Il est toujours agréable de trouver un livre comme celui-ci entre deux romans. Depuis de nombreuses années StéphaneBern à l'instar de Franck Ferrad notamment nous font partager leur passion de l'Histoire et du Patrimoine Français. Inlassablement ils nous offrent le plaisir de s'enrichir en se divertissant. Ça se découvre avec gourmandise et dénué de toutes prétentions.
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C'est toujours avec autant de plaisir que l'on se plonge dans ces secrets et ces anecdotes qui ont fait la grande Histoire, de France et du Monde, comme dans les deux premiers tomes, toutes les époques sont représentées, de l'antiquité au XXème siècle, et la lecture vaut autant par les réponses aux questions posées (qui tiennent en deux à trois pages) qu'à tous les évènements qui gravitent autour et qui contribuent à faire comprendre le dénouement de chacune de ces questions ; certaines questions peuvent paraître sans intérêt mais c'est faux, car toutes sont dignes d'être lues, notamment pour ce qu'on y apprend des personnages historiques, de leur psychologie, de ce qui les a poussé à agir, du contexte de leurs époques respectives... Je crois que la collection continue, alors on attend la suite !
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Lorsqu’un empereur s’exprime, il le fait au nom de la tétrarchie et emploie la première personne du pluriel. Cet épisode serait à l’origine de ce que l’on appelle le « nous royal » ou « pluriel de majesté ».
À partir de l’époque carolingienne, l’usage du vouvoiement s’étend à l’égard de tout détenteur de l’autorité. Sous l’Ancien Régime, il se généralise avec le développement de la société de cour, où le tutoiement est seulement usité envers les domestiques. Considéré comme un attribut de l’aristocratie, le vouvoiement sera fustigé par les révolutionnaires, qui lui préfèrent un tutoiement plus fraternel. Afin de supprimer les distinctions sociales, celui-ci sera même rendu obligatoire le 8 novembre 1793 pour tous les Français.
Moins utilisée que le beurre ou l’huile, la margarine n’en reste pas moins un ingrédient très populaire : chaque Français en consomme 2,6 kilos par an. Composée essentiellement de matière grasse végétale, elle ne contient pas de cholestérol et peut être cuite, intégrée dans une préparation, et même tartinée. Si la margarine est aujourd’hui commercialisée dans le monde entier, ce substitut au beurre doit sa création à l’empereur Napoléon III.
Dans la cordillère des Andes, la pomme de terre était cultivée par les Incas sous le nom de papa. Baptisée « patata » par les conquérants espagnols, elle est introduite en Europe à la fin du XVIe siècle. Le tubercule sert d’abord de denrée de substitution dans les régions ravagées par la guerre ou les disettes, avant de concurrencer le chou par sa faculté à pousser rapidement, sans aucun entretien, sur des sols pauvres et froids. Au milieu du XVIIIe siècle, en France, la pomme de terre est encore réservée aux cochons ou aux indigents. Sa culture est interdite dans certaines régions, car elle est jugée toxique et responsable de la transmission de la lèpre.
Le premier à faire valoir les qualités du tubercule est l’agronome Henri Duhamel du Monceau, à partir de 1750. Quelques années plus tard, durant la guerre de Sept Ans, le pharmacien des armées Antoine Parmentier est arrêté par les Prussiens. Lors de sa captivité en Allemagne, il est nourri de pommes de terre en bouillie et découvre ainsi les vertus nutritionnelles de ce féculent.
Pour promouvoir sa création, Réard n’hésite pas à se lancer dans une bataille publicitaire contre Heim. Il invente deux slogans : « Le bikini, le maillot de bain plus petit que le plus petit maillot de bain du monde », ainsi que : « Le bikini, la première bombe anatomique ! ». Et pour prouver que son maillot contient très peu de tissu, celui-ci est vendu dans une boîte d’allumettes ! Condamné par les autorités religieuses, le bikini peine d’abord à se populariser, se voyant même interdit dans un certain nombre de pays catholiques.
C’est finalement grâce au cinéma qu’il va s’imposer. En 1956, Brigitte Bardot fait sensation dans ce simple appareil pour le film Et Dieu… créa la femme. Six ans plus tard, l’actrice Ursula Andress en fait un succès mondial grâce à son apparition dans James Bond 007 contre Dr. No. Dès lors, les bikinis se populariseront sur toutes les plages du monde.
Il est difficile d’imaginer aujourd’hui une opération chirurgicale douloureuse qui serait pratiquée sans anesthésie. Parce qu’elle permet de supprimer la douleur du patient, elle a bouleversé le monde de la médecine en autorisant des interventions jusque-là impossibles. Locale, régionale ou générale, par inhalation ou injection, elle est devenue une discipline médicale autonome. Mais se rappelle-t-on qu’elle fut très contestée quand elle fit son apparition au milieu du XIXe siècle ? Et que la reine Victoria contribua à sa popularisation ?
Pendant des siècles, les médecins se servirent d’alcool ou de glace comme anesthésiants, mais ces méthodes rudimentaires demeuraient peu efficaces contre les affreuses douleurs qu’engendraient les opérations. Ce sont les progrès de la chimie, au XIXe siècle, qui vont permettre la naissance de l’anesthésie moderne.
3 minutes pour comprendre 50 grands rois de France, de Stéphane Bern