Dépaysement total que ce roman qui ouvre sur un monde que je ne connais pas, que je ne connaitrai jamais, qui m'est aussi éloigné que mon ancêtre australopithèque et pour lequel je n'ai aucun intérêt.
Vacuité, comédie humaine, vilainies, perfidies, ce monde de stars et de princes que certains envient est d'un vide vertigineux.
Etre vu, être invité, avoir de l'argent, triptyque d'un groupe social qui n'éveille pas ma compassion .
Nous voilà donc à suivre Pierre chroniqueur mondain dans Paris et tous les lieux "où il faut être", où se côtoient jalousie, mesquinerie, méchanceté, avidité, bêtise...
Pour moi qui ne lit ni Voici, ni Point du vue et images du monde, j'ai frôlé l'overdose de noblesse et de starlettes.
C'est mordant et drôle mais un peu répétitif, pas inoubliable mais très exotique.
Je le préfère en conteur de l'Histoire qu'en conteur d'histoire. Fidèle à lui-même Stéphane Bern parle de mondanités, d'un monde select où les apparences sont trompeuses. Il y a de bonnes idées, comme le corbeau même s'il aurait pu servir un twist final plus alléchant.
Pierre Bonnard, notre personnage principal, manque de profondeur selon moi, il n'a pas la complexité que j'attendais d'un auteur qui côtoie depuis de nombreuses années les gens qu'il décrit, ainsi que les nombreux monarques dont il a souvent narré la vie.
La maturité du récit laisse à désirer, trop de facilités et une conclusion qui manque de panache mais pour un roman créer de toutes pièces j'ai lu pire. Je ne vais pas le descendre plus que ça, la lecture est facile et je n'ai pas aimé sans pour autant détester. L'auteur est capable de mieux.
Sans prétention mais aussi sans concessions, Stéphane Bern nous brosse un tableau criard d'un monde qu'il côtoie depuis longtemps. Ses personnages sont faits de vide, n'existant que par leur naissance, leurs connaissances ou leurs accointances.
Il ne faut pas confondre le contenu et et le contenant…
Si le livre paraît fait de superficialités c'est celle de son joli monde, lui, dont on connaît la culture et l'élégance sait prendre ses distances et ne pas se pavaner devant le miroir aux alouettes.
Un roman léger certes, mais cruel et mordant même si son joli monde l'est sans doute davantage encore.
Jeune diplômé fan de têtes couronnées et de leurs sujets nobles depuis sa plus tendre enfance, Pierre Bonnard réalise son rêve : devenir chroniqueur mondain.
Sitôt son poste obtenu grâce à l'entregent de sa tante, bonne fée bien introduite dans ces milieux là, il découvre la face cachée des réunions de la jet-set, des soirées du Gotha et des parvenus richissimes qui les entretiennent !
Dans un roman truffé de noms célèbres, réels ou pas, Stéphane Bern, qui les connait bien, dévoile avec tendresse les réceptions dans des châteaux , les soirées à St Tropez, tout comme les dessous de mariages d'hobereaux. !
Roman qui a le mérite d'être vite lu, car très rapidement lassant par l'avalanche de noms de famille qui occupe bien 1/4 du texte !
Un roman lu pour accrocher un auteur luxembourgeois à mon challenge Globe trotter
Voyage au pays du monde superficiel. J'ai trouvé ce livre complètement vide. Rien à en tirer
Certes, la princesse n’avait plus la beauté légendaire et la silhouette de sylphide qui en avaient fait une star de magazines illustrés, mais elle avait conservé, malgré les ans, un port altier, son inimitable moue boudeuse qui la faisait ressembler à Brigitte Bardot et surtout un regard vert de braise qu’elle mettait en valeur par la profusion de ses émeraudes, vestige bien tangible de la générosité de son ex-mari. Elle les portait ce soir-là sur une longue robe fourreau de son couturier préféré Valentino, comme pour dire à la noble assemblée que seuls ces babioles et ces souvenirs permettent de digérer les blessures sentimentales.
— Que voulez-vous, j’aime le vert mais c’est bien normal après tout car c’est la couleur de l’islam, non ?
Vous ne trouvez pas que les traditions se perdent ? Les gens sont terriblement négligés à notre époque !
Le tout asséné avec des accents de sincérité, car si les Russes blancs avaient tout abandonné derrière eux, vastes domaines, palais, bijoux, fourrures, auxquels on aurait pu ajouter les moujiks et les serfs, ils n’avaient pas oublié d’emporter dans leur maigre baluchon un code strict de bonnes manières, un goût immodéré de la fête et la volonté farouche de maintenir, coûte que coûte, l’art de vivre pétersbourgeois.
« Ce qui est intéressant chez les gens de la bonne société est le masque que porte chacun d’eux et non la réalité qui se trouve derrière. »
Oscar Wilde
L’essentiel était de prendre racine à un endroit stratégique et de ne céder sa position de choix qu’une fois l’estomac rassasié. Tout en ne laissant rien paraître histoire de continuer à donner le change en se montrant seulement prodigue de sourires, de démonstrations de joie, et de gloussements sans qu’on sache vraiment s’ils ponctuaient l’ingestion de ces délicieux œufs de caille ou un échange urbain de compliments.
Avant d’écrire, vous devriez vous informer sur les mœurs du Tout-Paris, cela vous éviterait toutes ces bévues. Il est vrai que vous avez l’art de vous échouer sur tous avec une bêtise qui pourrait paraître volontaire si elle ne trahissait la pente dangereuse sur laquelle la bonne société parisienne glisse et, à travers vos écrits baveux, veut entraîner le pays. Vous concourez à consacrer le règne de l’imposture !
Orgueil et ..., de Jane Austen ?