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Si j'ai craqué pour cet ouvrage, c'est parce que j'étais curieuse de voir ce qui m'attendait derrière ce résumé inquiétant et prometteur ! L'ambiance semblait terrifiante, oppressante, glauque et de longue haleine… Ce qui avait de quoi me plaire ! de plus, j'avais envie de découvrir la plume de l'auteur que j'ai connu grâce à la web-série « le visiteur du futur ». Je trouvais que Slimane-Baptiste Berhoun et François Descraques proposaient souvent un scénario bien ficelé, plein de twists et de rebondissements. Finalement, ce roman a tenu ses promesses. Bien qu'il ne m'ait pas totalement conquise, j'ai terminé les dernières pages en me disant que ça avait été vraiment pas mal et rondement mené. Merci encore aux éditions Bragelonne d'avoir accepté de m'envoyer ce service presse. J'ai passé un bon moment !

L'ouvrage met en scène des personnages a priori classiques, mais qui vont se révéler difficiles à cerner, imprévisibles et plus creusés qu'on ne le croit. Cela concerne principalement les trois personnages principaux : la belle et mystérieuse Lucie, le gentil pharmacien Gaultier ainsi que l'inquiétant chirurgien Valmont… Lucie est une héroïne qui m'a fait passer par plusieurs émotions : j'ai d'abord eu du mal à adhérer à son côté surdoué, sa façon d'observer tout en silence et le fait que tous les hommes de l'asile veulent la désirent. Heureusement, la jeune étudiante parisienne va se révéler plus humaine, sensible et fragile qu'il n'y paraît. Ce qu'elle va découvrir va la toucher et va mettre en avant plusieurs éléments de sa personnalité que l'on n'avait pas imaginés au premier abord. Une fois la moitié du livre passée, j'ai réalisé que je m'étais attachée à elle et que je craignais que son enquête lui brûle les ailes… Gaultier est un protagoniste avec lequel je n'ai pas eu d'attache… J'avoue que ce que son dévouement et son côté chevalier servant au début ne me plaisaient pas spécialement. J'attendais un peu plus de nuances ou que son côté « gentil » s'estompe un peu…

En ce qui concerne Valmont, je reconnais qu'il m'a de suite fait forte impression en raison de sa froideur. La scène de la lobotomie avec le pic à glace dans l'oeil m'a donné la nausée. de façon générale, Slimane-Baptiste Berhoun a su me provoquer des hauts le coeur avec brio et ce passage fait, pour moi, partie des plus marquants tant il est bien retranscrit. J'ai de suite compris que Valmont avait beaucoup de choses à cacher… Les révélations le concernant m'ont beaucoup plu, car les choses ne sont pas aussi évidentes qu'on ne le croit… du côté des autres personnages, ce fut assez compliqué. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup trop de noms à retenir que ce soit parmi les pensionnaires ou l'équipe de l'asile. Quoi qu'il en soit, l'auteur a vraiment bien conçu son huis-clos en proposant une ribambelle d'individus variés où chacun a un rôle et sa place. Parmi tout ce petit monde, j'ai surtout été intéressée par La Mo et par le terrible Sphynx. Toutes ces personnalités m'ont rappelé le film « Vol au-dessus d'un nid de coucou », mais avec une touche de fantastique grâce à cette créature qui sévit dans l'ombre…

Comme souvent dans le genre horreur, le rythme est assez lent et progressif… Cela dit, Slimane-Baptiste Berhoun propose souvent des révélations ainsi que des éléments assez inattendus (ex : Lucie !) comme parfois évidents (ex : révélation finale), ce qui permet au lecteur de ne pas se lasser. Des rebondissements scénaristiques, il y en a vraiment jusqu'à la dernière page ! C'est un régal… Je n'ai pas eu l'impression que le récit stagnait cependant, j'ai trouvé que l'on aurait peut-être pu écourter certains passages. (Mais je chipote…) La plume de l'auteur est vraiment très prenante, travaillée et efficace. L'ambiance qu'il instaure prend rapidement aux tripes. Attendez-vous à être immergés dans cette atmosphère déroutante qui ne laisse pas indifférent !
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J'ai beaucoup apprécié ce roman pour son écriture très soignée, ses personnages hauts en couleur et son atmosphère particulièrement anxiogène entretenue tout du long avec brio. J'ai par-contre moyennement aimé l'histoire en elle-même, ce qui m'a valu de grosses longueurs et parfois même de l'ennui. En bref, un avis mitigé. Bon roman, mais dispensable.
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1952, entre les murs d'un hôpital psychiatrique perdu au fin fond du Berry, l'Orme, des morts étranges se produisent parfois, violentes, toujours. Lucie, stagiaire auprès du Professeur Lacan à Paris, débarque cet hiver-là pour tenter d'y trouver le secret de l'assassinat de ses parents...

