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Citations sur Les forêts de Ravel (43)

Le sentiment d'un manque, un manque devenu si grand, si impérieux, que la rêverie n'arrivait plus à distraire, indiquait que le temps était venu d'écrire. Ravel le savait d'expérience, pourtant il n'était jamais parvenu à apprivoiser cette phase ingrate de la composition. Il travaillait dur, avec l'application butée des anciens cancres et des faux paresseux, jusqu'à ce que sa volonté et sa science soient soulevées par une autre force, douce et puissante. La mystérieuse inconnue n'avait jamais fait défaut. Le moment venu, elle l'enlèverait, comme la vague le nageur, et, soudain délivré de la pesanteur, l'emporterait et le déposerait, dans la surprise et le ravissement, là où il avait toujours voulu.
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Comme la veille, il jouait par cœur.
[..] C'était une musique délicieuse, apparemment très simple et incroyablement raffinée. Joyeuse et douloureuse à la fois, sans qu'il soit possible de dire laquelle dans ces harmonies était joyeuse, laquelle était douloureuse, elle ne ressemblait à rien de connu. La même note éveillait en même temps les deux sentiments dans la petite assemblée. Ils l'empoignaient doucement et lui faisaient boire l'émotion infinie.
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Les connaissances ornithologiques de Ravel émerveillaient ses compagnons. Feignant la modestie, alors qu'il en était plus fier que de sa science musicale, il invitait à en remercier la guerre et la vie dans les bois où elle l'avait jeté. Il leur raconta que l'une des choses qui l'avaient le plus impressionné sur le front, c'est que, tant qu'il restait quelques arbres debout, les oiseaux y continuaient de chanter, même sous les bombardements les plus intenses.
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La proximité du front avait progressivement augmenté l’étendue de son agglomération de baraquements et parcs de matériel. Dans ces dépôts et ces remous d’hommes en bleu, se trouvaient des combattants qui avaient vu tous les secteurs du front et des embusqués qui n’en connaissaient que la rumeur. Les uns, résignés, attendaient d’y retourner, les autres travaillaient à les y renvoyer.
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Le passage des saisons est le vrai jardinier du monde.
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Il leur raconta que l'une des choses qui l'avaient le plus impressionné sur le front, c'est que, tant qu'il restait quelques arbres debout, les oiseaux y continuaient de chanter, même sous les bombardements les plus intenses.
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Un jour, alors que le bombardement se prolongeait, il entendit près de lui chanter un oiseau entre les intervalles des explosions. Il le chercha des yeux et finit par découvrir sa petite forme sur une branche. Il reconnut une fauvette. Son bec s'ouvrait et lançait des trilles. Même le fracas d'un proche éclatement ne faisait pas cesser son chant. Elle était posée sur la seule branche intacte d'un arbre mutilé. À la mouillure de ses plaies, le soldat voyait que la sève y montait encore. Au même moment, avec autant de certitude et de précision que dans le vestibule du château des Monthairons, il sentit en lui remuer la musique. Il l'entendit. L'expression de son visage quand il sortit de son trou, la dégelée passée, impressionna les fantassins blessés qu'il accompagnait. Ils prirent cela pour du courage ou peut-être de l'imbécillité.
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Il éprouvait un besoin, un désir impérieux de musique, d'écrire de la musique et donner au jour ce qui en lui avait grandi, qu'il ne connaissait pas encore et qui était lui-même.
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"Il s'était habitué à charbonner dans sa clairière.
Il avait senti se resserrer un lien ancien, un lien de naissance avec la forêt ..
Elle s'était comme épanouie en lui.
Il l'aimait pour sa beauté fixe et changeante, sa puissance et sa vie secrète.

Elle était l'enfance et le refuge, la mére des contes et des songes.
Elle était comme l'océan, elle était l'océan sur la terre........."
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Il avait affirmé que les hommes vivent plusieurs vies consécutives, jusqu’à ce que leur actes les rendent dignes d’un monde dont la beauté est inconcevable, et que de tous les mortels, les musiciens étaient les plus proches du terme ultime, de la béatitude ineffable, puisqu’ils en répandaient le son, en suggéraient l’idée et en fondaient la croyance parmi les hommes.
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