Le narrateur abandonné par
Catherine, se replie en Corrèze dans la maison qu'il vient d'hériter de son oncle. On peut dire qu'il survit entre les voisins rustres, mal dégrossis et son poste de professeur au village voisin, il broie du noir sur ces hauteurs.
Catherine est perçue comme la seule issue possible d'une vie supportable–comme l'auteur a toujours considéré sa compagne–et elle apparaît par intermittence dans la pensée du narrateur qui a trouvé en
Flaubert un frère réprouvé, un ermite qui se terre pour écrire. Les personnages en deviennent des fantômes omniprésents et le style ténu, concentré, se voulant résolument indifférent au monde environnant, demande une attention et une tension du lecteur qui ne font qu'augmenter au cours de la lecture. Les passages du « il » au « je » sont rendus avec subtilité, presque comme des évidences. On est capté comme ce personnage à la lisière, entre la vie et la mort volontaire. Ce n'est que lorsque
Catherine lui redonne vie et confiance en quelques mots que le narrateur redevient lui-même, se remet à exister et, de proie, redevient chasseur.