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EAN : 9782070724277
210 pages
Gallimard (26/03/2003)
3.75/5   12 notes
Résumé :
« Les deux manuscrits associés ici étaient initialement destinés à former des publications indépendantes. Emmanuel Berl évoquait ses souvenirs d'enfance et de jeunesse quand Patrick Modiano vient le soumettre à cet « interrogatoire » dont l'essentiel porte sur l'entre-deux-guerres.
Pourtant, à les lire d'affilée, le lecteur ne pourra qu'être frappé par leur parenté profonde. Ils sont enfants de la même portée. Il fait beau, allons au cimetière possède sans do... >Voir plus
Que lire après Emmanuel Berl : Interrogatoire - Il fait beau, allons au cimetière par Patrick ModianoVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Juste avant sa mort en 1976, Emmanuel Berl revient sur sa vie, sur les rencontres importantes qu'il a faites, sur la politique, l'antisémitisme. Il a été marqué par Albert Camus, il l'aimait : « Je crois que je n'aurai pas pu refuser quelque chose à Camus. C'est le seul ». Il a eu l'impression quand Camus est mort d'une perte irréparable. « Il n'avait même pas commencé son Guerre et Paix ».
Berl a aussi été l'ami de Malraux et de Drieu qui s'est fourvoyé dans la collaboration mais qui était un homme généreux.
Berl a fait la guerre 14-18 où il a attendu dans les tranchées pleines de boue et de rats et où enfin arrive la bataille qu'on mène épuisés. Les combattants de 14-18 étaient incompris. C'était toute la différence entre Malraux, plus jeune, et lui.
Berl raconte aussi le quartier Passy avant la guerre 14-18, un petit monde de la bourgeoisie juive très intégrée.
Cet interrogatoire mené de façon sobre, précise et pertinente par Patrick Modiano, nous permet de mieux connaître et de mieux comprendre la France du début du vingtième siècle et son milieu littéraire.
Sur la forme, ce dialogue est très agréable à suivre.
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Je voyais quatre bonnes raisons de lire ce témoignage : mon admiration sans réserve pour Modiano, ma passion pour Proust (que Berl fréquenta assidûment et avec lequel il se querella), ma prédilection pour la chanteuse Mireille (dont il fut l'époux) et le culte que je porte à la voix et aux chansons de Françoise Hardy (dont il fit sa garde-malade occasionnelle). Emmanuel Berl, me semblait-il, saurait me toucher.

Cette longue interview menée sans indulgence par le jeune Modiano est suivie d'un court texte autobiographique du grand homme : aucun des deux textes ne m'a comblé. Berl a connu le tout Paris littéraire de l'entre-deux guerres mais ce qu'il en évoque manque de couleurs, d'odeurs... de vie. Il se révèle très factuel, énumère des noms mais ne laisse aucun portrait marquant de Breton, Cocteau, Anna de Noailles, Drieu la Rochelle, Colette, Céline ou Proust. Ses courts souvenirs ne semblent exister que pour justifier son parcours d'intellectuel juif de gauche : il y dresse une morne litanie de ses familiers et de ses professeurs, évoque les penseurs qui l'ont façonné (Voltaire, Goethe...) mais sans panache, ni brillance. Tant de sérieux pour si peu d'humour !

Une déception : tant pis, il fait beau, quittons ce cimetière et allons réécouter Mireille ou Françoise, relire Marcel ou Patrick...
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Vidéo de Emmanuel Berl
La Commune de Paris : Analyse spectrale de l’Occident (1965 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 12 juin 1965. Illustration : Une photo de la Barricade de la Chaussée Ménilmontant, Paris, 18 mars 1871 © Getty / Bettmann / Contributeur. Pierre Sipriot s'entretient avec Henri Guillemin (critique littéraire, historien, conférencier, polémiste, homme de radio et de télévision), Emmanuel Berl (journaliste, historien, essayiste), Adrien Dansette (historien, juriste), Pierre Descaves (écrivain, chroniqueur, homme de radio), Jacques Rougerie (historien spécialiste de la Commune de Paris), Philippe Vigier (historien contemporanéiste spécialiste de la Deuxième République), Henri Lefebvre (philosophe), et Georges Lefranc (historien spécialiste du socialisme et du syndicalisme). Dans les années 60, la Commune de Paris était encore "un objet chaud" qui divisait profondément les historiens. Comme en atteste ce débat diffusé pour la première fois sur les ondes de France Culture en juin 1965 et qui réunissait sept historiens, journalistes ou philosophes spécialistes du XIXe siècle. Textes d'Élémir Bourges, Jules Claretie, Lucien Descaves, Paul et Victor Margueritte, Jules Vallès et Émile Zola lus par Jean-Paul Moulinot, Robert Party et François Périer.
« La Commune, objet chaud, a longtemps divisé les historiens. Elle a eu sa légende noire, sitôt après l’événement : celle de la révolte sauvage des barbares et bandits. Elle a eu sa légende rouge : toutes les révolutions, les insurrections socialistes du XXe siècle se sont voulues filles de l’insurrection parisienne de 1871 ; et c’était à tout prendre, politiquement, leur droit. Historiquement, cette légende a pu se révéler redoutablement déformante. L’historiographie socialiste s’assignait pour tâche de démontrer "scientifiquement" que l’onde révolutionnaire qui parcourt le premier XXe siècle trouvait sa source vive dans une Commune dont elle se déclarait légitime héritière. On quêtait, par une analyse anachroniquement rétrospective, les preuves de cette filiation, oubliant le beau précepte que Lissagaray, communard, historien « immédiat » de l’événement avait placé en 1876 en exergue à son Histoire de la Commune. "Celui qui fait au peuple de fausses légendes révolutionnaires, celui qui l’amuse d’histoires chantantes est aussi criminel que le géographe qui dresserait des cartes menteuses pour les navigateurs." » Jacques Rougerie (in "La Commune, 1871", PUF, 1988)
Source : France Culture
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