Je me suis régalée pendant les deux premiers tiers du roman. J'écoutais un thriller haletant, lu par l'auteur lui-même, donc, avec cette perfection des intentions que seul celui qui les as imaginées et couchées sur le papier peut l'exécuter. le décor de l'hôpital psychiatrique pour un thriller bien flippant, ce n'est pas neuf. Cependant, le fait de situer l'intrigue quelques années après la fin de la guerre lui apporte ce petit côté suranné suffisant pour accentuer l'angoisse vu les pratiques qui étaient monnaies courantes dans ce genre d'établissement à l'époque et dont l'auteur use et abuse à foison.
A cela, vous ajoutez le fait que l'héroïne est elle-même frappée de prosopagnosie, comme l'une des patientes à laquelle elle s'intéresse plus particulièrement. Ensuite, le fils de la patiente en question, Léopold, encore enfant, vit entre les murs gris de l'Orme. Et enfin, les patients eux-mêmes semblent souffrir de pathologies plus incongrues les unes que les autres alors que le Valmont, un médecin de l'endroit, semble pratiquer des traitements pour le moins radicaux... Tout cela donne à ce thriller un contexte pas commun du tout et finalement beaucoup de matière à l'auteur pour tirer plusieurs ficelles.

Et puis, arrivée au dernier tiers, patatras pour moi... Arrive la "touche fantastique", qui est un peu plus importante qu'une touche quand même, et... je n'ai pas adhéré du tout. Je précise que je n'ai rien contre le fantastique mais avec tout ce que l'auteur avait à portée de main, je trouve vraiment dommage d'introduire cela alors qu'on aurait pu avoir une petite pépite en matière de thriller "médical". Ce dernier tiers a finalement remis en question tout le reste et m'a vraiment déçue au point que j'ai presque éprouvé des difficultés à comprendre l'épilogue.
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C'est en lisant l'avis de Les critiques de Yuyine​ que j'ai eu envie de découvrir ce livre et grâce à NetGalley France​ et aux éditions Bragelonne​ j'ai pu plonger dans ce thriller qui nous transporte dans univers atypique et rarement exploité.

Grâce à une écriture maitrisée et un talent de conteur on est immergé dans une lecture de grande qualité et addictive. On ne peut lâcher ce livre tellement il est de qualité, tellement les descriptions sont imagées, comme une série que l'on suit avec intérêt.

Plonger dans cette lecture atypique c'est gage de sensations fortes, avec pour seule règle « ne pas oublier que l'on se trouve dans un asile de fous et qu'il ne faut pas croire les fous »… Sauf lorsque l'on pense être fou soi-même…

Les descriptions sont tellement précises que l'asile de l'Orme en devient réel et un personnage à part entière… Un personnage qui fera fémir d'horreur n'importe quel lecteur… Un hôpital psychiatrique isolé, délabré, trois bâtiments… Dont chacun sera le spectacle de l'horreur : « Il y a toujours eu des morts à l'Orme. C'est normal il parait dans un asile. »

Une ambiance sombre et glaciale que le lecteur suit au rythme de ces pages qui deviennent un vrai page-turner tellement l'auteur réussi à nous embarquer dans la folie…

Les personnages sont nombreux et pourtant à aucun moment l'auteur ne perd son lecteur, car chacun a sa propre personnalité : celui qui mange tout ce qui lui tombe sous la main, celui qui se prend pour un poulet, j'ai adoré La Mo, un homme qui se prend pour sa femme… Léo, qui fait flipper mais qui est très attachant… Cazal, complètement déjanté mais qui m'a fait rire… J'ai adoré Lucie, un personnage troublant… Attachant… Qui peu à peu fait basculer la lecture dans ce qu'elle a d'horrifique et surtout donne corps au récit avec sa construction psychologique de grande qualité.

