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EAN : 9782752903976
266 pages
Phébus (14/05/2009)
3.65/5   95 notes
Résumé :
Imaginez des chemins à la verdure luxuriante, des vignobles aux cépages prestigieux, des brumes matinales flottant autour de nobles châteaux, un fleuve majestueux. Et comme Bernard Ollivier, partez pour une odyssée hors du commun : 1000 kilomètres en six semaines sur les bords de Loire, du mont Gerbier-de-Jonc jusqu'à Nantes. A pied tout d'abord, puis vogue la galère ! troquez vos godillots contre un canoë. Vous découvrirez que l'aventure n'est pas toujours à l'autr... >Voir plus
Que lire après Aventures en Loire : 1.000 kilomètres à pied et en canoëVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Bernard Ollivier est un auteur qui est dans ma PAL depuis bien longtemps, avec son aventure de marche sur la route de la soie.
Et pourtant, c'est sur la Loire que je le découvre.
Une aventure de quelques semaines (mais qu'est-ce donc par rapport à cette route de la soie pour cet homme !!) qui lui permet de suivre la Loire de sa source, au Mont Jerbier de Jonc, à Nantes. Au total 6 semaines, au total 1 000 km, à pied et en canoë.
Cet aventurier a 70 ans lorsqu'il se lance dans cette aventure. On y découvre l'homme, ses réflexions au fil de l'eau, au fil des jours, au fils des rencontres, au fil des difficultés rencontrées, au fil de la météo pluvieuse aussi…
J'avoue avoir été frustrée par moment… Et oui, Monsieur Ollivier, j'aurai aimé, tout comme vous, m'arrêter plus longtemps, observer cette Loire sauvage, avoir plus de ressentis par rapport aux rencontres fortuites !!!
Autre chose m'a manqué : quelques jolies photos souvenirs de ce périple ligérien !!
Mais aussi quel plaisir de découvrir qu'on découvre encore, à 70 ans, une nouvelle activité (ici, le canoë !!), qu'on se lance dans une aventure à bras le corps, qu'on ne se laisse pas rattraper par l'âge, qu'on prend plaisir à cette vie de rencontres, de découvertes, de surprises…
Et qu'il est vrai que l'aventure ne se situe pas à l'autre bout du monde, mais parfois à notre porte, car comme le dit si bien cet homme, l'aventure est dans le regard porté sur les choses !
Alors, je dis bravo à cet auteur, à cet homme… Respect !!! Merci de partager ces moments.
Prochaine étape pour moi, la route de la soie...


Petite pensée personnelle : en lisant ce livre, j'ai énormément pensé à mon père qui, en guise d'aventure, partait sur les routes en vélo...
J'ai aussi pensé à mon frère qui lui aussi voyage par monts et par vaux pour découvrir l'Europe en camping car, et qui, l'année dernière est parti seul, en vélo, de la Belgique aux Alpes… sous la canicule… Aller et retour, car il faut bien rentrer un jour !
Chacun son aventure… à sa mesure… car une aventure est effectivement personnelle !!
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De Bernard OLLIVIER, je n'ai pas encore lu Longue Marche mais ces trois livres figurent dans la longue, très longue, liste de mes livres à lire. C'est donc par ces Aventures en Loire que je le découvre, sans point de comparaison.


Après des périples beaucoup plus dépaysants, notamment sur la route de la Soie, ce grand marcheur s'attaque à un nouveau défi, remonter la Loire de sa source au Mont Gerbier-de-Jonc jusqu'à Nantes où elle se jette dans l'Atlantique. Ceci en partie sur la Loire même, à bord de « Canard » son canoë en plastique. On le suit donc, voguant tant bien que mal sur le fleuve. Au fil de son récit, on a parfois l'impression d'avoir embarqué avec lui et de découvrir tous ces paysages de bord de Loire.


