AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Thierry Berlanda (Autre)
EAN : 9782862538754
Christine Bonneton (21/01/2021)
3.98/5   21 notes
Résumé :
Bourges, 1633. Deux commerçants prospères se suicident coup sur coup. Intrigué par les circonstances étranges de leur mort, le lieutenant de police Archambault mène l'enquête. En butte à la suspicion des habitants, pressé par le maire et contesté par plusieurs membres du Conseil, parviendra-t-il à prendre de court l'adversaire dont le visage se dessine peu à peu ? Ce dernier a-t-il d'ailleurs forme humaine ou est-il plutôt l'une des créatures de la meneuse de loups,... >Voir plus
Que lire après La louve de MausecretVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 21 notes
5
6 avis
4
7 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Trois petites étoiles pour cette petite intrigue ou enquête suite à des meurtres et suspicion de sorcellerie viennent apporter un petit suspense dans une histoire se déroulant en 1633 au sein de la ville de Bourges.

C'est d'ailleurs l'aspect historique le plus intéressant même si les développements de l'affaire sont confus et finalement partiellement aboutis lors du dénouement. On constate, une nouvelle fois si besoin, que les intérêts des humains priment toujours ou presque sur le droit et la légalité. A l'époque, les tendances s'inversaient vite et les héros d'un jour devenaient les traîtres et les victimes dès le lendemain.

Archambault, l'enquêteur, a donc bien du mal à débrouiller tous les fils qui le font remonter le temps pour découvrir que trois meurtres peuvent être liés à des actions malveillantes bien plus anciennes. Il est donc amené à combattre les bourgeois prétendument bien-pensants et même des hommes d'église, intouchables à l'époque. Il est aidé dans sa tâche par une femme entourée de loups, menacée elle aussi, vue comme sorcière par les ceux qui peuvent la redouter. Ce sont sans aucun doute les deux personnages les plus attachants de cette histoire qui a joute une belle note de fantastique avec des loups dociles quoique menaçants.

Même si la grande Histoire rejoint par moments la petite, l'ensemble donne un résultat plutôt moyen encore que certains dialogues, rehaussés par le vocabulaire du peuple de l'époque, soient assez réussis.

La louve est sympathique et les loups aussi, manque juste une certaine finesse pour donner à ce roman une plus grande dimension.
Commenter  J’apprécie          710
J'ai déjà lu Thierry Berlanda à travers L'affaire Creutzwald et Déviation Nord, deux polars se passant à notre époque moderne. J'aime ce sens du thriller mais aussi du terroir qu'à l'auteur.
Avec La louve de Mausecret nous plongeons dans une autre atmosphère, celle de la ville de Bourges en 1633 du règne de Louis XIII, au temps des persécutions des Huguenots et des épidémies de peste qui ravagent les contrées de l'époque.
Ce roman démarre par l'assassinat de deux bourgeois reconnus de leur communauté. L'échevin Archambault des Mousseaux aux ordres du bailli Claude Biet est chargé de résoudre l'affaire. Celle-ci le ramènera à ses plus amers souvenirs mais aussi au tréfonds de l'âme humaine, superstitieuse, cruelle, prête à tout pour ses intérêts.
A ses côtés, une jeune femme, accompagnée d'une meute de loups, lui viendra en aide. On la considère sorcière alors qu'elle n'est que femme. Et en cette époque il n'est pas facile de l'être si on ne se soumet pas aux dictats de la société et de la morale.
Une atmosphère sombre, lourde et oppressante. Tout est bien rendu à travers la plume de Thierry Berlanda. Il emploie un vocabulaire et une syntaxe d'époque qui nous transporte en plein 17ème siècle. Il m'a fallu beaucoup de concentration, bien que nombres de mots soient traduits en bas de page. La tournure des phrases demande une grande attention. Et il est jubilatoire de mettre en parallèle le parler des notables et celui du petit peuple qui emploie argot et patois. Tout cela produit une immersion totale dans cette ville du Berry où les guerres de Religion continuent à faire des ravages.
Les personnages sont intéressants, les joutes verbales entre Archambault et Jeanne qui ont des caractères bien trempés tous deux, nous les rendent attachant. Les dialogues entre les différents notables du conseil montrent la différence des corporations, le fossé entre les bourgeois, les nobles et le clergé. La politique du pouvoir royal et du clergé est omniprésent.
Et puis la présence de la meute de loups nous fait bien prendre conscience que l'homme est pire loup que l'animal, qui ne tue pas pour le plaisir mais pour se nourrir.
Comme vous l'aurez deviné j'ai beaucoup apprécié ce polar par son côté historique, humain, et linguistique.
Il me reste encore d'autres livres à découvrir de cet auteur, et je n'y manquerai pas.
Merci aux Éditions Christine Bonneton pour cette belle découverte.