Mais il n'y a pas que les « fous » au royaume de cet asile, qui sont fous… La folie est en chacun des personnages…. le gardien mauvais comme une teigne qui aime le pouvoir sur plus faible que lui… Ce directeur avide d'argent… Ce chirurgien qui cherche à comprendre… Mais à quel prix… le seul dont la normalité est troublante est ce pharmacien qui veut juste faire son boulot tranquillement et peut être attirer l'attention de la belle Lucie.

L'auteur fourni une belle palette de personnage, ce qui pourrait faire peur, mais loin de là. Chacun a son rôle et sa place dans cette histoire addictive.

Un meurtre, des malades dont la peur du noir va être le point d'ancrage. Un monstre sévit dans les murs de cet asile… Mais parfois le monstre n'est pas celui que l'on croit… L'auteur nous balade pour nous attirer dans ses filets avec plusieurs rebondissements qui ne sont là que pour attirer le lecteur vers la toute fin du récit, pour comprendre où l'auteur a voulu amener son lecteur, qui va se prendre un grande claque tellement cela se termine en apothéose.

Un final que l'on ne voit pas venir ou que l'on refuse de voir… Un final qui fait frissonner…

Un roman qui se lit rapidement malgré ses 444 pages, qui nous balade entre folie, fiction et réalité sans laisser de répit à son lecteur qui referme sa lecture essoufflé tellement il en pris plein les yeux
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Un matin à L'Orme, un hôpital psychiatrique situé sur un plateau désertique du Berry, le corps d'un jeune patient est découvert à l'extérieur alors que les portes sont fermées pour la nuit. La jeune victime à le corps criblé de morsures et le visage figé dans la terreur. le commandant Durieux chargé de l'enquête n'a aucune piste.

Le lendemain, alors que le directeur attend la visite du célèbre Professeur Lacan, c'est une de ses élèves qui débarque. En réalité Lucie Klein n'est pas une élève du Professeur mais l'une de ses patientes souffrant du même syndrome que la patiente signalée à L'Orme. Mais plus le temps passe, plus Lucie va se rendre compte que d'étranges phénomènes se passent à L'Orme, elle décide de mener l'enquête aidée par le pharmacien de l'hôpital.

Avec ce roman l'auteur nous entraîne dans une intrigue qui va crescendo du psychologique à l'horreur.

Le point fort du roman c'est l'ambiance, qui au départ assez étrange, et c'est normal dans un tel milieu, va se muer en événements bizarres pour se terminer sur un danger inimaginable au départ du récit.

Le roman au départ est un peu lent mais c'est voulu, et il va prendre ensuite un rythme de croisière faisant monter au fil des chapitres la tension avec de nombreuses révélations et de nombreux rebondissements. Dans le dernière partie malheureusement les révélations s'avèrent trop nombreuses et parfois un peu confuses : le lecteur a du mal à suivre.

La toile de fond, à savoir un hôpital psychiatrique construit à la fin du dix-neuvième siècle, et qui n'a plus le fonctionnement d'antan avec un nombre de patients plus réduit et une équipe encadrante des plus restreinte, est idéale pour ce genre de roman.

Le personnage de Lucie Klein se révèle à la fois atypique et étrange dans son comportement. L'auteur nous dévoile petit à petit sa personnalité et les mystères qui entourent son passé, et le lecteur n'a aucun mal à s'attacher au personnage qui cherche à découvrir sa propre vérité. Les autres personnages sont tous aussi bien dépeints.

La plume de l'auteur est efficace, travaillée et se révèle très cinématographique. Chapitre chapitre est dévolu plus particulièrement à un personnage ce qui permet le point de vue de chacun d'eux, et de partager ainsi leurs émotions.

Les Yeux est un thriller sombre et glauque où l'auteur manipule le lecteur du début à la fin de l'histoire. Il est toutefois dommage que l'enquête du policier, au départ du roman, soit totalement écartée.

