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EAN : 9782911873874
169 pages
Autres Temps (21/03/2000)
4.5/5   2 notes
Résumé :
"On se bat pour donner naissance à des chansons qui mettent nos émotions en éveil : les mots ont un poids qu'ils revêtent pleinement ici, au gré des textes dépouillés de musique, à l'état brut. Il n'y a pas là de réponse mais, bien plus, quelques questions avec la volonté tenace de rester du bon côté de l'humain, à la lumières de quelques idées justes et dignes, rythmées par des annotations tendres ou aiguisées."

Jean-François Bernardini
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Très beaux textes et très belles chansons écrit(e)s par le chanteur du groupe "i muvrini".!?

Un très grand groupe de musique corse à découvrir...!!!
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il y avait peut-être cent ans qu’elle était là, ou peut-être juste un instant. Le vent de la nuit lui caressait le visage et je ne saurais vous dire où était son pays, où était sa maison, si elle était femme de marin, de paysan, d’exilé ou d’émigrant, si elle avait franchi la mer, une montagne ou l’océan.
La terre semblait être derrière elle ; en la voyant marcher on pouvait imaginer qu’elle la portait toute seule sur ses épaules.
Allez donc savoir ce qu’elle s’en allait chercher, ce qu’elle aurait aimé entendre cette nuit-là. La nuit, les regards des hommes s’éteignent un peu, on dit que la lumière est à l’intérieur, dans un village, au fond d’un port, en haut d’une montagne, un phare dans l’océan ou bien une étoile dans le ciel.
À chaque chant qui résonnait elle accordait son âme, elle accordait ses pas. Elle disait qu’elle voulait apprendre le chemin jusqu’aux plus beaux signaux du monde, jusqu’à la beauté qui unit les hommes et les peuples.
Son rêve, elle l’écrivait de quatre mots : l’unité qui rassemble, la diversité qui enrichit. Dans chaque chant du monde elle voulait graver une alliance, une reconnaissance, dans chaque langue elle voulait apprendre la part d’altérité, d’intelligence et d’humanité.
Elle disait que c’était cela la plus belle promesse d’avenir, de paix, de richesse du monde. Un jour le poète a écrit pour elle « l’homme n’est ni grand ni petit, il a la taille de ce qu’il sait aimer et respecter ».
Elle, elle répondait que toute la vie il fallait apprendre à être l’invité de l’autre, l’invité du monde, que c’était cela l’hospitalité. Il y a peut-être cent ans qu’elle marchait ainsi, ou peut-être un instant, c’était cela sa fidélité. Le chant d’amour qui fait pleurer les yeux d’un peuple ne peut à tout jamais laisser indifférent l’âme du monde, c’était cela sa paix.
Ce soir, entre la mer et l’océan il y a peut-être quelques lumières de plus dans la main de la Terre, là où rien n’est séparé, là où s’additionnent et se reconnaissent toutes dignités du monde, là où des enfants de Bretagne ont écrit un jour « tous ces pays dispersés par le vent, les champs de blé dans la poche des paysans, et l’océan qui n’a plus pour frontière que la graine emportée par une main d’enfant ».
Ce soir... ce soir le pain sera blanc à la table d’hôte ; passant, demeure ici pour le partager. Il y a peut-être cent ans qu’elle marchait ainsi ou peut-être un instant ; elle disait que cette beauté-là est invincible, elle disait que cette beauté-là est invincible.
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