Commenter  J’apprécie          453
A chaque fois que j'ai reçu un livre en masse critique, j'ai toujours eu la chance que celui-ci me plaise. Aux vues des nombreuses critiques positives lues sur « La louve de Mausecret » de Thierry Berlanda, j'ai démarré ma lecture avec enthousiasme, d'autant plus que je suis totalement fan des romans policiers historiques. Malheureusement, je suis passée totalement à côté de l'histoire.

Celle-ci se passe à Bourges en 1633. Deux commerçants prospères sont retrouvés pendus par le lieutenant de police Archambault. Il semblerait à première vue que ce soit des suicides. Mais très vite, celui-ci comprend qu'il s'agit de meurtres. le maire Claude Biet le presse alors de résoudre urgemment cette affaire, d'autant plus qu'un troisième assassinat vient d'être découvert.
Cinq ans après la grande peste qui avait amputé la ville d'un tiers de ses habitants, il ne s'agirait pas que ces morts provoquent la suspicion de la population à l'égard de leurs représentants.

Malgré la contestation des membres du Conseil, le lieutenant va partir à la recherche d'indices et d'un éventuel coupable. A ses côtés, une jeune femme, accompagnée d'une meute de loups, lui viendra en aide. Considérée comme sorcière, parviendra t'elle à l'aider malgré l'animosité féroce de la population et des hauts dignitaires de la ville ?

Tout dans ce roman était fait pour me plaire : l'intrigue, les personnages…et surtout l'époque qui caractérise la chasse aux sorcières et les guerres de religions notamment entre catholiques et protestants. D'autant plus que l'auteur a su recréer à merveille et avec talent l'atmosphère et les moeurs de cette période du 17ème siècle en Province.

Peut-être est-ce l'emploi un peu trop souvent d'un vocabulaire d'époque qui m'a troublé ? Mais ce ne serait pas la première fois que cela m'arrive sans en être particulièrement gênée. Ou bien tout simplement : n'était-ce pas le bon moment pour moi de le découvrir.

Malgré ma déception, j'invite toutes celles et ceux qui souhaite le lire à ne pas être freinés par mon avis. Je suis tout à fait certaine qu'il plaira à beaucoup d'entre vous : preuve en ait les autres critiques sur Babelio.

Bien évidemment je remercie Babelio et les éditions Christine Bonneton pour l'envoi et la découverte de ce roman.
Commenter  J’apprécie          320
Plongeon dans la ville de Bourges du XVIIème siècle, Thierry Berlanda nous conte avec une précision incroyable cette période, le lecteur se retrouve tout simplement au coeur des rues moites et sombres d'une époque qui je dois l𠆚vouer ne me fait pas envie. Ce polar recèle une foule de détails, de recherches de langage, de patois et de conditions de vie qui m'ont tout simplement transportée au coeur d'une période de l'histoire dont chacun a entendu parler, entre peste et chasse aux sorcières, l𠆚uteur parvient à nous passionner à l𠆚ide d'une intrigue qui rendrait fébrile le plus courageux. En effet, cette ambiance qui nous cerne tout au long du roman, entre mystères et meurtres est criante de réalisme, les faits s'y déroulent à un rythme haletant et l𠆞nquête est menée d'une main de maître et faille. Les personnages de Jeanne, cette mystérieuse et magnétique jeune femme et d𠆚rchambault, cet homme vieillissant et malade qui cherche des réponses au fond de lui même, donnent à cette histoire une profondeur et une sensation ésotérique. On s𠆚ttache bien que l'on en sache peu, on sent la souffrance qui reste dans l𠆚tmosphère suite aux actes autour desquels Archambault enquête. Parlons également des loups qui semblent communiquer avec Jeanne, quelle magie contient cette relation hors-norme?
Lien : http://livresque78.com/2021/..
Commenter  J’apprécie          260
Bourges, 1633. Deux commerçants prospères sont retrouvés pendus. L'échevin, Archambault des Mousseaux, est chargé de rassurer la population. Cependant, il comprend, immédiatement, qu'il ne s'agit pas de suicides. Il doit agir vite, car non seulement, le maire le presse, mais un troisième homme meurt, dans les mêmes circonstances. Même si rien ne permet de le relier aux deux premières victimes, Archambault devine que le passé n'a pas livré tous ses mystères. L'épidémie de peste qui a décimé la ville a laissé des stigmates.