Au-delà de l'exploit en lui-même, c'est davantage l'aventure humaine qui prime ici. La succession de soirées conviviales, de diners revigorants, de rencontres et d'amitiés crées l'emportent sur le reste. Maintenant, contrairement à ce qu'il affirme à la fin, je pense qu'il est plus facile de débarque chez des amis d'amis pour se faire héberger pour la nuit quand on s'appelle Bernard OLLIVIER et qu'on a son parcours. Cette succession entraine un côté certes un peu répétitif mais quand l'auteur se laisse emporter et s'éloigne un peu de ses rencontres, la magie opère.
Je ne peux résister au plaisir de vous faire partager ce long passage, petit bijou auquel ce livre sert d'écrin :


« Une de ses amies […] lui a parlé de mon aventure ligérienne. Nous parlons de la Loire. Emmanuelle s'y promène souvent, s'émerveillant du nombre d'oiseaux qui nichent sur ses berges et bien sûr de cette luminosité si particulière au fleuve. Les couchers de soleil sont chaque soir un spectacle qui fait écho à la splendeur de l'aube, quand les rayons du levant ou du couchant, bien alignés dans le prolongement du courant, le prennent en enfilade en faisant miroiter les feuilles de peupliers. Cette lumière qui a inspiré les plus grands peintres à l'instar de Turner est probablement due à l'orientation, très exactement est-ouest, de la Loire. Il y a d'abord l'éclairage du matin. Lorsque les premiers frappent l'eau, s'élève comme une promesse de bonheur. Une vapeur presque invisible filtre les rayons rasants, la clarté, d'évanescente, devient palpable, c'est une buée, un encens offert par le fleuve au soleil levant. Et puis toute la vallée s'embrase, chasse les dernières ombres et rutile. Bizarrement, je tourne le dos à la lumière, et pourtant je me fais l'effet d'aller au-devant d'elle, de se glisser vers le jour alors que c'est lui qui me pousse.
La splendeur du soir est bien différente. le soleil se couche exactement dans l'axe de la Loire. Je le vois décliner jusqu'à ce qu'il devienne énorme et rouge, gonflé d'orgueil d'avoir une fois de plus, dominé nos existences. Tandis qu'il s'abaisse encore, son éclat irise les haies des berges, rend chaque feuille translucide, fait de chaque arbre un abat-jour cachant les ombres qui s'immiscent, pendant que le disque écarlate embrase l'eau d'un incendie dont chaque vaguelette est une flammèche. Quand les nuages prétendent jeter un rideau sur le spectacle, celui-ci n'est pas moins beau. Il s'offre aussi, mais dans des tons mineurs, pastel, comme s'il ne voulait pas trop déranger, pas trop bousculer l'âme du spectateur. Durant mon parcours, matin et soir, j'assisterai, fasciné, à cette admirable féerie. »


L'auteur en profite aussi pour nous faire découvrir l'association Seuil qui vient en aide aux adolescents en grandes difficultés, sorte de renaissance par la marche.


De cette aventure ligérienne ne découle pas un livre inoubliable mais assurément le récit d'une belle aventure humaine.


Un grand merci à aux Editions Libretto et à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Bien sûr, ce récit n'a pas le parfum d'aventure que pouvait dégager "La longue marche", un périple entièrement effectué à pied et qui promenait le lecteur le long de la mythique Route de la Soie. C'était à la fin des années 90, Bernard Ollivier avait 60 ans à l'époque.
Ici, l'aventure est plus modeste puisqu'il s'agit d'un voyage réalisé en France sur les 1000 kilomètres qui séparent les sources de la Loire de son embouchure dans l'océan Atlantique. Une randonnée d'abord réalisée à pied sur environ 150 Kms, et ensuite en canoë sur le fleuve lui-même.
Mais quand même, saluons l'audace de cet homme ! Bernard Ollivier a 70 ans lorsqu'il tente cette aventure d'autant plus hasardeuse qu'il n'a jamais pagayé auparavant, et que la météo de cette fin d'été 2008 n'est pas particulièrement clémente.
Pendant ces six semaines de vie "hors du quotidien", le narrateur va vivre, en même temps que l'apprentissage d'un savoir-faire technique et une découverte géographique, une expérience sportive et humaine, puisqu'elle lui permet de rencontrer chaque jour des personnes différentes, ses hôtes du soir, des randonneurs, des "marins d'eau douce", des pêcheurs, une expérience qu'il juge très enrichissante et qu'il pimente ici et là d'anecdotes ou de références historiques. Car ce fleuve possède une véritable Histoire.
L'auteur exprime également l'idée que c'est en naviguant en solitaire que l'on parvient à connaître intimement une rivière. Il a appris à "lire la Loire", pour reprendre son expression, en apprivoisant ses humeurs, en mesurant son pouls, en regardant ses couleurs et ses paysages, en identifiant ses sons, ou encore en observant la végétation et la faune qui peuplent ses rives.
Malgré de nombreuses répétitions relevées dans ce texte, j'ai pris plaisir à cette lecture, à cette plongée dans la vie d'un fleuve sauvage, à l'aspect faussement nonchalant, que j'ai le privilège de connaître assez bien.
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Habitant entre Loire et Allier, et ayant moi-même tâté un peu du canoë, je me réjouissais de lire les aventures de ce septuagénaire sur ce que je considère comme le plus beau fleuve d'Europe.

