Un très bon et très beau livre, écrit et illustré de photos par des gens compétents qui connaissent "le terrain" et les populations locales. Plusieurs de ces peuples se trouvent à un moment crucial entre la survie ou de la disparition de leurs rites et coutumes. Les dégâts causés par le colonialisme et son lot de missionnaires ainsi que les guerres entre voisins et pays conquérants seront longs à réparer... pour certains, il est hélas trop tard !
Commenter  J’apprécie         40
Magnifique animal que ce buffle. Il est le compagnon de chaque instant des jeunes Hmong. Que de confidences d'enfants les oreilles du buffle ont entendues, que de larmes sa toison a essuyées, que de jeux et de rires dont il s'est fait complice... (p.107)
En dehors de l'agitation (très relative tout de même) de Vientiane, le Laos vit à un rythme qui n'appartient qu'à lui. Cet art de vivre est unique en son genre en Asie et facilite les contacts avec les Laotiens, réservés au premier abord (p. 22)
Et le lendemain, le jour se lève sur ce lieu magique, où, si, comme dans la plus grande partie de ce pays encore très pauvre, l'existence reste rude, la nonchalance est un art de vivre et la douceur, une manière de côtoyer son prochain. (p. 29)
Les vainqueurs réécrivent l'histoire... Les vaincus l'arrangent à leur façon... L'histoire des peuples d'Indochine, quant à elle, forme un miroir cruel dans lequel il n'est pas bon pour les puissants de se regarder sans fard. (p. 141)