Pour les membres du conseil, les coupables sont évidents. La première accusée est Jeanne. Soupçonnée de sorcellerie, elle vit dans les bois, entourée d'une meute de loups. Elle a un grand respect pour les animaux et elle est à l'écoute de leur véritable nature. Elle a échappé au bûcher, alors qu'elle refusait d'être une femme soumise. Thierry Berlanda rappelle que la chasse aux sorcières était surtout une chasse aux femmes indépendantes. Les guerres de religion sont, elles aussi, encore dans toutes les mémoires. Les protestants sont la cible de la vindicte publique.


Archambault est un enquêteur attachant, qui ne juge pas sur les apparences et qui sait écouter. Cependant, il n'est pas toujours entendu. Pour mener ses investigations, il doit faire preuve de courage, car l'animosité et la méfiance, à son encontre, sont grandes. Lui-même, semble porter un fardeau sur ses épaules. Aussi, il ne lâche rien, jusqu'à l'épuisement. Pourtant, ce qui se distingue de lui, est une droiture et des valeurs fortes. Sa vision de la femme est avant-gardiste. J'ai aimé les messages de l'auteur au sujet de la cause féminine.


La louve de Mausecret est un roman d'ambiance. J'ai parcouru les ruelles étroites, et sombres, j'ai entendu les sabots des chevaux de ceux qui approchent de la ville et qui ne sont pas désirés. J'ai ressenti l'atmosphère de la forêt : les cris des loups sont parvenus jusqu'à moi, j'ai vu leurs yeux fixés sur moi, j'ai été fascinée par leur regard et par leurs règles de hiérarchie, j'ai admiré leur pelage et j'ai su qu'ils ne me considéreraient pas comme une ennemie. J'ai été envoûtée par les mystères qui entourent Jeanne, mais aussi par les conspirations qui composent l'intrigue. En effet, les crimes s'insèrent dans un contexte qui se dévoile, peu à peu, et qui renforce le climat énigmatique. Enfin, le style soutenu de Thierry Berlanda nous plonge dans le XVIIe siècle. Des mots de vieux français parsèment le récit, ils ajoutent une touche de désuétude qui contribue au charme de l'histoire. Ces termes anciens sont toujours traduits, aussi la lecture est fluide.


J'ai adoré ce roman policier historique mystérieux, empli de sensibilité pour les causes féminine et animale.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          120

Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Faut-il que je n'aie pas le caprice des femmes de la ville, qui se croient offensées dès qu'on les regarde ou dès qu'on ne les regarde pas.
Commenter  J’apprécie          300
Les hommes comprendront-ils un jour que la chasse qu'ils font à celles qu'ils nomment sorcières n'est autre qu'une chasse aux femmes?
Commenter  J’apprécie          270
Les remous politiques qui naissent de la plus anodine étincelle au point du jour peuvent avoir englouti tout un monde à midi.
Commenter  J’apprécie          200
« Passant par la rue Mirebeau pour atteindre l'hôtel des Échevins, Archambault fut attiré par des éclats de voix provenant de la Gerbaude, une auberge que fréquentaient surtout les administrateurs du bailliage et les hommes du guet. Le sergent fut surpris que le magistrat y voulût faire un détour.
– Nous dînerons après votre entretien avec le bailly, messire. Il vous attend, sans songer à boire ni manger avant de vous avoir vu.
Sourd à la supplique, Archambault s'arrêta devant l'enseigne de la gargote, un porcelet couronné de maniguette. La pluie alors redoubla. En tous sens ses dards criblaient les toits et rebondissaient sur le sol comme des éteufs. L'échevin et son second pensèrent se mettre à l'abri sous l’auvent, mais ils n'en furent guère moins trempés, et ne mesurèrent l’avantage de leur piètre refuge qu'après que la radée eût cessé. »
Commenter  J’apprécie          20
-- Ceux qui vont sur quatre pattes m'effraient finalement moins que ceux qui vont sur deux.
Commenter  J’apprécie          210

Videos de Thierry Berlanda (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thierry Berlanda
Polars Urbains - enquêteur du Club VIP de BePolar - a rencontré l'auteur Thierry Berlanda, à l'occasion de la sortie de son techno-thriller "Cerro Rico" aux Éditions du Rocher.
© Polars Urbains - Juin 2019
autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (57) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "L'orme aux loups" de Thierry Berlanda.

A quelle saison se déroule le début du roman ?

printemps
été
automne
hiver

10 questions
0 lecteurs ont répondu
Thème : L'orme aux loups de Thierry BerlandaCréer un quiz sur ce livre

{* *}