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Critique de paulmaugendre


La maison de retraite Les Ormes n'accueille que des pensionnaires plus qu'aisés, mais les prestations le justifient amplement. Repas soignés, personnel aux petits soins, que demander de plus !

Louise Beaupréau, l'une des pensionnaires, aime se rendre dans le château voisin qui est inhabité. Et elle nourrit quelques rats grâce aux morceaux de bourguignon qu'elle achète chez les bouchers du village. Mais ceux-ci commencent à se poser des questions car il est de notoriété publique qu'on ne crève pas de faim aux Ormes.

Elle a donné des petits noms à ces mammifères rongeurs omnivores, Arthur, Jérôme, Romain… qui apprécient ces bienfaits prodigués sans compter. Ils viennent même, pour les plus courageux, s'installer sur ses genoux, comme le ferait un chat.

Cette intrusion dans une propriété privée intrigue Mathilde, une autre résidente, et mauvaise langue attitrée. Louise n'apprécie pas du tout cette incursion dans sa petite vie tranquille et elle se débarrasse de Louise en lui faisant subir quelques sévices et offrant son corps à ses petits protégés. Faut bien qu'ils mangent, quand même !

Mais sous les sourires et les aimables propos du directeur des Ormes, Christian Varoujan, se cache une personne avide de se constituer une cagnotte. Sa femme Monique est dans la confidence, de même que le toubib attitré de l'établissement qui signe sans barguigner les actes de décès des pensionnaires, avec l'aval d'une parentèle qui n'attend qu'un arrêt du coeur pour s'approprier un héritage qui ne tombe pas assez vite dans leur escarcelle.

Les arrangements avec la vie des pensionnaires que préconise Christian Varoujan ne sont pas sans intriguer Louise Beaupréau qui se demande comment il se fait que de nombreux résidents disparaissent ainsi, malgré les explications données par le directeur toujours affable. Et débute alors une enquête avec cadavres à l'appui pour le plus grand bonheur de petits rats qui ne sont pas de l'Opéra.



Plus connu sous le pseudonyme d'Eric Verteuil, Berma n'a pas eu de mal à choisir son alias. Il s'agit tout simplement de la contraction des noms de cet auteur bicéphale : Alain BERnier et Roger MAridat.

Entre humour et torture, avec nombreux épisodes sanglants aux mises en scènes dignes du Grand Guignol, ce roman est un divertissement, et donc ne doit pas être pris à la lettre, même si cela arrangerait bien de nombreux EHPAD et familles. Une façon comme une autre de désengorger des établissements qui bien souvent ne se plient qu'à une logique comptable sans s'inquiéter réellement du bien-être de leurs résidents.

Une accumulation d'horreurs qui pourraient à la longue devenir pesants, voire pénibles pour les âmes sensibles, mais heureusement les auteurs se sont imités dans le nombre de pages. A lire sans idée préconçue en se disant qu'il y a bien pire.


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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