Mon avis :
Thierry Berlanda est ce qui se rapproche le plus pour moi d'un auteur favoris, j'ai adoré sa trilogie du Prince, thriller déroutant, et plus récemment ‘Naija' qui nous emmène au coeur d'un trafic des plus immondes.
Aussi après avoir traversé un blackout de 15j sans lecture, j'ai pris le taureau par les cornes pour me remettre à lire en misant sur Thierry et bien m'en a pris. Au passage, mon chroniqueur préféré Jean Louis Rouillan en profite pour instituer une Lecture Commune, restait plus qu'à attendre que mon livre arrive !
Plongée dès les premières pages dans ce roman se déroulant au XVIème siècle, nous suivons Fondari, passant de ville en ville avec son vieux cheval et sa carriole pour le moins énigmatique. le froid lui fait s'arrêter à Sancerre pour la nuit. Mal lui en pris, son étrange cargaison va s'enfuir, tandis que la ville va être la proie de crimes tous plus violents les uns que les autres.
L'auteur nous emporte dans une enquête qui mettra en exergue plusieurs personnages tantôt flippant, tantôt guerroyant, tantôt clairvoyant. Nous sommes en 1584, les papistes se heurtent au huguenots, la peur de l'inconnu terrifie les villageois. Mais le tour de force de Thierry Berlanda n'est pas juste de nous plonger dans un polar bien alambiqué, non, il se fait caméléon, et par son phrasé, sa plume nous conte une histoire à vivre de l'intérieur, avec un langage de l'époque. Je me suis délectée de tous ces mots qui n'ont plus courts, j'ai googlelisé je ne sais combien de termes, je me suis mise à vivre avec Fondari, si vif, si attachant, m'indignant du raccourci que prennent les gens d'armes pour l'accuser.
Un vrai coup de coeur pour ce livre que j'ai dévoré en quelques heures. L'ambiance froide, les crimes monstrueux, une recherche de la vérité qui n'intéresse au fond que peu de personnes et vous serez aux premières loges pour découvrir L'Orme aux Loups.
Thierry Berlanda est donc un auteur qui bouleverse les codes, sa plume varie en fonction de ses écrits, ce qui m'avait perturbée dans Naija, s'est concrétisé et légitimé ici. Et j'en redemande ! Quelle soif de lire j'en ai retiré, un turner page captivant. Merci Thierry, je ne te le dirai jamais assez mais bravo !
Enjoy !
Découvert un peu par hasard, ce livre est une belle surprise. L'histoire est intéressante, bien construite, suffisamment documentée et le style de l'auteur plutôt agréable. Nous sommes à Sancerre, pendant l'hiver 1584. Un montreur d'ours arrive un soir aux portes de la ville. Peu de temps après qu'il ait franchi la porte, une série de meurtres horribles a lieu à l'intérieur ou à proximité de la cité. le saltimbanque, aussitôt arrêté par les hommes du bailli, constitue un suspect facile. Mais, vous vous en doutez, sur fond de conflit politique et de guerre de religion entre catholiques et protestants, l'histoire n'est pas si simple. J'ai apprécié (même si cela parait peu réaliste) que le héros de l'histoire trouve un soutien dans la personne de Joachim, le fils du Comte. Cela ne fait pas de mal, tout compte fait, de croiser des personnages profondément humains, parmi les "grands" du monde de cette époque-là !
En résumé, j'ai lu ce livre avec plaisir, même si ce n'est pas l'événement littéraire de mon année... Intéressant et pas trop stressant !
Après Naija, ce nouveau roman de Thierry Berlanda ravira encore les amateurs de thrillers.
C'est dans un environnement tout autre, au gré d'une synchronicité de publication de ces deux ouvrages, que nous entraîne ce virtuose du suspens.
Lors d'une enquête qui nous catapulte au Moyen Âge, l‘Orme aux loups est, comme le confirme l'auteur dans son commentaire final, bien qu'historique, une fiction et tous les ingrédients d'une enquête policière sont présents.
« Véritable course contre la montre, ce roman policier historique vous plongera dans un univers médiéval effrayant et drolatique » précise la quatrième de couv' .
Fondari, voyageur haut en couleurs et montreur d'ours, est pour tout ce petit monde installé près des collines de Sancerre, le coupable indubitable accompagné de son effrayante bête, d'une soudaine succession de meurtres.
Dans les méandres de l'enquête engagée pour la résoudre, Thierry Berlanda nous immerge au coeur du Haut Berry en l'an de grâce 1584.
Avec talent, il pousse le réalisme en maniant avec un naturel inouï le langage de l'époque.
Ce qui peut surprendre dans les premières pages, devient une nécessité absolue pour que ce voyage dans le temps soit parfait.
Quand j'ai eu l'occasion et le plaisir d'évoquer avec lui cet effet de style, il m'a répondu avec l'humilité qui le caractérise, s'être « follement amusé » à écrire de la sorte.
Toutefois, quand on est malgré soi emporté par cette aisance d'écriture avec un vocabulaire désuet et souvent oublié, on prend la mesure de l'exercice.
Fondari, le désigné coupable dira :
– Mes voyages m'ont au moins appris que ce qui paraît ceci est plus souvent cela, et que si l'on doit douter de ce qui semble faux, on doit autant douter de ce qui semble vrai.
C'est donc bien au-delà d'une énigme policière que Thierry Berlanda nous entraîne.
