Les vacances ont deux pentes : celle qui monte, lente, belle, parmi les glorieuses journées d'or et les nuits bleues de lune. Cette pente-là semble destinée à durer toujours.
Mais il y a l'autre, celle qui descend, alors que septembre étale ses brumes, ses fils de la Vierge, ses raisins et ses noix. On n'a même pas le temps de jouer avec les heures au passage et de leur dire : « reste, reste avec moi ».
Il vint du monde au salon : ce qu'on appelle du monde. Des gens dont l'âme n'a pas de parenté avec la nôtre. Des gens qui la cachent, cette âme, derrière un mur de mots creux. Ils semblent n'avoir ni aimé, ni prié, ni pleuré, ni vu mourir, ni serré des enfants dans leurs bras en disant : mon petit enfant à moi.
Lorsque j'ai aidé quelqu'un, je suis plus heureuse que lorsque j'ai une robe neuve ou une bonne place en composition ; plus heureuse que si je danse ou vais au théâtre. Comment expliquer ? Cela cause une douceur, une douceur... Et la peine même semble légère.
Voyez-vous, les aînés sont fatigués. Ils ont fait trop de politique, et ils ont eu trop de soucis d'argent. Nous autres, la politique, ça nous dégoûte quand on n'y met pas une idée, et l'argent, on s'en fiche, parce qu'on n'en a pas.
Quand on s'est rudement battu avec les vents, les nuages, la foudre, on redescend vers sa maison de la terre. On y trouve la femme qu'on aime. Et le cœur se repose merveilleusement.