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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Premier roman de Pierre Bergounioux: rien d'étonnant à ce qu'on y cherche déjà l'auteur de la Mort de Brune ou de Toussaint. J'ai lu, ainsi, avec ravissement cette histoire d'exil plus ou moins imposé, ce robinson abandonné par sa femme et qui doit, dans la vieille maison correzienne, reconstruire sa vie. Bergounioux fait de son pays natal une patrie universelle, le royaume du silence, de la contrebande de bois, de la rivière imageant le destin. La chute, plus cinématographique, surprendra les lecteurs des romans postérieurs qui pourraient ne finir jamais; mais, je trouve, les coups de feu résonnant dans la diagonale du vide impressionnent vivement la mémoire.
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Le narrateur abandonné par Catherine, se replie en Corrèze dans la maison qu'il vient d'hériter de son oncle. On peut dire qu'il survit entre les voisins rustres, mal dégrossis et son poste de professeur au village voisin, il broie du noir sur ces hauteurs.
Catherine est perçue comme la seule issue possible d'une vie supportable–comme l'auteur a toujours considéré sa compagne–et elle apparaît par intermittence dans la pensée du narrateur qui a trouvé en Flaubert un frère réprouvé, un ermite qui se terre pour écrire. Les personnages en deviennent des fantômes omniprésents et le style ténu, concentré, se voulant résolument indifférent au monde environnant, demande une attention et une tension du lecteur qui ne font qu'augmenter au cours de la lecture. Les passages du « il » au « je » sont rendus avec subtilité, presque comme des évidences. On est capté comme ce personnage à la lisière, entre la vie et la mort volontaire. Ce n'est que lorsque Catherine lui redonne vie et confiance en quelques mots que le narrateur redevient lui-même, se remet à exister et, de proie, redevient chasseur.
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Écriture précieuse, qui résiste un peu à la lectrice fatiguée. Atmosphère rude, on n'envie pas ce personnage suspendu à une lettre et réfugié dans une campagne peu hospitalière (rien à voir avec le délicat Meuse l'oubli de Claudel). Mais tout ça fait un livre unique qui laissera sans doute une trace.
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