Par les tiges…
Par les tiges souples du feu
je connais le vent cru
l'Ouest
Je vois par un ramier
j'entends par un renard
Le chat m'ouvre un été
la tulipe un soleil
Par les lèvres vertes de l'eau
et par le corps heureux des pierres
je connais l'issue et l'entrée :
une population d'oiseaux
une mouche dont je suis l'aile
Le vent arrogant…
Le vent arrogant du printemps
suinte aux cassures de la terre
La porte se souvient qu'elle fut des forêts
la vitre fut du marécage
Dans la nuit du tréfonds des temps
fenêtres, portes besognées
font gémir leurs formes d'attache
Un humble terrain mou
dépendant des villas
allume une jacinthe humide
Poésie - Emploi du temps - Luc BÉRIMONT