Ses espoirs ont périclité mais nulle ne fut plus riche, jamais, de pareils souvenirs. L'un d'entre eux conserve, contre vents et marées, la tangible consistance de la réalité. Isolée, pâlie, soumise au blocus des États-Unis, Cuba s'ancre dans la mer des Caraïbes comme un fragment préservé de nos jeunes années. ... >Voir plus
Que lire après Back in the Sixties (en français)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Petit essai – le volume en renferme deux -, « Back in the sixties » et « battements de coeur » dans lesquels P. Bergounioux se souvient de Cuba où il a l'impression de vivre un rêve, comme si le temps s'était arrêté aux « trente glorieuses », comme si Cuba lui renvoyait son enfance avec ces voitures américaines, ces « Dinky Toys ». Et le rêve continue avec « battements de coeur » dans lequel p. Bergounioux montre que Cuba reste un des rares pays résistants, a gardé un communisme souriant malgré le passé désolant des luttes des autres pays.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les tenants de la redistribution ont rendu les armes, ceux du partage inégal – c'est la doctrine néo-libérale – triomphé sur les cinq continents. Tout homme se regarde désormais comme un agent économique dont la fin consciente ne va plus qu'à optimiser la vente et l'achat de services et de biens tarifés sur le marché global. Cette figure succède à d'autres qui occupèrent, quand ce fut le moment, le devant de la scène – latifundiaires, patriciens, barons, maîtres de jurande, bourgeois manufacturiers de la grande industrie et de la finance… -, pour reprendre l'énumération fulgurante du jeune Marx dans son Manifeste. Il y a une différence capitale toutefois. C'est qu'elles avaient pour répondant les esclaves, les serfs, les compagnons, les salariés agricoles, les prolétaires. Elles allaient par couples, dont la querelle fut l'histoire même. Puis le monde entier semble avoir migré d'un seul et même côté. La contradiction, le principe moteur se sont évanouis, le fleuve impétueux du devenir perdu dans les marécages. Des voix ont déjà proclamé que l'histoire est finie. On en est là
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Il suffit, on le sait, d'un imperceptible détail, de la plus petite contradiction dans la somme des attributs qui constituent ce qu'on baptise du nom de réel pour qu'il vole en éclats. La littérature est coutumière de ce procédé, dont les conséquences sont incalculables. Prenons l'histoire la plus prosaïque qui soit, le héros le plus terne, un employé de bureau sérieux, scrupuleux, qui se lève à la même heure, chaque jour, enfile ses habits bon marché mais propres, boit son café et quitte sa famille pour être ponctuel au travail. Un matin, au réveil, il découvre qu'il s'est métamorphosé en cafard. A cela, rien d'extraordinaire. La Belle, au bois dormant, les histoires de bonne femme, les contes pour enfants nous ont habitués à ces prodiges faciles.
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Sur le Malecon, qui est l'équivalent de la promenade des Anglais, de la 5e Avenue ou des Champs-Elysées, il n'y a pas un lampadaire sur dix qui marche, plus une bouche d'égout munie de son couvercle, une bordure de trottoir qui ne soit effondrée, emportée. Et ça aussi, c'est normal. C'est l'effet du temps lorsqu'on a décrété qu'on n'en tiendrait pas compte parce qu'on en voulait pas. Il n'apportait rien de bon. On patientera jusqu'à ce qu'il se décide à prolonger, plus exactement à dépasser en conservant, selon la formule célèbre, celui d'avant, lequel, pour n'avoir pas passé, restevivant quoique poli, passablementécaillé, décati. C'est la rançon à payer quand on dit non.
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Un anthropologue américain, Marshall Sahlins, rappelait qu'il y a deux manière d'être riche : travailler beaucoup, désirer peu. Je ne suis pas loin de regarder comme un luxe suprême de rester une matinée entière, assis parmi mes emblables, dans le vent tiède, à ne rien faire que laisser le temps passer.
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D’autres, par bonheur, brillant d’un éclat juvénile, conservent la fraîcheur étourdissante du printemps. Parmi eux, les tribulations d’une poignée de jeunes hommes dans la Sierra Maestra, leur entrée, quelque temps après, dans La Havane, la réforme agraire et la Baie des Cochons, l’exemple, la liesse communicative dont une île des Caraïbes devient, un beau jour, le foyer. Cuba.
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Videos de Pierre Bergounioux (18) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Bergounioux
Cette semaine, Augustin Trapenard est allé à la rencontre de Pierre Bergounioux à l'occasion de la sortie en poche de son livre "Le Matin des origines" aux éditions Verdier. Ce merveilleux ouvrage célèbre l'ancrage profond dans ses racines, dans les terres du Quercy entre Lot et Corrèze, où l'auteur a grandi, dans la chaleur de la maison rose et au sein des paysages qui ont façonné son être. Ces souvenirs, imprégnés dans sa mémoire, représentent une part essentielle de son identité qui demeure là-bas. À travers ces pages, Pierre Bergounioux évoque avec justesse le lien puissant que la terre tisse avec nos souvenirs et nos émotions, révélant ainsi le pouvoir des lieux familiers pour donner du sens à notre passé et à nos moments les plus heureux. Il était donc évident qu'Augustin Trapenard se déplace au coeur de cette histoire, sur les contreforts du plateau des Millevaches, dans sa maison de Corrèze pour un retour aux origines de la vie et de l'écriture.
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