Le premier tome d'un ouvrage historique consacré à une guerre mal appréhendée et sous estimée en Europe, plutôt destiné à un public néophyte.
Divisé en chapitres thématiques et non pas chronologiques, la lecture en est facile et agréable, loin de l'austérité de certains livres d'historiens.
Par contre ces synthèses sont épurées à en être simplistes et géneralistes par moments, et l'on peut regretter parfois de rester trop à la superficie des thèmes abordés; telle est la rançon de la vulgarisation historique...
Les racines de la montée inexorable de la guerre au Japon sont particulièrement bien mises en exergue, ainsi que ses relations avec les États-Unis.
Sur un plan descriptif, il est dommage que le sort des populations soumises à toutes formes d'exactions lors de cette guerre ne soit pas plus mis en lumière.
Les références historiques répertoriées à la fin sont majoritairement dispensable, et tout étant suffisamment explicite au fil de l'écriture l'on n'est pas sans cesse obligé d'aller les consulter, fluidifiant la lecture.
En espérant que le deuxième tome soit aussi intéressant...
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Or, et c'est ce qui le rend d'autant plus incontournable, MacArthur se révèle « grand communicateur » avant l'heure. Bien fait de sa personne, adepte de formules « choc » telles que sa célèbre promesse aux Philippins « Je reviendrai », il sait courtiser l'opinion au point de transformer la perte des Philippines, en 1942, en sursaut d'héroïsme digne d'une victoire perdue » ! Sur son propre théâtre d'opérations, il se donne des allures de vice-roi, quitte à ce qu'un jour Marshall lui-même le rabroue : « Vous n'avez pas d'état-major, général. Vous avez une cour. » Mais MacArthur cultive des amitiés, à Washington comme à l'étranger, qui le rendent dangereux...
La guerre du Pacifique : 1941-1945 de Nicolas Bernard aux éditions Tallandier
1943. Moins de deux ans après Pearl Harbor, le "Grand Japon" est aux abois. Ses armées se sont implantées au coeur de la Chine, contrôlent l'Asie du Sud-Est, campent aux portes de l'Inde, verrouillent les îles du Pacifique. Mais les Alliés viennent de briser leur avance, et entament une vaste contre-offensive qui s'achèvera par l'horreur nucléaire d'Hiroshima et de Nagasaki et la capitulation. Au fil d'un récit plein de bruit et de fureur, Nicolas Bernard retrace la course folle d'un Empire vers sa chute. En ressort également la dimension herculéenne de la reconquête alliée, combinaison d'odyssées militaires à travers l'immensité de l'Asie et sur le plus grand océan du monde. La chute du Japon fait ressortir l'ambiguïté d'une croisade minée par des ambitions rivales : les Etats-Unis, dont l'idéalisme se confond avec la volonté de puissance, affichent leur intention de refaçonner le continent asiatique, alors que la Grande-Bretagne, la France et les Pays-Bas cherchent à récupérer leurs colonies... lesquelles ne l'entendent pas de cette oreille ! le tableau ne serait pas complet s'il omettait la Chine, théâtre méconnu, territoire dévasté, peuple martyrisé. Puisant à de nombreuses sources, notamment correspondances et journaux intimes, cette fresque dépeint une époque où la méconnaissance de l'autre conduit aux plus graves erreurs de calcul - et aux pires atrocités.
http://www.lagriffenoire.com/56131-romans-la-guerre-du-pacifique-1941-1945.html
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