Mais je suis relativement déçue par ce récit. S'il transmet un beau message sur l'optimisme et le constat qu'une vie peut réellement commencer après la retraite, le livre est revanche bien avare de détails sur la vie sauvage du fleuve. L'auteur narre quasiment toutes ses rencontres avec des gens, à tel point que j'ai fini par me lasser. La rencontre avec la Loire méritait, je crois, un peu plus de poésie, et de sauvagerie.

Je vais être franche, avec un tel titre "Aventures en Loire", j'attendais tout de même autre chose qu'une énumération de rencontres humaines. Certes, nous ne sommes pas au coeur de l'Amazonie, il est donc fatal qu'un randonneur ou un aventurier amateur finisse par rencontrer ses semblables, mais fallait-il centrer le récit sur cet aspect ?

J'ai randonné un peu partout, et notamment en France. Je peux garantir que même aujourd'hui, il est plus aisé que l'on ne s'imagine de s'immerger dans dans une nature sauvage et une relative solitude. Je pense notamment aux Cévennes, à la Margeride ou au Cantal, pour l'avoir déjà expérimenté...

Ce qui est essentiellement bien retranscrit, c'est cette sensation d'impuissance, ce sentiment de modestie qui finit par habiter celui ou celle qui se mesure à La Loire. On est tributaire de sa force, du temps (l'auteur, manque de chance, a eu droit à un été...polaire !!) et de ses propres capacités physiques. A ce sujet, je ne peux qu'être admirative de l'esprit d'aventure qui a habité ce monsieur - qui parait par ailleurs fort sympathique - et je crois que peu de gens, et même plus jeunes, auraient osé se lancer dans une descente de la Loire sans réelle préparation.

Alors forcément, c'est une déception pour moi qui espérais un récit nature, et même, pourquoi pas, du Nature Writing à la française. le récit en revanche, plaira certainement aux amateurs de récits de voyages plus conventionnels où l'aventure humaine constitue le point d'orgue de ce type d'exploit.

