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Critique de Floccus



Je me suis souvent sentie découragée devant les pages de ce livre, peinant à identifier les plantes que j’avais sous le nez. Ses petites photos ne sont pas toujours parlantes, présentant un plan trop large noyé dans les herbes alentours ou au contraire n’insistant que sur un détail, fleur, feuille, en omettant le reste. Distinguer les unes des autres les ombellifères blanches dans ces conditions reste peine perdue. Les genêts et les cytises se confondent dans un déploiement de fleurs jaunes qui semblent toutes similaires.

Pourtant, repris du début, j’ai constaté que c’était un ouvrage documenté et étayé, ancré dans ce pays qui s’étend sur quatre départements : Aveyron-Lozère-Gard-Hérault. Il retrace formation géologique, apparition des arbres et implantation humaine et répond à pas mal de questions que j’ai pu me poser lors de mes escapades.

"Des bois de feuillus occupent de grandes surfaces sur les versants des Causses. Ils sont également présents sur les plateaux mais très inégalement répartis. L’essence dominante est habituellement le chêne pubescent; parfois apparaît le hêtre dans les situations fraîches. La présence de bosquets de chêne vert signale localement les sites chauds et secs. Certaines pentes, de même que les corniches dolomitiques, sont couvertes de peuplements spontanés de pin sylvestre. Par endroits, le pin noir a été introduit en plantations serrées." (27)

"Pineraies de pin sylvestre. Elles se reconnaissent à la teinte sombre, égayée de reflets bleutés, de leur feuillage, qui est formé d’aiguilles groupées par deux, et à la couleur rose saumoné du tronc des pins au voisinage de la cime. (...) ce sont souvent des bois denses et moussus.

Pineraies artificielles de pin noir d’Autriche. On les distingue des précédentes à la teinte vert sombre de leurs aiguilles et à l’écorce grisâtre des troncs jusqu’au sommet. (...) Le sous-bois des pineraies de pin noir est généralement très pauvre en espèces arbustives ou herbacées." (30)

Les différents milieux sont bien définis : paysages d’arbres (chênaies vertes, chênaies pubescentes, pineraies, hêtraies), paysages d’arbustes (landes-guarrigues, landes à buis et genévrier commun), paysages d’herbes (pelouse sèches à fétuque durette et stipe pennée, pelouses chaudes sèches à aphyllante de Montpellier, pelouses fraîches, pâturées ou fauchées, pelouses ombragées à seslérie bleue), paysages de pierre (falaises et rochers, rocailles calcaires, rocailles et arènes dolomitiques, éboulis calcaires), paysages cultivés et jardinés ou directement liés à l’activité humaine (milieux cultivés, friches, talus, bords de chemins), lieux humides (fossés humides, abord des sources et suintements sur argiles, marnes ou tufs, bord des eaux, eaux).

Bien qu’il ne soit pas d’une aide secourable pour l’identification de terrain (ou du moins, il faut recouper avec d’autres sources), ce guide permet d’affiner son regard au-delà d’une appréciation esthétique ou nonchalante et d’approfondir sa connaissance globale du terrain.



Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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