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Années 50. Dans un hôpital psychiatrique, des patients semblent avoir des visions d'horreur alors que des expériences mystérieuses sont opérées dans le plus grand secret.
Voici un roman sombre, baroque & facile à lire qui ouvre les portes à la peur, la folie & la mort. de bons personnages, une intrigue qui tient la route dans un premier temps avec une sensation de moiteur et de frayeur qui s'empare du lecteur. On a l'impression de voir un vieux film de la Hammer en plus sanglant. On frise le jubilatoire. Dommage que la fin penche vers l'excès et laisse un petit goût grandiloquentesque à l'issu du livre.
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Slimane-Baptiste Berhoun est un auteur français connu en majeure partie pour la franchise le Visiteur du Futur mais pas que. En effet, après avoir fait parler de lui avec La Meute en 2015, il est revenu en 2017 pour nous présenter Les Yeux. Lucie Klein, élève du professeur Lacan, arrive à l'Orme dans un hôpital psychiatrique, où des choses bien étranges et effrayantes se passent. La galerie des protagonistes qui défilent dans ce roman est impressionnante. Et aussi criante dans tous les sens du terme. Psychiatres, psychopathes, gardiens à deux doigts de la folie, les centre hospitalier de l'Orme n'est pas un endroit où il fait bon être. Même que les murs eux-même semblent s'animer sous nos yeux. La venue de Lucie ne nous rassure guère, puisque même la jeune femme est troublante, voire dérangeante. Il est difficile de réellement expliquer la sensation que l'on ressent à la lecture de ce livre, mais Baptiste-Slimane Berouhn n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. Chaque personnage est pensé pour nous faire peur littéralement. le chirurgien Valmont ne nous donne pas envie de passer sur sa table d'opération, et le pharmacien Gaultier pourrait bien cacher des choses étranges derrière sa sympathie… Plus on avance dans la lecture plus on se sent comme oppressé, tandis que les événements s‘enchaînent à une vitesse qui ferrait de ce livre une victime des radars de vitesse s'il était une voiture. L'appréhension est aussi quelque chose que l'on ressent, comme si en tournant la page on allait tomber dans le livre et ne pas réussit à en sortir. Les personnages sont tous développés de manière complète, et on arrive très bien à les différencier malgré leur nombre. Lucie est intrigante, glaciale au début puis plus humaine que ne semblait l'indiquer nos premières impressions. Concernant les plot twist, certains détails sont prévisible mais sinon tous le reste est posé au bon moment. Possible que Berhoun soit un magicien ou un sorcier tant il sait manier l'art de raconter. En conclusion, Les Yeux est un thriller glaçant idéal pour nous faire frémir. Si vous êtes amateur de thriller et d'horreur, alors ce livre est fait pour vous. Pour les autres ? Pourquoi ne pas lui donner une chance, vous serriez surpris de constater que l'immersion opérera également sur vous.
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Ce n'est pas que je ne l'ai pas crue, non ce n'est pas vraiment ça. Quand ma collègue m'a dit, le regard fiévreux de certitude que ce livre était fait pour moi, avec des arguments décisifs tels que « glauque », « enquête », « hôpital psychiatrique », mon intérêt s'est arrêté, le pied en l'air, ma tête a tourné vers elle, et là, je lui ai quand même dit : « Ok, je le prends ».

Elle me l'a passé.

Le temps a passé.

Elle en avait besoin, je lui ai rendu.

Mais il a fallu qu'elle me le repasse. Et qu'il me regarde, posé là, sur la table de chevet, et que dans ma tête trotte toujours ses mêmes arguments, et que je repense à ma collègue qui tous les matins attend que je lui dise : « c'est bon je l'ai commencé, c'est bon je l'ai lu ». Alors, oui, oui, quand j'eus fini une lecture, bonne qui plus est mais finie, j'ai craqué et je l'ai ouvert.

Et je n'ai pas décroché !

C'est donc là que je vais reprendre un discours plus conventionnel et moins littérairo-meuf-qui-s'essaye-à-faire-de-la-littérature.

