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EAN : 9782035843487
144 pages
Larousse (12/05/2010)
4/5   1 notes
Résumé :
La première moitié du XXème siècle est marquée par de profonds bouleversements - développement des techniques, guerre mondiales, révolutions scientifiques, énergie atomique, psychanalyse - qui ébranlent les certitudes et les valeurs des siècles précédents.
Les artistes ne se contentent plus de réfléter les ruptures et les révolutions de leur époque, mais les devancent et les assument à travers la mise en question des normes de la figuration - aussi bien la fo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre constitue une très bonne introduction à l'art occidental de la première moitié du XXème siècle. Comme souvent, dans les éditions Larousse, le texte est linéaire et chronologique. Cette construction très classique nous aide justement à bien comprendre l'évolution des courants artistiques de cette période, dans leur contexte historique et social. Chaque courant déterminant est abordé : le fauvisme, le cubisme,l'expressionnisme, le futurisme, l'avant-garde russe, l'abstraction... avec des fiches sur les peintres les plus représentatifs comme Picasso, Kandinsky, Malevitch...
L'industrialisation, la première guerre mondiale, la découverte de l'inconscient, les totalitarismes, sont les détonateurs principaux des courants de cette période de crise où les artistes expriment leurs enthousiasmes et leurs angoisses à travers leurs recherches formelles, que certains poursuivront après 1945.
L'iconographie est de bonne qualité et le texte est d'une écriture claire.
Un livre très utile pour qui veut comprendre l'art de cette période.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'expressionnisme offre d'évidentes similitudes avec le fauvisme, qui lui est exactement contemporain : l'éclatement de la perspective héritée de la Renaissance et la construction du tableau à partir d'une gamme de couleurs pures mises en violents contrastes. Mais il en diffère par des points fondamentaux, qui sont essentiellement sa charge psychologique pessimiste et son caractère visionnaire de l'histoire, qui fait dire à Munch à propos de la Brücke : " Dieu nous protège ! une heure de malheur se prépare. " L'angoisse, ce moment de la conscience analysé par Kirkegaard comme la fusion de l'instant et de l'éternité, est omniprésent, de même que la figure humaine, solitaire, désemparée, chargée d'exprimer les inquiétudes de cette période troublée de l'avant-guerre, mais aussi celles, universelles, de la condition humaine, par ce que les critiques de l'époque appelaient les instincts barbares - l'érotisme, le cri, le rire - , dans des poses dénuées de toute joliesse sentimentale.
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La grande leçon de la première moitié du XXème siècle sera avant tout la nécessité d'une problèmatique de l'art, reflet des enthousiasmes et des angoisses deu temps, qui ne peut se résoudre en fiction iconographique rassurante, mais doit demeurer, comme la question de l'existence humaine, un affrontement avec les incertitudes.
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