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Citations sur Mémoires d'un jeune homme rangé (12)

- Beau ? cria Mme Beau.
Une porte s’ouvrit au fond et Beau parut. Il n’était ni beau, ni laid. Ce n’était donc pas sur son propre visage qu’il fallait chercher l’origine de son nom patronymique, qu’il ne méritait ni par acclamation, ni par ironique antiphrase.
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Il ne se donne pas la peine d’évaluer soigneusement les risques possibles d’une aventure ; il perd un temps infini à se prémunir contre le péril le plus lointain, aussitôt que le hasard de ses pensées le lui fait entrevoir. [...] Il a des principes, acquis au hasard, et auxquels il obéit par crainte plus que par raison, et aussi par paresse, pour n’avoir pas à choisir le meilleur parti en examinant les circonstances. Esclave de certains proverbes, il gâche sa besogne pour ne pas la remettre au lendemain. Il a toujours plusieurs cordes à son arc et les laisse pourrir toutes ; il se trouve plus démuni au moment de s’en servir, que ceux qui n’avaient qu’une corde à leur arc, et qui l’ont entretenue avec vigilance.
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- C’est une grande faute, dit-elle enfin, de laisser les jeunes gens dans le désœuvrement. Sous prétexte d’examen de droit, tu ne vas pas au magasin, tu restes à la campagne, et, au bout du compte, tu ne fais rien. N’essaie pas de me faire croire que tu travailles. Quand on entre dans ta chambre, on te trouve étendu sur ton lit. Il y a un livre sur ta table, oh ! je sais bien. Il était ouvert à la page 32, il y a quinze jours. Il est maintenant à la page 40. Voilà ce que tu appelles travailler.
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Il était convenu entre les deux amis que l’amour, auquel chacun d’eux croyait séparément de toute son âme, n’existait pas. Ils méprisaient les femmes, qu’ils ne connaissaient pas. Plus tard, ils les méprisèrent, quand ils les connurent. Mais il y eut toujours une dame, précise ou indéterminée, qui au but de leur ambition les attendait. Dans leurs rêves de gloire, c’était cette maîtresse idéale qui consacrait leur triomphe.
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Il avait besoin de sécurité. Il se résignait d'avance aux pires éventualités pour s'épargner la fatigue de les craindre.
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Il était à un âge où l'on aime mieux changer carrément d'idéal que d'avoir un idéal diminué
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Il s’installa dans un coin de l’antichambre et attendit des personnes de connaissance. D’ailleurs, dès qu’il en voyait entrer une, il se hâtait de détourner les yeux, et paraissait absorbé dans l’admiration d’un tableau ou d’un objet d’art
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Il voulait plaire aux gens pour lui même, intégralement et ne réfléchissait pas que son âme véritable était difficile à connaitre et à saisir. N'en changeait-il pas constamment ? Ne choisissait-il pas à l'usage de chaque interlocuteur une face spéciale de lui même qu'il croyait devoir plaire ? Il ne mentait pas mais il avait de sincérités sur mesure ( P163)
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La rencontre de sa bien-aimée lui gâta toute sa journée.
Il voulait bien être heureux, mais suivant le programme qu’il s’était arrêté d’avance. Il ne faisait d’ailleurs aucun effort personnel pour que ce programme se réalisât. Il se soumettait au Destin et le priait de s’y conformer. Il attendait de la Providence, à des moments précis, des cadeaux déterminés. Malheureusement, la Providence, pleine de bonne volonté, mais brouillonne, n’exécutait pas fidèlement ses ordres et lui envoyait comme des tuiles des bonheurs qu’il n’avait pas demandés.
Il se figura qu’au moment de la rencontre de Berthe, il parlait tout haut et devait avoir l’air bête. Il fût affolé pendant deux heures, conçut et abandonna les projets les plus téméraires. Il entra dans un bureau de poste, écrivit une lettre qui commençait ainsi : « J’ai dû vous paraître étrange tout-à-l’heure. C’est que je pensais à vous… » Puis il chiffonna cette lettre, la jeta à terre, sortit du bureau de poste, y revint après un bout de réflexion, chercha dans les papiers qui gisaient à terre la lettre qu’il avait chiffonnée et la déchira en cinquante petits morceaux qu’il jeta dans une bouche d’égout. Ce papier, sans nom et sans signature, ne contenait absolument rien de compromettant.
Vers six heures, son malaise se dissipa peu à peu. Il revint chez lui par des rues que le dimanche faisait presque désertes. des dîneurs s’installaient aux terrasses des marchands de vins. On criait au loin le résultat des courses. Au quatrième étage d’une maison neuve, une jeune femme blonde, en peignoir clair, attendait quelqu’un. Berthe Voraud, plus tard, blonde aussi, aussi en peignoir, l’attendrait à sa fenêtre. Il se sentit comme soulevé d’ivresse et d’impatience. Puis il se dit encore : « Pourvu que je n’aie pas été ridicule tout-à-l-heure ! ».
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Ils échangèrent quelques phrases rapides et qui se répondaient mal. (p.28)
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