Vous l'avez lu, l'histoire se passe bel et bien dans un hôpital psychiatrique perdu en pleine campagne, aux bâtiments délabrés, en manque de personnel, et où un crime vient d'être commis. Sentez-moi ce suspense !
Un jeune patient est retrouvé mort dans la cour de l'hôpital, le ventre ouvert comme s'il s'était dévoré les entrailles (ou qu'ON lui avait dévoré les entrailles), la peur se lisant encore dans le regard. le commandant du village est au-dessus de lui, mais il se pourrait bien que faute d'indices, il laisse couler cette affaire (de dingues)...
Ça n'empêche pas l'hôpital de continuer de vivre, voici qu'il accueille au même moment un grand professeur parisien, venu pour examiner une patiente ayant une maladie particulière. Au grand étonnement du directeur, du pharmacien et du chirurgien en chef, c'est une jeune fille qui descend de la voiture de Gaspard (le taxi local berrichon), Lucy Klein, étudiante auprès du professeur parisien. Elle peut rester un mois.
Et la nuit, une Ombre rend visite à certains patients. Ils ne doivent pas la regarder. Bon après....ce ne sont que des fous !

Afin d'éviter une chronique beaucoup trop longue et devenant indigeste, tant j'ai à dire et ce, sans m'en lasser, je vais vous énumérer par points courts, simples et se voulant efficaces, pourquoi j'ai trouvé ce thriller parfait, magistral et qu'il est devenu MON coup de coeur 2018 (alors que nous ne sommes qu'en février) :

1. Les personnages sont bien décrits, approfondis psychologiquement. Ils sont intrigants, attachants, méprisants. Je les aurais suivi pendant plus de mille pages sans problème ! Maintenant que ma lecture est finie, ils ont laissé un grand vide dans mon coeur. Je pense encore à eux. Excusez-moi, faut que j'aille me moucher...

2. C'est une intrigue à multiples rebondissements (vous l'avez vu, il y a plusieurs mystères d'entrée de jeu, impossible de vous ennuyer). Nous avons ainsi un rythme palpitant maintenu jusqu'au BOUT DU BOUT DU BOUT ! Bien sûr, avec la fameuse grande action de fin qui monte crescendo, et même ça, vous pouvez être surpris par la construction proposée ! Surtout, pensez à bien rependre votre souffle. Ou entraînez-vous à maîtriser vraiment l'apnée. C'est vraiment selon les préférences de chacun. Moi, j'ai fait les deux, ce qui nous donne une respiration de chien cardiaque haletant et bavant...loin du glamour, quoi !

2bis : J'ai tellement apprécié partager les pensées de nos protagonistes, et donc suivre le cours des réflexions au présent. Pas de personnage qui se la pète plus haut que ses oreilles en ayant un train d'avance sur nous, lecteurs. Ici, on ne nous cache rien, on nous inclus dans l'évolution des résolutions des énigmes, et c'est tellement bon qu'il était important de le préciser. Comblée, je suis !

3. L'ambiance, oh my God, l'ambiance ! Tout pour faire un parfait huis-clos sombre, glauque mais pas étouffant (on a au contraire bien envie de continuer à s'y glisser), fantastique, frissonnant aussi putain, addictif beaucoup beaucoup !

4. L'écriture et les choix narratifs que je salue. C'est bien écrit, soigneusement bien écrit, intelligemment bien écrit, poétique parfois, drôle aussi (oui, oui, oui, et alors comme on dit, femme qui rit, femme complètement dans son lit, d'autant que vu le beau minois de l'auteur, je ne dirai pas.....grhuuuummmmghruuummm, je me reprends de suite, je me reprends de suite ! Alors moi, dès qu'on me fait rire, de suite, on marque des points !), les changements de points de vue, une véritable réussite ! On passe des pensées de Gaultier, à celles de Lucie, puis à celles d'un autre personnage et cela sans utiliser l'emploi de « je » (que je trouve maintenant franchement agaçant, on en a trop usé ces derniers temps). Moi, je ne peux que applaudir cette performance stylistique !

Je finirai par un sobre mais sincère : Bravo ! Et merci à ma collègue qui a su cerner mes goûts parce que oui, c'est exactement ce que j'aime !
J'ai en plus découvert le talentueux Slimane-Baptiste avec cette casquette d'auteur, ce qui me rend encore plus admirative !

Je vous invite à faire également cette découverte, si ce n'est pas déjà fait ! Avez-vous lu par hasard sa série La Meute ?
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"Les yeux" est un roman écrit par Slimane-Baptiste Berhoun, célèbre acteur de la série "Le visiteur du futur". Ici rien à voir, on se retrouve dans un huit clos au sein d'un hôpital psychiatrique d'un autre temps. Entre folie et longueur, le bilan est mitigé!