Amis d'Edward Abbey, passez votre chemin !
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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« L'aventure est dans la manière du voyage plus que dans le lieu » écrit avec raison dans les dernières pages de son ouvrage Bernard Ollivier et ce livre en est la preuve. Ancien journaliste, écrivain voyageur ayant pérégriné à pied sur la Route de la Soie, aujourd'hui âgé de près de soixante-dix ans mais toujours bon pied bon oeil, l'écrivain s'est jeté un défit, descendre la Loire du Mont Gerbier-de-Jonc à Nantes en canoë. Un parcours de près de 1000 kilomètres, à pied au début puis sur le fleuve ensuite. Sachez encore que lorsqu'il prend possession de son frêle esquif il n'a jamais pratiqué ce type de navigation !
Le récit de ces six semaines de voyage est surtout l'occasion de rencontres, fortuites ou programmées, véritable combustible qui pousse Ollivier à pagayer contre le vent ou sous la pluie, chavirant parfois, traînant hors de l'eau son minuscule rafiot quand certains passages sont infranchissables. La Loire n'est pas un long fleuve tranquille, sa descente selon les saisons ou les portions peut s'avérer périlleuse surtout quand on est un novice du canoë.
Grâce à des amis d'amis, des hasards aussi, chaque étape sera l'occasion de rencontrer des gens formidables, ouverts et chaleureux, toujours prêts à aider ou donner des renseignements sur leurs vies ou leurs villages.
On se laisse transporter et on suit avec plaisir sur la carte en tête d'ouvrage, la progression du voyageur, véritable humaniste ayant déjà vécu une vie pleine et riche d'émotions et d'aventures, la tête pleine de projets et à l'agenda chargé. Au-delà de l'exploit physique, un parfait manuel de savoir vivre, dans le sens de vivre « une vraie vie ». Un livre qui fait du bien à l'âme, à notre époque c'est une pépite sans prix.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
La peur ? Parlons-en de la peur. Qui n'a pas peur aujourd'hui ? Avec l'envie, c'est le sentiment le mieux partagé dans notre société pourtant protégée de toute part. Les mères ont peur pour leurs enfants, les pères pour leurs femmes qui, elles-mêmes, craignent qu'il n'"arrive quelque chose" à leurs époux. Les médias vendent de la peur comme les épiciers des pots de yaourts, il faut bien faire marcher les affaires. Et la peur rapporte gros. Demandez aux compagnies d'assurance dont c'est le fonds de commerce.
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Non, ce qui me fait chanter dans les bourrasques, c'est la joie partagée avec ces femmes et ces hommes qui en m'offrant l'hospitalité ont compris, mieux que moi sans doute, que la seule valeur qui vaille, la seule richesse qui ne sera jamais cotée en bourse car elle est inestimable, c'est la relation humaine, l'ouverture à l'autre, le partage, d'un verre de vin ou d'un morceau de pain, l'amitié offerte sans contrepartie.
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A 70 ans, le risque est grand de considérer que c'est le bout de la route, que le trajet de vie va prendre fin. C'est absurde. La mort nous menace autant à 10 ou 30 ans qu'à 70 ans. Là encore, c'est une question de statistique, mais il ne faut pas s'y fier, la mort, depuis la naissance, nous attend au coin de chaque rue, même s'il lui arrive de rater mon mauvais coup. Attendre l'heure, son heure ? Non, il faut vivre.
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Ce n’est pas la peur mais la surprise qui provoque le silence tandis qu’une cinquantaine de regards se braquent sur moi. Il est vrai que le spectacle doit valoir la peine. Je suis recouvert d’un vaste imperméable bleu fripé qui me recouvre jusqu’aux mollets, assorti d’une capuche dissimulant partiellement mon visage tanné façon vieux cuivre. Pour éviter le choc des gouttes sur mon crâne chauve, j’y ai ajouté mon chapeau complètement trempé qui pend lamentablement. Mes lunettes, glacées comme le reste, se sont couvertes de buée en entrant dans la chaleur de la salle. A l’autre extrémité deux pieds bleus chaussés de sandales ruissellent, formant une petite mare. Je serre contre moi, tout en cherchant vainement dominer mon tremblement, mon bidon de plastique blanc à couvercle bleu. Derrière on bar, la patronne interrompt la confection d’une entrée, écarquille les yeux et résume la question que tout le monde se pose : - Ben ! D’où vous sortez-vous ?
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Elle est belle, la Loire farouche. Il faut la laisser vivre librement, même si elle pratique parfois l'amour vache et brutal. Je suis venu avec l'idée de la dominer, de la conquérir. Je la quitterai en amoureux transi.
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Vidéo de Bernard Ollivier
Rencontre avec Bernard Ollivier. Escales le mois du Voyage chez Gibert Joseph.
Bernard Ollivier
Terrassé à 51 ans par la mort de sa femme, suivie d'un licenciement, Bernard Ollivier s'abîmait dans le travail pour gagner sa vie comme journaliste indépendant.
Lors de son départ en retraite, ce Normand de souche suit le chemin de Compostelle afin de réfléchir, et décider, du sens qu'il va donner à cette nouvelle période de vie. C'est pendant ces trois mois qu'il entend parler d'Oïkoten et de la réinsertion par la marche à pied.
De 1999 à 2000, sa volonté d'aller à la rencontre d'autres cultures se concrétise en nouveau projet de marche ; il suit à pied la Route de la Soie, par étapes de quatre mois et 3000 km par an entre Istanbul et Xi'an en Chine.
Pendant les mois où il ne marche pas, il écrit le récit de son voyage et la satisfaction de dépasser les limites de l'effort physique et la peur de l'inconnu.
Longue Marche devient best-seller et avec les droits d'auteur, Bernard Ollivier met en place une structure d'accueil pour faire marcher les jeunes en difficulté : Seuil.
Lien Gibert Joseph: http://www.gibertjoseph.com/catalogsearch/result/?token=2180d89a6c94f9818e33a638dd895012126f9af4&q=Bernard+Ollivier&product_type=*
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