Il saisira aussi l'occasion de faire une fine analyse de la notion de pouvoir en place et de l'usage qui peut en être fait, intemporel sujet !
N'hésitez pas à le suivre du côté de l'Orme aux loups, car les bêtes sauvages ne sont pas toujours celles que l'on pense.
L'histoire est assez intéressante. Elle se déroule sur une courte période, sans doute quelques jours, ce qui permet d'avoir un aperçu assez rapide de la vie à cette époque.
On y découvre des habitants, des mentalités assez proches de la nôtre en général. Qui ne se méfie pas de l'étranger qui arrive dans un village, ou de celui un peu différent… ici l'étranger veut aider mais il est tout de suite jugé… On ne le laisse pas s'exprimer…
L'auteur, à travers ce roman, nous fait passer un message assez fort selon moi.
Les idées sont intéressantes et assez bien approfondies dans l'ensemble.
Les chapitres sont courts, et les points de vue, toujours externes, s'alternent bien. On a envie d'en savoir plus et de découvrir la vérité.
J'ai apprécié l'aspect médiéval de la ville. Par contre j'aurais voulu avoir plus de détails concernant les coutumes, la vie quotidienne…
L'enquête est mise un peu au second plan mais jamais complètement oubliée… Au final elle se mélange assez bien avec le quotidien des personnages.
Le style de l'auteur est fluide, et se lit assez facilement.
Tous les personnages ont plus ou moins une place importante. Au final il n'y en a pas un seul qui est mis en avant mais plutôt toute une communauté.
En ce qui concerne les descriptions malheureusement elles sont assez sommaires… J'ai eu des difficultés à m'imaginer les lieux, les personnages et ce qu'ils pouvaient ressentir. Je pense que l'auteur aurait du plus approfondir ces descriptions. Cela aurait peut-être rendu l'histoire plus véridique (même si tout n'est que fiction!).
Ce qui est aussi appréciable c'est que ce n'est pas un simple roman policier donc même ceux qui n'aiment pas ce genre de livre peuvent le lire pour l'aspect historique.
La fin est dans la lignée du roman, elle m'a par contre touchée… L'auteur nous donne une dernière leçon de vie tout en simplicité.
En résumé, un roman qui plaira aux lecteurs qui aiment les histoires d'une autre époque mais avec peu de descriptions.
Tout ce que que je peux vous dire sur ce livre, c'est que je n'ai été inspirée ni durant ma lecture, ni pendant la rédaction de ma chronique! J'ai toujours besoin de me justifier profondément quand je n'ai pas accroché à un ouvrage, parce que je ne m'interdis aucune critique sur mon blog, même négative, mais que je veux toujours rester objective et sans jugement de valeur parce que je respecte trop le travail que produit un auteur pour le mépriser. Si ça ne m'a pas convenu à moi, ça pourrait convenir à d'autres, mais je vous explique ici pourquoi je n'ai pas réussi à accrocher.
[Ça ne passe pas…]
Je ne suis habituellement pas forcément très fan des thrillers historiques (peut-on le considérer comme tel d'ailleurs, sous prétexte qu'il se déroule dans un temps ancien?), mais la 4è de couverture m'a interpellée, elle avait tout pour me plaire, et je me suis dit pourquoi ne pas essayer de sortir de ce que j'ai l'habitude de lire normalement, à savoir des thrillers très contemporains. L'histoire se déroule au 16è siècle, le langage soutenu utilisé par l'auteur dans la totalité du livre m'a littéralement laissé en plan sur le bord de la route, parce que j'ai eu l'impression de lire plutôt un roman de pure littérature française qu'un thriller en lui-même! Cela n'est pas une question de compréhension du texte, je l'ai compris, c'est simplement que je recherche un style plus simple dans mes lectures histoire de me vider la tête. J'en ai déjà parlé, après des études littéraires, j'ai fait une overdose totale de littérature, et tout ce qui s'en rapproche a tendance à me faire fuir. Je n'étais donc pas le bon public cible pour lire ce type de roman bien qu'il soit estampillé « polar ».
Si je reconnais les qualités d'écriture de l'auteur, indéniablement d'un point de vue littéraire je n'ai rien à dire de négatif, je n'ai cependant pas réussi à retrouver ce qui fait que j'aime le genre du thriller habituellement : rebondissements, tensions narratives, enquête de terrain, suspens etc. La 4è de couverture évoque une course contre la montre…. Je ne l'ai pas ressenti tel quel. C'est un autre registre de thriller, auquel je ne suis pas habituée, et force est de constater que je n'ai pas réussi à prendre du recul par rapport à ce que je lis d'habitude et à m'ouvrir à quelque chose de différent.
Je ne remets absolument pas en cause les qualités narratives de l'auteur, le livre peut trouver son public et il conviendra très certainement à un public plus ouvert que moi. D'ailleurs je pense qu'à l'époque où j'avalais quantité d'ouvrages littéraires pour mes cours et ma culture personnelle, ce livre aurait certainement plus retenu mon attention que maintenant où je reste très cloisonnée dans le genre qui me fait vibrer depuis environ 7 ans.
Je ne peux donc ni conseiller, ni déconseiller ce livre. Je peux juste dire qu'il peut trouver son public parce qu'il possède des qualités littéraires incontestables.
A quelle saison se déroule le début du roman ?