En effet, même si l'histoire est très intéressante et les personnages prometteurs, on tourne rapidement autour de ce qu'on connait déjà d'un hôpital psychiatrique. On oscille beaucoup entre folie, réalité et fantastique, sans vraiment avoir où se placer (ce que j'aime beaucoup d'ailleurs).

Malheureusement, j'ai eu beaucoup de mal avec le style d'écriture, parfois un peu brouillon et riche en longueur dans les scènes d'action. Il y a toutefois des passages riches en suspense mais qui ne compense pas le reste, et ne parvienne pas à créer cette envie d'y revenir.

Le final est à la fois réussi et décevant. La bascule n'est peut être pas celle que j'espérais et je reste avec un gout de déception.

Bref ce roman a un énorme potentiel mais il peine par le manque d'expérience de son auteur?
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Je découvre avec ce roman la plume de Slimane-Baptiste Behroun. Elle est incisive, parfois froide et tranchante et en même temps elle a ce quelque chose qui attire et rend accro.

Le sujet est déjà hautement surprenant. Il m'a un peu fait penser à ce film avec Jack Nickolson titré « Vol au-dessus d'un nid de coucou ». Car l'un comme l'autre nous montre l'intérieur d'un asile du point de vue surprenant de ceux qui l'habitent.

Que ce soit le petit Léo, sa mère, ou les autres patients ils nous troublent par leur pathologie. Ce n'est pas toujours évident de savoir ce qu'ils pensent, ce que l'on doit ressentir face à eux.

De plus, Lucie Klein, l'héroïne, cette étudiante envoyée par le grand professeur de Paris pour une étude de cas est, elle-même, particulière. Elle semble cogiter tout le temps. Et nous entraîner dans ses pensées comme dans un train parfois fou.

Son enquête sur le cas de Marie va l'amener à découvrir des choses pas claires au centre psychiatrique de l'Orme. Des morts étranges, pleine de violence et de terreur. Des ombres. Des yeux jaunes. Et derrière tout cela une énigme : qui? Pourquoi?

Au fil des chapitres la trame se complexifie. le scénario devient dense et les révélations nous glacent. Personne ne semble être ce qu'il doit être.

Du personnel pas si soignant que ça. Des fous pas si fous. Des traitements parfois choc. Mais que se passe-t-il donc dans les soupentes de l'institut pour que ceux qui y échouent en reviennent changés ?

L'enquête de Lucie va-t-elle l'aider à coincer un meurtrier sanguinaire? Ou va t elle lui apporter d'autres réponses?

Sous la plume de l'auteur j'ai frémi d'angoisse.

Le suspense est soutenu, tendu et semble nous tirer vers des profondeurs glauques et putrides. Lorsque l'on pense avoir trouvé la faille, elle s'ouvre devant nous pour nous emporter dans un cauchemar horrifique et sanglant.

Je dois avouer que les descriptions de certaines scènes sont glaçantes de réalisme. le lecteur voit alors du sang partout, qui coule, qui suinte, qui éclabousse. C'est flippant et à la fois tripant car on ne peut lâcher le récit, les chapitres s'enchaînant dans une course effrénée vers la vérité.

Et bon sang!!! Quelle fin de folie!! J'en suis encore complètement sidérée. Je m'attendais à beaucoup mais là, même si j'ai eu un doute, un éclair de lucidité vite oublié dans ma lecture j'ai été sciée.

Je ne qualifierai pas ce roman de coup de coeur même si mon palpitant a subi quelques ratés à maintes reprises. Car c'est plus un coup au coeur, de stress, de tension que j'ai ressenti. Je pense qu'il faudrait alors inventer une nouvelle expression pour ce genre de lecture qui vous prend aux tripes dans l'horreur, le mal et la mort. Alors si vous avez des idées pour le qualifier, aidez-moi !

Mais en tout cas, rien ne vaut de le lire pour comprendre ce que je veux dire par là. Et adorer avoir peur. Maintenant je vais tenter de dormir, et surtout » ne le regardez pas dans les yeux! »
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